L'IMPETUEUSE TREVARESSE

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Construite en 1607, cette église extrêmement riche abrite pas moins de sept retables classés monuments historiques et un autel mérovingien en marbre du Ve siècle. La mention assez rare pour ce genre d’édifice : « République Française » sur le fronton de l’église témoigne des relations parfois tumultueuses entre l’église et la République.

Cette chapelle du XIIe siècle flanquée d’un ermitage du XVIIe siècle a subi les outrages du tremblement de terre de 1909 au point d’être quasiment détruite. Mais, magnifiquement restaurée en 1988, elle offre une halte ombragée au milieu des vignes et est l’objet d’une bénédiction des vendanges en septembre.

Construite avec l’aide de toute la population à l’époque de la peste de 1720, la chapelle est consacrée à Saint Denis, patron de la commune, dans l’espoir qu’il protège la ville de l’épidémie. En octobre a lieu une célébration traditionnelle avec messe et bénédictions des pains.

Jalouse protectrice du cimetière de Lambesc, cette chapelle romane du XIe siècle aux larges contreforts est l’église paroissiale de Lambesc jusqu’au XIIIe siècle. Elle a accueilli plusieurs confréries, Pénitents blancs, Pénitents gris et la confrérie de Saint Michel jusqu’au XVIIIe siècle. La visiter sera l’occasion d’un point de vue intéressant sur le dôme de l’église Notre-Dame de l’Assomption.

Située à l’emplacement de l’ancien château de Saint Eldrad, ce chef d’oeuvre de style baroque provençal, remplace une église romane qui abritait l’assemblée générale des Communautés de Provence au XVIIe, ce qui explique ses dimensions imposantes. Cette vaste église, édifiée entre 1700 et 1741, ne comporte pas moins de dix chapelles ornées de tableaux et retables des grands peintres du XVIe au XVIIIe siècle (Jean Daret, Nicolas Mignard, André Bardon...). Les grandes orgues, de très belle facture, que l’on doit au facteur d’orgue Joseph Isnard, ont été inaugurés en 1797. A l’extérieur, l’église se distingue par un dôme de forme octogonale, d’un baroque affirmé, qui côtoie le clocher de l’ancienne église romane, édifié sur la tour du château.

Situés sur le plateau de Manivert entre La Roque d’Anthéron et Lambesc, cette chapelle ainsi que le site troglodytique des Baumes qui la précède témoignent d’une activité humaine sur ces hauteurs dès l’antiquité : Celto-ligures, Wisigoths, Romains et Chrétiens de la première heure s’y sont succédés. La première mention recensée d’un site religieux à cet endroit date de 1048, lors de la donation des terres à une communauté d’ermites (probablement de l’ordre des pontins) par le seigneur local Teudebert. La chapelle qu’ils construisent est donc certainement élevée sur des bases existantes. Initialement dédiée à Marie, elle change de vocable et devient alors Sainte-Anne. Les tombes des ermites et abbés (peut-être même Templiers) qui se sont succédés sont creusées à même la roche et jonchent les alentours. On peut remarquer à l’entrée d’une grotte aménagée en amont, probablement par les cénobites, quelques têtes sculptées qui apparaissent telles des résurgences d’un passé encore plus lointain, inspirées des têtes celto-ligures qu’ils ont sans doute pu observer dans les vestiges de l’ancien oppidum. Sainte-Anne fut l’objet de pèlerinages et de prières pour obtenir pluie et protection.

Si l’église paroissiale révèle les déboires sismiques de la ville, la chapelle est le résultat d’une autre calamité tristement célèbre en Provence : la peste. Saint-Cannat semble avoir été épargnée au début du XVIIe siècle, ce qui incita ses habitants à élever en 1657 cette petite chapelle en remerciement et gratitude envers leur saint tutélaire. En 1992 les reliques de Saint Cannat y prirent naturellement lieu et place.

Cette église d’aspect assez simple est le fruit de circonstances qui sont loin de l’être. A l’origine, Canus Natus, fils d’officier romain, ermite devenu évêque de Marseille à la fin du Ve siècle fut l’objet d’une vénération de la part de fidèles et pèlerins qui constituèrent autour de sa tombe un hameau qui est à l’origine de la ville. C’est dans ce contexte que les Templiers obtiennent l’autorisation d’édifier un prieuré qui devient très rapidement une place forte incluant une chapelle dédiée à la Vierge. Devenue l’église paroissiale, elle est entièrement détruite en 1909 lors du terrible tremblement de terre. En 1927 l’église est réédifiée au centre du village. Les seuls témoins discrets d’un tel passé sont un sarcophage chrétien où Saint Cannat est représenté (à l’extrême gauche), ainsi que l’ancienne chapelle ruinée de Notre-Dame de Vie elle-même, située dans le quartier Sainte-Marguerite.

Élevée au XVIIe siècle et dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, cette chapelle en vieilles pierres dissemblables fut agrandie en 1704, comme en témoigne l’inscription sur son nouveau portail. Elle se trouve dans un magnifique hameau provençal, à l’environnement champêtre, rattaché à Eguilles et pourvu notamment d’un lavoir très bien restauré ainsi que d’un petit oratoire.

Attenante au château dont l’ancienne tour carrée devint son clocher, l’église Saint-Julien date du XVIIe siècle et fut construite grâce à l’aide financière de la puissante famille Boyer, les derniers seigneurs d’Eguilles, parlementaires et humanistes influents. Afin d’assister aux offices, ceux-ci y firent aménager un accès direct depuis leur château. Le tremblement de terre de 1909 lui fut fatal ; reconstruite en 1913, elle offre au visiteur une curiosité : une fresque de choeur qui met en scène une statue du Christ en croix. Le site, en belvédère, offre une vue remarquable sur ce terroir où la culture de la vigne et de l’olivier remonte à l’époque celto-ligure, et qui voit chaque année passer des dizaines de milliers de moutons en transhumance estivale.

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