Promenade Au Fil des Cadres

La première mention de ce Pont aux Archives date de 1033. En longeant les quais de l'Isère aménagés en 1860, se profile le Pont Vieux.Ce pont permet aux Chanoines de Saint-Barnard d'établir sur les personnes, bêtes et marchandises "des péages" qui deviennent une source importante de revenus. Il n’en faut pas davantage pour que le premier hameau situé sur la rive sud du pont soit nommé, à juste titre, « Le Bourg du Péage » pour devenir plus tard BOURG DE PEAGE. Une Porte Fortifiée défendant le pont est construite en 1393...et abattue au début du XIXème siècle. Cette porte fortifiée figure sur le blason de la ville. Avant que le court de la rivière ne soit régulé par les barrages, le pont fut maintes fois endommagé par les crues violentes de l’Isère. Maintes fois emporté par les crues puis reconstruit au fil des siècles, le Pont Vieux sera pris dans la tourmente de la seconde Guerre mondiale et en partie détruit, une première fois en juin 1940 puis à nouveau en août 1944 !

Gallo est l’œuvre de Serge ROCA, Sculpteur romanais qui travaille à partir de pièces d’acier industrielles de diverses origines que l’artiste tronçonne, découpe, martèle, déchire, assemble, soude…Bourg de Péage aime les artistes et profite des nouvelles réalisations urbaines pour installer l’Art dans la rue, pour le plus grand plaisir de tous. C’est ainsi que ce Coq d’acier de 400 kg, répondant au nom de Gallo, est tout naturellement venu se percher sur la place de Delay d’Agier, en 2009. L’œuvre, implantée au bas de la place de Delay d’Agier, bénéficie d’un emplacement privilégié, particulièrement fréquenté. Elle offre également une perspective sur la Grand Rue Jean Jaurès et ses commerces. Cette Rue Historique fut pendant des siècles l’Artère principale autour de laquelle l’ensemble de la ville s’est bâti.

Vous voici sur les quais de l’Isère. L’Isère. C’est elle qui donne sa forme si particulière à la Ville et qui définit en partie ses limites.Nombreux étaient autrefois les pécheurs et leurs barques sur la rivière. Nombreuses aussi étaient les crues qui pouvaient inonder la partie basse de la ville. Depuis, comme nombre de cours d’eau, elle a été endiguée. Des barrages ont été construits qui régulent son flux. Cheminements piétons sécurisés, piste cyclable, aménagements paysagers, jeux pour enfants, pontons d’observations : en 2008, ces deux kilomètres de quais ont fait l’objet de travaux d’aménagement conséquents. Depuis, ces berges sont devenues le lieu de prédilection des Péageois qui, dès l’arrivée des beaux jours, viennent se promener, se détendre ou tout simplement observer les cygnes et les canards qui barbotent paisiblement sur l’Isère. Jogging, balade familiale, à pied, en skate ou en vélo,…, tous les prétextes sont bons pour profiter des berges et flâner au fil de l’eau.

Inaugurée en 2011, cette passerelle de 150 mètres et haute de 3,50 m enjambe l’Isère et, est réservée aux piétons et cyclistes. Elle est constituée de 85 tonnes d’acier de charpente.Elle est d’ailleurs intégrée à la Véloroute Voie Verte - Vallée de l’Isère, un itinéraire cyclable qui relie la Drôme à la Haute-Savoie, le long de la rivière. La circulation des deux roues non motorisées est autorisée en plus des piétons qui peuvent désormais traverser cette voie. Si cette passerelle avait existé quelques siècles plus tôt, elle aurait pu témoigner de la navigation importante sur la rivière. Des siècles durant, l’Isère constituait un axe de circulation majeur du Dauphiné. Depuis Montmélian jusqu'au Rhône, des bateaux descendaient au fil de l'eau en transportant des matériaux de construction, des minerais, des produits agricoles, du vin, etc. Ils remontaient chargés de sel, de sucre ou de blé, tirés par des bœufs, le long d'un chemin de halage qui n’est ni plus ni moins que le sentier sur lequel vous vous trouvez. Si la descente entre Grenoble et Valence s'effectuait en une dizaine d'heures, il fallait compter 10 à 12 jours de voyage dans l’autre sens. Concurrencés par l'amélioration des routes et l'arrivée du chemin de fer en 1864, les bateaux ont progressivement disparu à partir du milieu du 19e siècle. La construction des barrages hydro-électriques sur l’Isère, vers 1930, empêche désormais toute navigation continue.

La Maternité est la première sculpture installée à Bourg de Péage de l’artiste Syrien d’Origine Arménienne, Rast-Klan TOROS. Les jardins d’Arménie est un espace vert dédié à la mémoire de la diaspora Arménienne, très présente dans la Drôme.C’est la présence de cette œuvre in situ qui va donner l’idée de nommer ainsi ce jardin. Choisie par l’artiste en cadeau à la ville, elle symbolise un thème cher à son cœur. Cette sculpture aux formes abstraites représente une femme repliée sur elle-même. Le haut de son corps, souple et élancé, se recourbe vers la forme plus massive située sous son buste. Cette dernière peut laisser imaginer la présence d’un enfant près de naître. Peut-on y voir un moment de recueillement, d’intimité profonde ? Toros signe ici une œuvre sensible, qui peut se lire comme un hommage à sa mère, et aux femmes qui ont permis au peuple arménien de survivre au génocide de 1915. À travers ses Monuments et Statues, Toros s’interroge également sur l’Histoire de ses Origines et sur le Génocide Arménien. Toros : Cet enfant d’Alep a quitté l’école à 11 ans et a expérimenté alors plusieurs métiers : soudeur, serrurier, ferronnier d’art. Il viendra progressivement à la sculpture à la suite d’un voyage en Arménie. Installé en France en 1967, depuis son atelier romanais, cet artiste autodidacte travaille le laiton et le bronze. Son style : des œuvres épurées, des courbes lisses, une sculpture stylisée mais jamais abstraite. De manière récurrente, ses œuvres sont un vibrant hommage à la femme, dont il nous livre voluptueusement les courbes et les déliés comme en un thème inépuisable.

Le voici, majestueux, qui accueille le visiteur dès l’entrée du parc ! Ce cerf, c’est l’évocation de la nature et de sa grandeur, comme le souligne le sculpteur Toros. C’est un animal noble et fier dont la stature évoque la quiétude du lieu.En 2013, le Bois des Naix fêtait ses dix ans. C’est à cette occasion que la Ville a décidé d’acquérir cette œuvre de TOROS. Une sculpture qui s’intègre parfaitement à l’histoire du bois dans lequel vivaient autrefois de nombreux cervidés. Le bois des Naix est un espace naturel façonné par l’homme. Il constitue un écrin remarquable pour cette œuvre qui surplombe un long bassin rectangulaire, dans un ordonnancement à la française. Cet emplacement choisi par Toros permet au cerf de se dresser fièrement entre les branches entrelacées des arbres qui l’entourent. La statue se remarque par l’apparente simplicité, presque naïve, de ses formes, qui pourrait évoquer celle des peintures du Douanier-Rousseau. Il s’agit de la seule statue représentant entièrement un animal dans l’espace public. Toros a mis beaucoup de soin dans cette réalisation en feuilles de laiton, tels les bois de l’animal qui ont nécessité plus de trois mois de travail. Ce thème naturaliste montre qu’au fil de sa vie, après la reconnaissance du génocide, Toros s’est peu à peu tourné vers des sujets moins graves, plus propices à la contemplation, et toujours en quête de beauté.

Claude-Pierre de Delay d’Agier meurt le 4 août 1827 à Bourg de Péage et ce tombeau est alors érigé. Certains prétendent cependant qu’il ne serait pas enterré ici. Encore aujourd’hui, le mystère reste entier…Vous voici devant le tombeau de Claude-Pierre de Delay d’Agier. Né en 1750, cet agronome aux multiples activités politiques et philanthropiques est le créateur de ces lieux. Pendant 20 longues années, il a patiemment acheté, parcelle après parcelle, l’actuel Bois des Naix afin de l’aménager en domaine d’agrément conforme à ses désirs. Il ne s’agissait à l’origine que de près et de vignes. C’est en 1815 que commencent les travaux d’aménagement du parc : creusement de fossés, construction de murs, assainissement des mares, plantation de milliers d’arbres d’essences différentes… la majestueuse allée de platane que l’on peut encore admirer aujourd’hui est d’ailleurs un vestige de ce premier jardin.

Long de 10,8 km, il prend sa source sur la commune de Rochefort Samson et vient rejoindre l'Isère (au pied du Château de Favor) à Bourg de Péage après avoir notamment traversé le Bois des Naix.L’eau de ce ruisseau semble revêtir une importance particulière dans l’histoire du bois des naix. En occitan, le « Naix » désigne un lieu humide où l’on fait « rouir » le chanvre : on fait macérer la plante dans l’eau pendant plusieurs jours afin d’en extraire les fibres qui seront ensuite battues, assouplies, peignées puis filées. Très certainement, l’eau du ruisseau et les mares du bois ont-ils du servir à ce travail du chanvre textile. Sur un plan environnemental, ce ruisseau et les mares présentes dans le parc amplifient la biodiversité du Bois des Naix en permettant à la faune et la flore des milieux humides de s’épanouir.

Ce bâtiment de style Art Déco, appelé la « Citadelle Mossant », est un Vestige du passé industriel de la Ville et plus particulièrement de la Chapellerie de Feutre.Créée en 1833, la Chapellerie Mossant connaît un essor considérable, jusqu’à atteindre une Renommée Internationale, avec son célèbre slogan « Le monde entier est coiffé par le chapeau Mossant ». Cette industrie atteint son apogée en 1929. Cette année-là, 2000 chapeaux par jour sortent de l’usine, nécessitant le travail de 1200 ouvriers. Malheureusement, la mode des « nues têtes » provoqua un rapide déclin de la chapellerie. Les Etablissements Mossant ferme définitivement leurs portes en 1978. De cet ensemble industriel, ne subsiste aujourd’hui que le bâtiment principal appelé « la Citadelle ». Innovant et moderne pour l’époque, tout en béton armé, ce bâtiment est décoré de castors et de lapins, animaux dont les poils servaient à la fabrication des chapeaux. Il dégage une élégance propre à l´architecture des années 1930. Sa reconnaissance stylistique lui est attribuée en 2003 par le Label XX°siècle.

Avec ses 5 600 m², sa salle de compétition avec ses tribunes et sa salle multisports avec mur d’escalade, ce gymnase est utilisé en semaine par les élèves du collège et investi le soir et les week-ends par les clubs sportifs péageois.En lieu et place, se tenaient autrefois la piscine municipale (inaugurée en 1957), les douches publiques, un gymnase et même… un mini-golf. Devenus vétustes, ces équipements ont laissé place à la construction du nouveau complexe sportif Vercors, inauguré en 2014. Ce nouvel équipement a également accompagné la montée de l’équipe féminine de Handball. Il fait d’ailleurs salle comble, les samedis de match, en réunissant plus de 1 000 spectateurs. Parfaitement homologué pour le sport de haut niveau dans bon nombre de disciplines, le complexe Vercors accueille régulièrement des compétitions d’envergure nationale et internationale.

Nous voici sur la Place du 8 Mai 1945, date qui marque la Capitulation Allemande mettant fin à la seconde Guerre Mondiale. Cette place exiguë, inscrite dans la mémoire des Péageois, a été le théâtre d’un événement particulier de l’histoire locale.Ici même, le 9 Juin 1944, ce sont près de 750 hommes de la Commune, désireux d’œuvrer pour la libération du pays, qui se sont rassemblés avant de rejoindre le Maquis du Vercors, au nez et à la barbe de l’occupant posté à Romans. Tous ces valeureux jeunes hommes ne sont malheureusement pas revenus. En leur mémoire, un monument commémoratif a été érigé après-guerre par l’association des Pionniers du Vercors. En 2011, la Ville, avec la participation des associations d’anciens combattants du secteur, a souhaité agrémenter cette stèle avec la réalisation d’une fresque murale du souvenir, une histoire condensée des conflits modernes dans lesquels la France a été engagée. Une fresque qui s’achève sur le drapeau européen et l’envol d’une colombe, autant de symboles de paix nous invitant à ne pas répéter les erreurs de l’Histoire.

Construit en1830, par Claude Pierre Louis Antelme (1791 - 1858), Maire de Bourg de Péage, neveu et héritier du Comte Dedelay d'Agier.Le nom de Favor viendrait d'une déformation du mot Faveur, en souvenir de la faveur que fit Dedelay d'Agier en faisant d'Antelme son neveu préféré, son légataire universel. En 1858 à la mort d'Antelme, le château passe aux mains de son fils Thédore Antelme (1831 - 1872). Saint Cyrien, conseil municipal de Bourg-de-Péage. À sa mort, n'ayant pas eu d'enfant de son mariage avec Clotilde Suffet, le château revient à sa veuve, qui se remarie en seconde noce avec le commandant Henri Marie Cullet (1828 - 1896) en 1875. De cette union naitra une fille Eugénie Cullet (1876 - 1945) qui épousera Adolphe Sénéquier Crozet (1863 - 1943), grand père de l'actuel propriétaire. (Romans Patrimoine)