Découvrez la commune aux deux clochers : l’un sur le village « historique » d’Houplin, l’église Saint Martin ; l’autre dans le « hameau » rattaché d’Ancoisne, l’église Notre-Dame de Lourdes.
Ce particularisme rend compte à sa manière de l’importance des deux zones dans sa riche histoire. Bien que Houplin fût le village pendant des siècles, les origines se trouvent plutôt sur Ancoisne en bordure de la Deûle.
Une cité lacustre, une première pour notre pays en 1877, mais également une riche nécropole mérovingienne, confirment l’enracinement multiséculaire des hommes sur ces terres.
Les premières mentions se font sous les noms de « Wachemy » puis de « Leschins », vers le XIe siècle, avant de voir apparaître « Hoplin-lez-Seclin ». Ce rattachement à la capitale du Mélantois s’explique par la dépendance vis-à-vis du chapitre des chanoines de la Collégiale Saint Piat.
5 km
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max. 30 m
min. 21 m
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Styles : RandonnéeBaladeÀ la campagne Publics : Randonneurs occasionnelsPersonnes âgéesAdolescentsScolaire Thématiques : CulturelPatrimoine |
L’église Saint Martin trouve son origine, au tournant des XIIe et XIIIe siècles, et ne présentait alors qu’une seule nef. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, vraisemblablement pour des raisons démographiques, qu’elle adopta cette forme « hallekerque » à trois nefs. Les travaux durèrent assez longtemps car sur de nombreux plans compris entre le XVIIe et le XVIIIe, le clocher alterne sa position soit en porche ou au milieu de l’église entre la nef et le chœur. L’église fut sauvée en 1965 dans le cadre de l’émission « Chef d’œuvres en péril ». Saint Martin offre quelques trésors à l’heure où Houplin vivait à l’heure de la Flandre espagnole entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle comme ce bas-relief d’une Vierge en Majesté ou, dans le choeur, les médaillons vitraux et les têtes de poutre sculptées.
Ce carrefour porte le nom de l’abbé Joseph Demeulenaere, curé d’Houplin de 1959 à 1992. C’est sous son impulsion que fut restaurée l’église Saint Martin. La Chapelle Notre-Dame de la Route présente de part et d’autre, deux petits vitraux en fenêtres latérales : une Vierge à l’enfant et un Saint Martin partageant son manteau avec un pauvre.
Vous arrivez alors à hauteur de la ferme dite de la Pouillerie. Celle-ci se situe sur votre horizon à droite. Ancienne dépendance de l’abbaye cistercienne de Loos-lez-Lille, son origine est bien plus ancienne que ne le laisse penser la date du pignon - 1743. Fondée au (13) XIIIe siècle, cette ferme adopte un plan au carré et offre une architecture massive. Sa position en bordure des anciens marais et éloignée du village lui a donné ce caractère défensif. Ses vastes granges du (18) XVIIIe étaient utilisées pour stocker grains et céréales.
Vous apercevez sur la gauche le second clocher, celui de Notre-Dame de Lourdes. Elle fut construite en 1901 afin que les habitants du hameau d’Ancoisne puissent avoir leur propre église. Restaurée en 20112012, elle présente une architecture néo-gothique au travers notamment de ses pinacles de pierres blanches. Son acoustique y est excellente et permet d’offrir de nombreux concerts à l’année.
Ici se tenaient deux moulins jusqu’à la fin du XIXe siècle, puisque celui à farine est encore mentionné en 1898. Ces structures nous permettent d’évoquer la présence de marchands de « wedde », une plante tinctoriale donnant un très beau bleu. Cette culture, fort longue, fit la richesse de nombreux villages de la contrée avant que tout cela ne disparaisse avec l’invention de l’indigo. Un registre de 1595 nous apprend que ces moulins étaient des dépendances du château appelé « Beaumanoir » à hauteur d’Ancoisne.
Au cœur du Parc de la Deûle, lauréat du Prix National du Paysage en 2006 et du Prix du Paysage du Conseil de l'Europe en 2009, se niche un immense espace de nature extraordinaire... composé de 10 jardins en forme d'invitation à rêver, et à s'ouvrir sur le monde. Bienvenue à MOSAÏC ! MOSAÏC, le jardin des cultures est situé à Houplin-Ancoisne. Ce parc est composé de dix jardins contemporains qui rendent hommage aux origines des migrants installés dans la métropole lilloise. Il mêle harmonieusement botanique, œuvres d'art et animaux domestiques rares. Chacun d'entre eux a été réalisé par une équipe de paysagistes et d'artistes plasticiens, à l'issue d'appels à projets internationaux. Fruit du talent des paysagistes Jacques Simon, Yves Hubert et Jean-Noël Capart. Régulièrement, MOSAÏC propose des concerts, des contes, de la danse, des ateliers d'initiation aux arts, des visites décalées etc. Audio-guides, restauration, jeux, hamacs, transats vous attendent. Mise à disposition de voiturettes électriques pour personnes à mobilité réduite.
Le canal de Seclin, long de 5km rejoint la Deûle. Son percement entre 1856 et 1880 donnait un débouché fluvial et commercial pour une ville ou fleurissaient les industries de l'époque : filatures de lin et de colon, brasseries, distilleries sucreries… Histoire du canal : La ville de Seclin a été édifiée sur ce qui était autrefois une zone marécageuse, offrant aux populations diverses ressources. Ce marais était notamment utilisé pour l’élevage, la pêche, le fauchage, l’extraction des tourbes pour le brûlage ou encore pour la plantation d’arbres pour la coupe. En 1842, M. Davaine, ingénieur de Lille, proposa la création d’un canal pour répondre à l’essor de la Révolution Industrielle. Ce canal avait pour objectif premier de transporter les marchandises, et en particulier le charbon vers les industries en expansion. Ce projet fut mal perçu par la population locale. En effet, à cette époque, les canaux de Lille représentaient l’exemple le plus marquant en la matière et étaient surtout connus de par le fait qu’ils étaient nauséabonds. Par crainte de pollution, les Seclinois refusèrent la création du canal. Cependant, les partisans du projet, essentiellement constitués d’industriels et de fermiers, décidèrent de créer en 1855 : « la société du Canal de Seclin ». Cette association va s’attacher à la création de ce canal qui verra le jour un an plus tard. Long de 4.5m, large de 6m et avec un tirant d’eau de 1.65m, il faudra attendre 1862 pour qu’il soit praticable. Véritable acteur de la Révolution Industrielle, le canal sera relégué au second plan avec l’essor du chemin de fer. Ainsi, en 1970, le chemin de halage est reconverti en lieu de promenade, permettant la découverte d’une faune et d’une flore tout à fait spécifique. Les promeneurs sont amenés à passer un agréable moment sur les berges, au cœur de la nature qui a inspiré des générations d’artistes.
Ce circuit est aussi disponible sur l'application gratuite IZI TRAVEL :
izi.travel/fr/browse/78def82d-9995-47b1-b4c0-340bce96e9bb