De Buzenol à Sivry par le "Rendez-vous des Pensionnés"

Le mot "Maigriges" est vraisemblablement formé par la contraction du terme maich pour le mot dialectal meîche signifiant jardin et de griches pour grigne, terre de mauvaise qualité ou griches signifiant la couleur grise. Le lieu-dit a également donné son nom à la route entre Buzenol et Chantemelle.

Cette croix est placée sur un talus sur la rue des Maigriges vers Chantemelle, à l’embranchement du chemin qui s’élève vers la forêt en sortie de Buzenol. Il s’agit d’une petite croix en fer forgé peu ouvragée sur laquelle est fixée un Christ. La croix est enfoncée dans un socle de pierre de taille quasi carrée et ayant pour base une deuxième pièce de pierre de taille, le tout posé sur un muret maçonné en moellons du pays. Ce calvaire a été élevé à l’endroit où existait jadis un autre calvaire. Le lieu-dit s’appelle "au Bon Dieu d’en dessous la coque".

Des fosses ou louvières, appelées en patois gaumais "louvîres" étaient creusées dans les zones fréquentées par les loups. Leur réalisation, vivement encouragée au 17e siècle, fut déconseillée deux siècles plus tard à cause du danger qu'elles représentaient pour la population. Ces fosses profondes et dissimulées au regard, munies de pièges à machine qui pouvaient vous broyer une jambe, étaient très dangereuses pour qui en ignorait l'emplacement. Ces fosses étaient camouflées par des branchages et donc invisibles pour le non-initié qui risquait de s'y rompre le cou.

Le portail du cimetière de Buzenol est de style néo-dorique (imitant l'architecture grecque antique). Il est surmonté d'un fronton triangulaire décoré du serpent qui se mord la queue, ou "ouroboros", symbole de l’éternel recommencement, de la vie éternelle après la vie terrestre. Ce n’est pas l’entrée principale du cimetière qui se fait par une petite porte latérale.

Cette statue représente une Vierge couronnée tenant sur son côté gauche l’enfant Jésus, lui-même couronné. Sur la pierre de taille aux pieds de la Vierge, on peut lire l’inscription : "AVE MARIA GRATIA PLENA". La statue se trouve sur le terre-plein entre le château d’eau de Buzenol et le cimetière, au-dessus du village, sur le chemin d’Etalle. Elle repose sur un socle et était entourée de 4 marronniers qui n’existent plus aujourd’hui. Cette statue de la Vierge a été placée à cet endroit suite à une promesse faite par l’abbé Renauld pendant la guerre 1914-1918. Elle a été inaugurée le 19 juillet 1928 en tant que "Notre-Dame Auxiliatrice".

Le bois d'Etalle est situé sur les couches géologiques des terrains secondaires (Sinémurien notamment) plus pauvres et donc moins propices à l’agriculture, en majeure partie sur la première cuesta des grès de Florenville. Il comprend les chemins allant de Buzenol à Chantemelle et d'Etalle à Saint-Léger, soit un vaste réseau de voiries forestières ouvertes à la circulation du public. De nombreuses organisations d’itinéraires temporaires (pédestres, VTT ou encore des circuits équestres) s’y déroulent chaque année, attirant un public important. Les peuplements feuillus représentent 82% de la superficie (parmi lesquels 41 % de hêtre et 20 % de chêne – majoritairement des gros bois), les résineux et divers, 18 % (63 % d’épicéas, 19 % de pins, 14 % de douglas, 4 % de mélèzes).

Elle est située à 200m au sud de la rue du Bois (non loin de la zone artisanale et de l'étang de Gantaufet). Cette appellation est devenue un toponyme pour désigner cette partie du bois. C'est une croix de même facture que la croix Hamert et la croix Saint-Nicolas : deux poutres en chêne croisées. La tradition populaire rapporte l’explication toponymique par la désignation d’un endroit où une femme a été tuée.

C’est l’usine d’embouteillage qui produit les eaux "Valvert" et "Nestlé Pure Life". L’usine belge de Nestlé Waters a été construite en 1991 sur un terrain qu’elle loue à la commune d’Etalle par bail emphytéotique de 50 ans. Depuis l’époque romaine, les sources se trouvant dans les bois d’Etalle sont réputées pour leur eau. C’est là notamment que se trouve la source Valvert, dans un environnement forestier protégé de plusieurs hectares.

L’étang de Gantaufet, à l’est de l’entreprise produisant l’eau Valvert, est un réservoir d'eau construit en 1991 pour recueillir toutes les eaux de ruissellement du site de l'usine et des eaux du ruisseau dit de la Grosse Fontaine qui prend sa source dans ce fond de vallée. Il sert actuellement d’étang piscicole géré par la société de pêche "le Gardon Stabulois".

A l'angle de la rue du Bois et de la rue menant vers Sivry, une aire de repos a été aménagée par la commune début des années 2000. Petit à petit, plusieurs pensionnés de Sivry, Lenclos et Etalle ont commencé à s’y retrouver l’après-midi dès le retour des beaux jours. L’endroit devint assez vite le dernier salon où l’on cause et où les nouvelles se répandent... D’autres stabulois les rejoignirent au gré de leurs disponibilités (pensionnés ou pas). Devant le succès de l’endroit, un début d’abri y fut ensuite construit pour se protéger en cas d’intempérie. Il était aussi de coutume d’y allumer un petit feu en mi-saison. Ensuite, le groupe initial s’est amenuisé et les rendez-vous se sont faits plus rares, mais le relais a été pris par les marcheurs, joggeurs et autres VTTistes qui s’y retrouvent régulièrement. Au printemps, c’est aussi de point de rendez-vous des cueilleurs de jonquilles et de muguets fort abondants dans le coin.

La "Mauvaise Fagne" est un terrain fort humide (fangeux) et peu adapté à la culture qui a donné lieu au toponyme du lieu-dit et au nom du ruisseau qui y prend sa source. Un peu plus au nord-ouest se situe le lieu-dit "la Fange de la Grosse Fontaine", source du ruisseau de la Grosse Fontaine. Ces ruisseaux se jettent un peu plus loin dans la Semois.

Dans cette zone, appelée Nalbochamp (le champ de "Nalbo"), une suite de trois groupes d’étangs sont situés parallèlement à la route qui mène de Sivry à la rue du Termezart pour rejoindre plus loin la rue du Bois. Ces étangs se trouvent sur un bras principal et une branche secondaire du ruisseau de la Grosse Fontaine par lesquels ils sont alimentés.

Le parcours passe sur un pont au-dessus de la rivière Semois, qui prend sa source rue Sonetty à Arlon et se jette dans la Meuse en France, à Monthermé (sous le nom de Semoy). Etalle est située en Haute Semois, partie non-navigable de la rivière. Le vocable Semois a varié au cours des siècles : Sesomiris, Sesmarus, Sesmoys, Semoir. La Semois aurait été désignée jadis comme étant la rivière aux pierres. D'où probablement la signification de la première syllabe qui pourrait provenir du latin saxum qui signifie pierre, alors que dans la seconde syllabe, on retrouve le mot mari = flaque d'eau.

Le ruisseau de Sivry, comme le ruisseau du Vivier à Vance, prend sa source au niveau des actuels étangs au lieu-dit "La Fontaine des Carpes". Une portion va vers l’est et la "Fontaine des Malades" et une autre traverse d’abord la N83, reçoit le ruisseau de la Prèle, traverse ensuite la rue de Sivry, sous un pont dans le village, longe enfin la rue qui part vers Nalbochamp avant de se jeter dans la Semois. Notons cependant que, selon certaines sources, le "ruisseau de Sivry" se limiterait à sa portion avant le confluent avec la Prèle et la suite du parcours serait celle du ruisseau de la Prèle. Avec son suffixe ri ou ry, le nom de Sivry serait d’ailleurs expliqué comme la réunion de deux ruisseaux, en l’occurrence le ruisseau de la Prèle et le ruisseau de Sivry.

Située à l’angle de la rue principale de Sivry et de celle qui mène à la rue du Bois vers le sud, le long du ruisseau de Sivry, cette ferme quadricellulaire à faîtes étagés date de la première moitié du XIXe siècle. Quelques linteaux sont en bois ; boutisses au mur-pignon gauche ; contrefort. Le logis est à gauche, de plan presque massé, travée de deux fenêtres et porte, travée sur deux niveaux et demi au mur-pignon. A l’arrière, fenêtre au rez-de-chaussée, essentage (bardage) d’ardoises. La partie agricole est à droite, avec une toiture présentant une croupette. Linteau en bois pour la grange médiane. Porte et baie d’étable, baies de combles à l’arrière. Linteaux droits ; quelques appuis saillants plus tardifs.

Ce lavoir, datant de 1850 environ, est un bâtiment de dimensions relativement modestes, mais bien proportionné. On y remarque en façade trois ouvertures cintrées, une porte encadrée de deux fenêtres, et à chaque mur latéral une baie, celle de gauche cintrée. Les parois sont épaisses et solides, en pierre sinémurienne garnie d’un revêtement protecteur. Le toit d’ardoises à deux pans est bordé, en corniche, d’une planche festonnée. A l’instar du lavoir de Buzenol, l’esthétique est inspirée de l’architecture utopique de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, futuriste et visionnaire pour l’époque, avec des formes classiques, sans superflu et visant, parfois de manière idéale, la fonctionnalité et la qualité de vie.