Au départ de Lille, profitez de notre itinéraire 1/2 journée avec guidage audio sur le thème de la bière. Au programme la découverte de la rivière qui a fait la richesse de la ville de Lille, un itinéraire en bordure d'eau avec audio-guide et le passage par une brasserie artisanale installée dans une ancienne filature de lin. A la fin de votre balade, la bière n'aura plus aucun secret pour vous !
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31 km
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max. 26 m
min. 13 m
9 m
-16 m
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Profil altimétrique | |||||||
Accessibilité | |||||||
Style : Balade Publics : FamilleRoutardRandonneurs occasionnelsCyclistes Thématiques : GastronomiqueArtisanatBalade natureAu bord de l'eau |
Pratiquement aucune trace visible. Cette ancienne abbaye fondée...Lire la suite
Vous voilà arrivé au premier point d’intérêt. Ici, vous pouvez admirer une large étendue d’eau. Vous l’avez sans doute reconnue, il s’agit de la Deûle. Une rivière qui a fait la richesse et la gloire de Lille. Mais ici, ce n’est pas l’histoire locale qui nous intéresse mais l’eau. Il s’agit de la principale composante de la bière. Saviez-vous que le pourcentage d’eau dans votre bière est facilement calculable ? Prenez le titrage alcoolique de votre breuvage préféré. Si la bière fait 5%, alors vous aurez 95% d’eau à l’intérieur. Historiquement, toutes les brasseries s’installaient près des cours d’eau. La typicité de l’eau donnait vraiment une empreinte gustative à la bière. C’est d’ailleurs pour ça qu’historiquement, les britanniques et irlandais qui ont une eau très dure et chargée en PH brassaient des bières à fort caractère, très maltées voire grillées avec les stouts et les porters. A contrario, si en Allemagne et en République-Tchèque on retrouve des styles plus limpides et aqueux comme les Pils ou les Kolsch c’est parce que ces territoires possèdent des eaux très douces. Aujourd’hui, on ne s’encombre plus de ces détails puisque l’eau, qui vient généralement du réseau ou est tirée de la nappe phréatique, peut être corrigée si elle est soit trop dure soit trop douce.
Par ailleurs, les brasseurs s’installaient historiquement près des cours d’eau, c’est tout simplement qu’en plus de fournir en matière première naturelle, c’était également le moyen de transport et d’échanges le plus facile.
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Vous êtes maintenant aux pieds du deuxième point d’arrêt. Cap sur les céréales ! Regardez le grand bâtiment qui s’élève sur votre droite. Cette ruine est l’un des derniers vestiges des Grandes Malteries Modernes. Cette entreprise est née en 1853 de la volonté de deux industriels aux noms bien connus dans la région : la famille Bonduelle et la famille Lesaffre. L’usine produisait d’abord de l’alcool de grain puis s’est doucement convertie au maltage d’orge de brasserie dés 1923.
C’est quoi alors le maltage?
C’est en fait un processus important qui intervient avant le brassage mais qui n’est pas lié directement au brasseur puisque ce dernier passe par une malterie pour acheter son grain déjà transformé. Ce maltage est une étape qui sert à obtenir des céréales chargées en sucres fermentescibles. Comment fait-on? On apporte la céréale dans une grande salle chargée de déclencher la germination du grain. Les céréales sont alors immergées sous l’eau. Cette humidification va servir à faire germer chaque grain. On stoppe ensuite volontairement ce processus à l’aide d’un séchage à haute température. Plus la salle chauffe, plus le grain va griller et donc noircir. Une faible cuisson entre 40 et 85°C donnera ainsi du malt Pale ou Pilsen pour brasser les bières à la robe blonde. Une cuisson intermédiaire donnera du grain caramélisé pour brasser les ambrées. Pour finir, si le processus est porté au maximum, soit autour de 200°C, on obtient du malt chocolat qui servira à brasser des brunes.
Et le brasseur dans tout çà?
Une fois la céréale terminée, la malterie vend ensuite son malt d’orge, de blé, de seigle ou d’avoine par sac de 25 kilos aux braseurs. Aujourd’hui il n’existe plus de malterie dans la région lilloise. La dernière était celle-ci et a fermé ses portes en 2006. Mais le site n’a pas dit adieu à sa vocation brassicole puisqu’il accueillera prochainement le campus Fermentis, un des leaders mondial de la fabrication de levure à destination des brasseurs et viticulteurs. Vous pouvez remonter sur votre vélo, nous on se retrouve à la prochaine étape pour parler de … levures.
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Bienvenue à la brasserie Hardy. Avant de pouvoir vous désaltérer...Lire la suite
Nous y voilà ! Bon, on est d’accord c’est pas l’endroit le plus bucolique du parcours mais pour la bière cet endroit revêt une importance toute particulière. Eh oui, en face de vous se dresse le leader mondial de la production de levure : Lesaffre. Ce nom vous dit quelque chose ? Eh bien nous l’avons évoqué lors de l’étape d’avant. Il s’agit de la même famille qui a fondé les Grandes Malteries Modernes. Les levures dans la bière ont pris de l’importance au XIXe siècle. Avant ça, on ignorait tout de leurs rôles et la fermentation se faisait grâce à des levures sauvages naturellement présentes dans l’air ambiant. Mais un beau jour, Louis Pasteur, alors doyen de la faculté de médecine de Lille, s’est penché sur la question de la fermentation. Et il a fait une découverte révolutionnaire : la levure est un organisme vivant qu’il faut préserver et ne pas brusquer. Dans la bière, les levures vont se nourrir des sucres libérés par les céréales maltées. En se nourrissant de ces sucres, les levures vont libérer du gaz carbonique et de l’alcool. Après avoir vu l’eau, les céréales et la levure : manque t-il un autre ingrédient nécessaire à la production de la bière ? Réponse lors de la prochaine étape.
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Si nous devions résumer l’aventure Brique House en une...Lire la suite
Vous avez eu le temps de réfléchir au quatrième ingrédient. Une chose est certaine, ce n’est clairement pas le plus difficile à trouver. Il s’agit, et je suis sur que vous aviez trouvé : du houblon. Pas la peine de chercher, vous n’en trouverez pas autour de vous. Pourquoi cet arrêt alors ? Eh bien parce que le houblon est une plante que l’on trouve souvent à l’état sauvage. Elle adore pousser dans les bosquets et les buissons comme ceux qui se trouvent à côté de vous. Si vous ouvrez bien les yeux, vous pourrez peut-être en trouver entre mai et septembre sur le bord des chemins. Non loin d’ici, dans les Flandres, que ce soit en France ou en Belgique, de nombreuses houblonnières existent. Poperinge à une trentaine de kilomètres est même une des capitales du houblon et possède un musée qui en explique la culture et son rôle dans la bière. Cette plante grimpante pousse dans des régions où le climat est clément avec des étés doux, ensoleillés et partiellement humides. Elle est donc ici chez elle. Pour pousser, le houblon va suivre la lumière du soleil en s’enroulant autour d’un câble suspendu et prendre de l’importance au fil des mois pour atteindre 7 mètres de haut début septembre lors de la récolte. Ce que l’on va récolter ce sont les cônes qui contiennent une substance aromatique et amère qu’on appelle la lupuline. C’est ce composant qui donnera à la bière toutes ses saveurs fruitées et son amertume si caractéristique. Je vous ai donné soif ? Ca tombe bien puisque la prochaine étape vous permettra de déguster une bonne bière. A tout de suite !
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