Beauvechain : Promenade de Bôvètché

Cette promenade est balisée par des rectangles lignés verts et blancs. Cette promenade commence devant l'église, vous trouverez un parking devant l'église et sur la place communale.

Reconstruite entre 1854 et 1860, l'église Saint-Sulpice illustre la vague néo marquante de l'architecture du 19e siècle, qui consistait à remettre au goût du jour des styles antérieurs. Son style néo-gothique élégant est l'oeuvre de l'architecte provincial Emile Coulon, personnalité omniprésente du paysage architectural brabançon wallon. Le mobilier propose un ensemble d'une exceptionnelle homogénéité et de la même inspiration, riche de nombreux ornements et dessins. Les fonts baptismaux, fortuitement retrouvés à la fin du 19e siècle, datent de la seconde moitié du 12e siècle. De style roman , uniques par leur fût monopédiculé en spirale, ils sont taillés dans du calcaire de Meuse. La tour octogonale abrite une cloche fondue à Gand en 1410 qui compte parmi les plus anciennes du pays. Des bâtisses sont venues progressivement compléter la place pour former un ensemble architectural remarquable.

A l'ouest de la place, la maison communale construite en 1852 par l'architecte Emile Coulon, est à l'origine un bâtiment scolaire.

Les premiers bâtiments du presbytère ont été élevés à partir de 1741, puis agrandis par la création du porche d'entrée, d'une grande annexe arrière, de dépendances et d'un souterrain menant de la cure à la sacristie. Le logis, à double corps, est d'allure classique. Les encadrements des fenêtres, aux piédroits harpés , sont en pierre de Gobertange, ainsi que les trous de boulin à croisette . Remarquez sur le toit la forme des tuiles faîtières : elles sont pincées à la main, vous pouvez ainsi reconnaître le tracé des doigts sur chaque pan des tuiles .

A l'angle de la rue de la Cure, l'ancienne maison vicariale date de la seconde moitié du 18e siècle. Elle était autrefois la résidence du vicaire, collaborateur du curé qui assurait notamment l'enseignement dans la paroisse. Elle abrita aux 19e et 20e siècles l'école des filles animée par les Soeurs de la Providence.

Longe le verger communal. Selon les saisons, il accueille des écureuils roux, des mésanges charbonnières ou bleues, des pinsons et des troglodytes (de couleur terre et de très petite taille, pesant seulement 6 à 8 grammes). La bergeronnette des ruisseaux, facilement reconnaissable à son ventre jaune citron, niche quant à elle à proximité du PONT DE LA CURE qui enjambe la NÉTHEN.

Vous tournez à gauche, pour vous engager dans la RUE DE L'ECLUSE, au parcours bucolique. Le haut plateau dégagé offre de beaux points de vue sur TOURINNES-LA-GROSSE, les champs à perte de vue à droite, et le couloir arboré de la NÉTHEN sur votre gauche. Vous passez également par une belle chavée, chemin creux typique du paysage hesbignon.

Près du portail arrière de la ferme de la Franche- Comté,vous découvrez la petite chapelle Notre-Dame. Construite en 1850, elle est ornée d'un calvaire du céramiste Max van der Linden (1922-1999), originaire de Nodebais.

Les bâtiments de l'ancien manoir de Haen, dit aussi Ancienne Ferme des Jésuites datent pour les plus anciens du 14e siècle, pour les plus récents du 19e siècle.

L'ancienne ferme de la Franche-Comté est citée dès le 14e siècle. Elle dépendait de l'abbaye de Parc fondée en 1129 près de LOUVAIN (HEVERLEE). Le corps de logis est millésimé 1636, les dépendances agricoles datent essentiellement du 18e siècle. Une brasserie,mentionnée dès le milieu du 17esiècle, y a fonctionné jusqu'en1966.

Vous découvrez les bâtiments de l'ancienne gare de Tourinnes-la-Grosse qui ont été conservés. Ils illustrent l'archétype des gares qui jalonnaient la ligne JODOIGNE-LOUVAIN, en service de 1892 à 1959. L'apparition du tram à vapeur, qui permettait outre le transport des marchandises (notamment les betteraves vers la raffinerie de TIRLEMONT) celui de la main d'oeuvre vers la capitale, a contribué à l'accroissement de la population de BEAUVECHAIN, qui doubla presque au 19e siècle.

Au bout de la rue, à droite, l'ancienne ferme dite du Bourgmestre, en brique et pierre de GOBERTANGE, est datée 1778.

En prenant à gauche, la rue de WAVRE, vous empruntez une ancienne voie romaine qui reliait BOULOGNE-SUR-MER à COLOGNE.

Les volumes clôturés de la Ferme de Gérardmont (RUE BERWARD), datant du 18e siècle pour les plus anciens, s'annoncent par un élégant porche en brique et pierre blanche. Celui-ci est orné d'une niche finement moulurée, représentant une Vierge à l'enfant. La grange en long est millésimée 1710 dans les briques du pignon.

Au N°21 DE LA RUE DE LA TEINTURERIE subsiste un ancien moulin. Plusieurs de ces « usines » étaient installées en bordure de la NÉTHEN, utilisant la force motrice de ses eaux. Celui-ci, construit vers 1735, resta en activité jusqu'au milieu des années 1920.

L'ancienne poste est construite dans un style néo-traditionnel, illustrant une nouvelle fois cette vague néo du 19e siècle. La pierre de GOBERTANGE souligne l'architecture géométrique de l'édifice. Remarquez ainsi le soubassement, les baies encadrées, les angles harpés alternant des pierres courtes et des pierres longues, la rangée de trous de boulin ou encore les bandeaux .

RUE DE L'ÉGLISE SAINT-SULPICE, de longs murs de briques bordent une série de belles propriétés typiques des 19e et 20e siècles. C'est en traversant ce remarquable ensemble architectural que vous rejoignez votre point de départ.

Vous voilà de retour sur la place communale