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Description
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À voir autour

Promenade découverte de Villiers-sous-Grez

Villiers-sous-Grez
Crédit : Citastudio

Description

Laissez-vous conter Villiers-sous-Grez !

Villaronnes, Villarons, qui souhaitez compléter vos informations sur notre village,
faire connaître notre village à vos amis, visiteurs qui traversez notre village et cherchez à explorer ses particularités, la Commune de Villiers-sous-Grez vous propose un circuit promenade commentée qui vous raconte des points d'intérêt, des lieux, leur histoire et parfois des anecdotes, qui ont marqué l'évolution de ce territoire.
Au travers des 21 étapes, nous vous présentons quelques aspects de la mémoire et du patrimoine du village.
En marchant régulièrement, il vous faut prévoir environ 3 heures pour faire le circuit complet. Mais vous pouvez fractionner cette promenade en plusieurs fois.
Le point de départ se situe devant l'église avec le tracé du parcours sur un grand panneau récapitulatif.
Info 1 - Empruntez la rue de Nemours (coté abris bus).
Info 2 - Vous êtes maintenant arrivé à votre prochaine étape : Le Larry
Info 3 - En suivant l'allée, remontez vers les installations sportives et prenez à droite le chemin en montée (GR).
Info 4 - Poursuivez le chemin sableux sur le sommet étroit de l'ancienne platière de grès jusqu'à la grotte du curé.
Info 5 - Prenez à droite en rejoignant la route, puis descendez la rue de Larchant.
Info 6 - Poursuivez votre promenade dans la rue de l'église jusqu'au prochain repère. Engagez vous dans le passage.
Info 7 - En sortant du passage, reprenez la rue de l'église sur votre droite.
Info 8 - Prenez la rue Gabriel Bachet, sur votre gauche, jusqu'au n°13.
Info 9 - Montez jusqu'à la sortie du village et empruntez le premier chemin sur votre droite. Ce chemin vous conduit rue du Buisson, que vous prendrez sur votre droite.
Info 10 - Traversez la rue et prenez à gauche vers la sortie du village. Tournez dans l'étroit passage protégé par 2 barrières.

Informations techniques

Ce circuit a été mis à jour le : 26/02/2024
4.1 km
3 h
max. 120 m
min. 77 m
Styles : BaladeDécouverte
Publics : FamilleRandonneurs occasionnelsRandonneurs aguerris
Thématiques : PatrimoineBalade nature

Profil altimétrique

Point de départ

6 Rue de Nemours , 77760 Villiers-sous-Grez
Lat : 48.317199Lng : 2.648274

Étapes

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1

Empruntez la rue de Nemours (coté abris bus), tout en écoutant la présentation du village.

- Office de Tourisme du Pays de Nemours -
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2

Vous êtes maintenant arrivé à votre prochaine étape : Le Larry

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3

En suivant l'allée, remontez vers les installations sportives et prenez à droite le chemin en montée (GR).

Suivez ce chemin, repéré par le panneau d'interdiction aux véhicules à moteur, jusqu'au château d'eau que vous dépassez pour atteindre la borne n°4.

- Office de Tourisme du Pays de Nemours -
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4

Poursuivez le chemin sableux sur le sommet étroit de l'ancienne platière de grès jusqu'à la grotte du curé.

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5

Prenez à droite en rejoignant la route, puis descendez la rue de Larchant.

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6

Poursuivez votre promenade dans la rue de l'église jusqu'au prochain repère. Engagez vous dans le passage.

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7

En sortant du passage, reprenez la rue de l'église sur votre droite.

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8

Prenez la rue Gabriel Bachet, sur votre gauche, jusqu'au n°13.

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9

Montez jusqu'à la sortie du village et empruntez le premier chemin sur votre droite.

Ce chemin vous conduit rue du Buisson, que vous prendrez sur votre droite.

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10

Traversez la rue et prenez à gauche vers la sortie du village. Tournez dans l'étroit passage protégé par 2 barrières.

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Points d'intérêt

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Eglise Saint Etienne

Regardons l’église d’un peu plus près. Elle est dédiée à Saint Étienne. On ignore qui a commandité la construction de cette grande église d’influence cistercienne pour un village bien modeste au Moyen-Age.L’observation de l’architecture seulement permet d’établir un historique approximatif de la construction. La décoration du portail correspond à une édification vers l’an 1250. Avant de construire le portail, il a donc fallu bâtir d’abord les murs, vraisemblablement pendant la première moitié du XIII ème siècle. La nef de 29 m de long sur 11 m de large avec un chevet plat paraît avoir été construite d’un seul jet vu l’unité de style de la construction et la qualité régulière des matériaux locaux utilisés (murs en moellons de grès provenant des rochers tout proches, encadrements de fenêtres, arcs des voûtes et portail, taillés dans des blocs de calcaire de Souppes ou de Château-Landon). Proches du village, les bois ont fourni la charpente de l’église. Le couvrement de celle-ci eut lieu entre 1300 et 1350. On peut supposer qu’il y eut d’abord un plafond en bois avant que l’église ne soit voûtée en pierre. Pour accéder au clocher actuel, on emprunte la tour de l’ancien clocher qui devait être utilisée comme tour de défense. En avançant vers l’allée Jean Tardieu, on voit toujours, à l’extérieur, une meurtrière pour le passage des flèches et à l’intérieur de l’église, pour monter au clocher, il faut passer sous un assommoir d’où on jetait des pierres et de l’eau sur les assaillants. La construction de la tour carrée du clocher est réalisée dans le style gothique et avec les mêmes matériaux que ceux de la nef, taillés de la même façon, si bien que, de l’extérieur, on ne voit pas l’écart d’âge entre la nef et le clocher. Un étage est ajouté au clocher au XVIème ou XVIIème siècle, vraisemblablement à cause de l’installation d’une cloche plus grosse. La cloche actuelle est datée 1628, son diamètre est de 120 cm, son poids d’environ 1000 kg. Elle s’appelle « Marie ». Elle est inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1942. Le bas du clocher a été transformé en chapelle seigneuriale. On distingue encore, à l‘intérieur de cette chapelle et sur un mur de l’église, l’écusson des D’Argouges, seigneurs du village de 1641 jusqu’à la Révolution. Une horloge, avec 4 cadrans, achetée chez un horloger de Paris, est installée par la commune en 1906 par le maçon et le menuisier du village.

rue de Nemours 77760 Villiers-sous-Grez
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Villiers-sous-Grez

Présentation de Villiers-sous-GrezAu centre d’une clairière, Villiers-sous-Grez s’est développé selon deux axes. Celui Est-Ouest, qui reliait la chapellenie de La Chapelle-la-Reine à celle de Grez-surLoing, toutes deux rattachées au domaine royal depuis 1068, correspond aujourd’hui aux rues Gabriel Bachet et René Lefebvre. L’autre, l’axe Sud-Nord, reliait la communauté laborieuse domiciliée le long du premier axe à son église. Celle-ci matérialisait le siège de l’Autorité. Cet axe suit la rue Creuse et la rue de l’Eglise. La première référence écrite du village, sous le nom d’Auvillare, date de 1080. La région est sous le règne des Capétiens ; le domaine de Fontainebleau est une de leurs principales chasses. Villiers, à l’extrémité de ce territoire, est bien placé pour une halte. Lorsque, pour le repos de leur âme, Robert le Pieux ou Henri 1er décident de créer ici un Prieuré qui facilitera le développement de l’agglomération, les « paysans défricheurs » ont déjà construit des chaumières et des petites dépendances. Les exploitations agricoles avaient, en moyenne, une surface de deux hectares. A cette époque, Auvillare comptait une centaine de feux. En 1303, Philippe le Bel, qui naquit et mourut à Fontainebleau, cède son droit de suzeraineté sur Villiers à son chambellan Hugues de Bouville. En 1367, ce chevalier visite sa seigneurie et passe à Villiers pour vérifier la solidité et les protections de l’église, afin de protéger les habitants en cas d’intrusion des bandes anglaises. Il y a déjà 30 ans que la « guerre de cent ans » a commencé. Plusieurs batailles ont lieu dans les environs immédiats : à Nemours, Larchant, Beaune-la-Rolande, ChâteauLandon, autant de places prises et reprises. Le 31 mars 1430, Jeanne d’Arc fait halte à La Chapelle-la-Reine. La fin de cette guerre, 27 ans plus tard, voit Villiers désolé et dépeuplé. La réorganisation administrative de la région va prendre du temps. La délimitation des seigneuries et la détermination des droits fiscaux par leurs nouveaux détenteurs est à l’occasion du démembrement le plus ancien qui nous soit parvenu. En 1552, Villiers compte 85 foyers logés dans 66 maisons, et Busseau, hameau de notre commune, 25 foyers pour 27 familles ; soit à peu près 440 habitants. En 1577, un édit interdisant aux parisiens d’acheter du vin à moins de 20 lieux de la Capitale, va favoriser la culture de la vigne qui sera, un temps, la richesse de Villiers et facteur de développement. Il faut attendre 1664 pour trouver trace d’un recensement. Barillon, grand maître de la forêt de Fontainebleau, dénombre 500 habitants de Villiers parmi les bénéficiaires des droits d’usage de la forêt. Donc une augmentation d’une soixantaine de personnes en 112 ans, au reflet de la moyenne de l’accroissement démographique de cette époque. Sous le règne de Louis XIV, sévissent famines et épidémies. Dans son « dénombrement du Royaume », l’auteur, Saugrain, libraire à Paris, indique 124 feux à Villiers en 1709. C’est donc une longue période de stagnation avant le début d’une croissance démographique jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. La population est alors de 800 habitants. Nouvelle stagnation car, en 1836, on dénombre 804 villarons. Compte tenu de la petite surface cultivable de la commune, 450 hectares sur 1250, 800 villarons c’est beaucoup. Cela s’explique par la grande proportion de viticulteurs qui tirent des revenus suffisants de très petites parcelles. Les vignes occupent la moitié des terres cultivables. La concurrence des vins du Midi, qui arrivent à la Capitale grâce au « Chemin de fer », et l’arrivée de plusieurs maladies de la vigne, dont le phylloxéra, vont voir le déclin de cette culture dès la moitié du XIXème siècle. En compensation, les cultivateurs valorisent davantage leurs champs en remplaçant les jachères par des prairies de sainfoin et de luzerne. Mais le déclin démographique commence, les revenus agricoles diminuent et l’attrait de la Capitale augmente avec les moyens de transport. Le déclin continue. Il permet la concentration des exploitations. Elles étaient 190 en 1892, elles ne sont plus que 27 en 1957, soit en l’espace d’à peine deux générations. A ce jour, il reste deux agriculteurs sur Villiers. L’agriculture faisant travailler de moins en moins de monde, d’autres activités se développent. En 1926, la carrière de sable fait vivre 10 personnes ; on compte une dizaine de bûcherons, des agents forestiers, des charretiers spécialisés. On dénombre une vingtaine d’artisans et 16 commerçants. En 1946, la population tombe à 447 habitants. Elle ne bougera presque plus jusqu’en 1975 où la construction d’un nouveau quartier permet à Villiers de compter 706 habitants en 1982. Les nouveaux venus trouvent du travail à proximité. A Nemours et Bagneaux, les usines font de la verrerie industrielle grâce à la silice contenue dans le sable bellifontain. Le village voisin d’Ury accueille une centrale de flaconnage de parfums et celui de Recloses une imprimerie. Nous sommes aujourd’hui environ 770 villarons. Mais, pour trouver du travail, il faut aller plus loin, souvent jusqu’à Paris. Le cadre naturel de notre village, que vous allez bientôt découvrir dans votre promenade, explique pourquoi nous nous sommes enracinés ici. Il est aussi un atout important pour la ville et le développement d’un tourisme respectueux de l’environnement.

5 rue de Larchant 77760 Villiers-sous-Grez
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Le Larry

A la sortie du village, depuis les temps les plus anciens, la communauté villageoise s’est retrouvée pour se détendre, ou fêter les moments heureux, dans ce parc qui sépare les dernières maisons du village de la forêt.On désigne l'endroit sous le nom de Larry, dérivation de Larris, lui-même emprunté de latus, le versant en latin. En 1789, au carrefour de Cherchefeuille, alors nom du lieu-dit, le village se rassemblait pour danser les dimanches après-midi et les jours de fêtes. Louis Filleau, vigneron à Larchant, mais aussi violoniste, avait conclu un marché avec les garçons de la paroisse de Villiers pour rythmer sept à huit danses et contredanses vers les six heures du soir. C’est dans ce contexte, et à cet endroit, que le 24 mai de cette année, la moitié du village mit à mal neuf gardes à pied de la Capitainerie Royale des Chasses de Fontainebleau. Le garde d’Ury, particulièrement détesté, car de réputation redoutable pour ses procès verbaux de délits de chasse, fut bien tabassé et un peu tailladé avec son propre couteau. Deux autres gardes furent légèrement blessés et les autres désarmés. Pour réprimer le tumulte, le Marquis de Saint-Herem et Dubois, son lieutenant général, firent emprisonner pendant plusieurs mois deux villarons suspectés des faits les plus évidents. L’échauffourée de Villiers fut évoquée à l’Assemblée Nationale ; Et le 11 août, une loi supprimait les Capitaineries. Le même jour, le tribunal de baillage de Melun relaxait les prisonniers. Le Larry est aussi le petit « Champ de mars » du village. Dans la petite sablière du Rocher Saint Étienne, la société de tir installait en 1925 un stand de tir, et elle y convia, pour la fête du 22 mai 1927, la fédération des Œuvres post scolaires de l’arrondissement de Fontainebleau en présence du général Nollet, ancien ministre, de l’Inspecteur d’Académie, du Préfet, du Sénateur, et du Député Dumesnil. En 1950, les sapeurs-pompiers érigèrent un pylône, tour de bois d’une dizaine de mètres de hauteur, nécessaire pour remplacer celui qui était adossé au pignon du bureau de poste. Il fut inauguré le 2 juillet 1950 à l’occasion des manœuvres cantonales de pompes à incendie. Les tambours et clairons de « l’Aubépine de Champagne », ceux du « Réveil de Recloses » et de l’ « Espoir d’Ury » vinrent défiler et saluer les sapeurs de Villiers. La vocation sportive et festive du Larry s'est développée avec la création d'un terrain de football, d'un terrain de boules, où les joueurs furent longtemps adeptes de la lyonnaise et, récemment, d'un terrain multi sports.

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Le Rocher Saint Etienne

En empruntant le chemin sableux du Larry jusqu'au château d'eau, vous avez gravi le site naturel le plus pittoresque de la commune, le Rocher Saint Étienne.Cette butte de sable forme un ovale de 600 mètres de long sur 200 mètres de large à sa base. Elle culmine à 125 mètres d'altitude. En avançant à gauche du château d’eau, vous aurez un point de vue d’où l’on découvre au nord, la clairière du village de Villiers, à l'est la vallée du Loing. Poste de guet, ermitage, carrière de grès, sapinière, château d'eau, terrain de jeu et de promenade, le Rocher St Étienne a joué plusieurs rôles pour les habitants de Villiers. La partie Est de la dalle gréseuse qui recouvrait le Rocher Saint Étienne, a été débitée pour servir de matériaux de construction. La proximité de cet approvisionnement explique les dimensions de l'église de Villiers et la rapidité de son élévation. Dans cette extrémité Est, la place a été occupée en 1930 par le château d'eau de la commune. Les habitants de Villiers ont tardé à s'équiper d'un réseau d'adduction d'eau potable. Ils étaient jusque-là favorisés par l'accessibilité de la nappe phréatique la plus immédiate. Un trou de quelques mètres laissait ressurgir les eaux de pluie filtrées par le sable. Une pompe à piston et balancier suffisait pour faire remonter l'eau nécessaire aux besoins domestiques et pour l'élevage du bétail. La plupart des foyers villarons disposait d'un puits privé et les autres d'un accès à un puits commun ou communal à une très grande proximité. Toutefois, les charmes du progrès se firent trop pressants. La ferveur des édiles et de leur député leur permit, avec quelques subventions, de puiser l'eau qui circule dans la couche du calcaire dite de Champigny, à une trentaine de mètres de la surface.

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La grotte du Curé et la fontaine Saint-Etienne

Malgré son aspect pittoresque et sa dénomination, aucun document ne raconte l’usage et le nom d’un habitant du lieu.La formation des couches de grès, formant une calotte de roche rugueuse sur plusieurs mètres d'épaisseur, telle qu’on peut encore la voir autour de la Grotte du Curé résulte d'une agglomération, dans un ciment siliceux, des grains de sables alluvionnaires déposés en bordure de lagunes marines. Cette colle provient d’une dissolution, surprenante à nos yeux, de la silice, matière quasi exclusive des grains de sable. L'évolution, imperceptible à l'échelle humaine, s’est déroulée dans des conditions climatiques très différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui. Il faudrait imaginer une plage tropicale où se baignaient des tortues marines et des lamantins, durant une période de plusieurs millions d’années. Aujourd'hui, 30 millions d’années après, le relief s’est inversé. La concrétion gréseuse qui s’est formée sur les flancs d’une lagune marine se retrouve au sommet d’une colline après le ravinement provoqué par le retrait de la mer qui occupait le centre du bassin parisien. Le grès ne recouvre plus qu’une partie du sommet du Rocher Saint Étienne. Il est très probable que la dalle gréseuse a été débitée en commençant par un front de taille le plus proche d’une voie d’accès vers le village. La roche a donc reculé jusqu’à la Grotte du Curé. Cet abri d’environ huit mètres de large sur une profondeur de cinq mètres est contenu par des murs de pierres sèches. Une carte postale ancienne montre une arche d’entrée dont le seuil était plus bas qu’aujourd’hui. Mais la roche s’étant fissurée à une époque récente, on effondra partiellement les écales se détachant du plafond et on s’en servit pour maçonner quelques piliers à l’intérieur de la salle. Sur le terrier de 1774, une croix domine le site et la Fontaine Saint Étienne est déjà située à proximité. Cette modeste source a pu faciliter l’installation d’un ermite que le nom du lieu-dit de la pente sud, l’ermitage, semble suggérer. Sous une arche maçonnée, quelques marches descendent vers un creux rocheux. Les pluies tombées sur la surface du sommet s’infiltrent dans les fissurations de la dalle gréseuse, suintent et se concentrent dans cette vasque d’un volume de plusieurs dizaines de litres et qui est rarement asséchée. La Fontaine Saint Étienne fut rénovée à l’occasion du contrat rural de 1980, pour maintenir la construction telle quelle apparaît sur les cartes postales du début du XXème siècle. Vous pouvez la trouver à gauche de la grotte du curé. Tout d’abord, les rois de France furent les seigneurs du lieu. Et quand le roi eut vendu la suzeraineté de la seigneurie de Villiers à son chambellan, le sieur de Bouville, il délaissa sans doute à la communauté des villageois les bois et les roches du Rocher St Étienne. Cinq siècles plus tard, lors de « l’inventaire des biens nationaux » de 1791, les habitants de Villiers purent donc prétendre posséder depuis des temps immémoriaux les 16 hectares du lieu. Sans réelle valeur économique, ces biens communaux, si rares dans notre région, ne furent pas vendus à l’encan comme l’école ou le presbytère et restèrent la propriété de la toute nouvelle commune de Villiers. Du vieux terrier de 1774, dernier plan relevé à l’initiative du seigneur féodal de l’époque, au cadastre de 1824, la surface de ce bien communal n’a pas beaucoup variée, seulement un peu grignotée sur les parties les plus plates que l’on pouvait exploiter en y plantant des pins. Du temps du poêle à bois et de l’emploi des pins pour sécuriser les galeries de mines, de fer ou de charbon, le bien commun conserva un réel intérêt sylvicole. Le conseil municipal réserva de 1920 à 1930 auprès du marchand de bois lillois à qui l’on avait pris l’habitude d’adjuger les coupes, une dizaine de stères et le double de bourrées à prendre sur les pins du Rocher Saint Étienne, pour le chauffage de l’école, du logement de l’instituteur et de la mairie. C’est le produit de la coupe des bois qui finança, en 1925, les travaux de transformation de la mare communale. Un cyclone dans la nuit du 29 au 30 janvier 1938 ayant arraché une grande partie des pins dans le rocher St Étienne, le maire put toutefois les vendre pour 9000 francs de l’époque. Cela justifiait encore l’achat de plants pour maintenir la pinède. Les années suivantes furent moins florissantes. Le prix des résineux diminua. Et le massif forestier fut la proie d’incendies en 1943, en 1956 et en 1959. On put tout juste en obtenir, par compensation, 15 stères de bois dur pour l’école dont le poêle était toujours à bois. L’année suivante, les arbres morts étaient proposés pour rien à ceux qui voulaient bien les enlever sous la surveillance du garde champêtre qui avait encore un képi. Une autre année, c’était la chenille processionnaire qui mangeait les jeunes repousses ; et ces derniers temps, un orage de grêle affaiblissait les frondaisons exposées à l’ouest de telle sorte qu’en quelques semaines, en plein été, la couronne verte vira au roux. Au fil des années, le flanc nord du Rocher St Étienne se dégarnit de ses pins. Morts debout, la résine n’étant plus aspirée vers la ramure, ils subissaient encore longtemps l’exposition de leur tronc devenu gris, leur écorce desséchée, écaillée à leur pied avant que celui-ci rongé par les taupins ne les soutiennent plus. Ils gisaient dans un mikado géant que dégagea récemment une équipe de bûcherons débardeurs aidés de leurs chevaux. Une dernière anecdote peut aussi expliquer le nom donné à l’abri du Rocher Saint Étienne. Le 1er juin 1652, au temps de la Fronde, quand le jeune roi de France Louis XIV s’opposait aux grands de sa noblesse, le curé d’alors, Pierre Petit, en habit de chasse et fusil en bandoulière, gravit le Rocher St Étienne en compagnie du sieur Ricard et de Symphorien Paillard. Le but de cette « promenade » était d’apercevoir, du haut de l'observatoire naturel, les mouvements annoncés des troupes rebelles menées par Condé et suivies par l’armée royale commandée par Turenne. Selon le témoignage de Ricard, après être restés quelque temps sur place et « n’ayant aperçu aucuns gens de guerre passer, ils étaient descendus dans le bois de l’Ermitage qui est un taillis fort ». Dans la pente du versant sud, dans le Bois de l’Ermitage, le fusil du curé blessa mortellement Symphorien Paillard. Pierre Petit expliqua le départ du coup par l’accrochage de la gâchette dans une branche d’arbre. Toutefois, lors de l'enquête médico-légale, le médecin commis à cet effet, constatera trois blessures bien distinctes. Pierre Petit se réfugia au château de Bourron d'où il résigna sa cure en faveur de Gilles Bécherel, déjà vicaire de la paroisse. Les soldats de Condé pillèrent Recloses et envahirent Villiers le 23 août. Ces frondeurs se contentèrent de quelques réquisitions et l’armée de Turenne ne semble pas avoir approché le village.

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La Villa des Bois

La Villa des Bois fut édifiée en pierre de taille au début du XXème siècle.Cette maison fut construite par le maçon du village en pierre calcaire, provenant d’une petite veine de pierre trouvée dans la carrière de sable de Villiers. Cette pierre est identique à la pierre de Souppes avec une grande dureté. Dans le village, il y eut six maisons construites en pierre de taille, à la même époque, de 1900 à 1920, avec des murs en pierre calcaire et des parements de briques rouges et blanches. C’étaient « les belles maisons » de l’époque, les maisons des riches. Ces maisons sont toujours avec un étage, édifiées au centre d’un terrain, protégées de la rue, non pas par un mur plein, mais par un muret et une grille de façon à être vues de l’extérieur. Ces maisons bourgeoises ont souvent une dénomination propre. La richesse se montre et s’affiche ! La Villa des Bois était une pension de famille au début du XXème siècle et abritait également, pour les fins de semaines, des couples aisés, pas toujours légitimes, venant le plus souvent de Paris en utilisant le train jusqu’à la gare de Bourron.

15 rue de Larchant 77760 Villiers-sous-Grez
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L'Ecole

Bien avant Jules Ferry, il y avait une école à Villiers. La première mention d’un maître des petites écoles à Villiers remonte à 1625. C’était d’ailleurs le cas dans toutes les paroisses des alentours depuis le début du XVII° siècle.Entre le carrefour du Pilori (l'actuelle place des trois tilleuls) et l’église, entre la rue de la Nivaudière (actuelle rue de Nemours) et le Grand Chemin de Larchant, s’étendaient une place seigneuriale et l’ancien cimetière. A une date inconnue, le seigneur de Villiers autorisa les habitants à y construire une maison pour servir d’école. En 1791, lors de « l’inventaire des Biens Nationaux » de la commune, le commissaire désigné par le District de Nemours décrivait cette maison. Elle comprenait deux chambres et une petite vinée couverte en tuiles. Un jardin de quatre perches (168 m²), prélevé sur le terrain du prieuré et donc probablement non attenant, lui était adjoint depuis une concession du prieur. Quelques années plus tard, l’école s’est installée dans l’ancien presbytère privé de son curé alors emprisonné au château de Fontainebleau du 3 octobre 1793 au 13 décembre 1794. Il n’y a pas encore de locaux scolaires proprement dits. La classe se réunit encore dans le logement de l’instituteur. Il n’y a qu’un rez-de-chaussée, mais le toit est couvert de tuiles. Cette propriété est vendue comme bien national le 29 messidor an IV, à Louis Naveau qui a fait la meilleure enchère pour 1080 francs. De 1794 jusqu'au Second Empire, la commune fut obligée de louer une salle pour que l’instituteur puisse y réunir sa classe. Le rapport du 12 mars 1854 de l’Inspecteur primaire de l’Instruction Publique au Recteur précisait que la commune louait, pour 70 francs par an, un local insuffisant de 65 m² dans une maison manquant d’air, d’espace et de jour. Lézardée de tous côtés, elle menaçait de s’écrouler d’un jour à l’autre. Malgré la fréquentation de 107 élèves (20 de moins de 6 ans, 77 de 6 à 13 ans, et 10 de plus de 13 ans), l’Inspecteur envisageait de proposer la fermeture de la classe. Aussi la commune racheta l’ancien presbytère en 1854 et, après travaux, installa à nouveau le curé dans l'ancien presbytère et l'école dans la grange dîmeresse qui lui faisait face. En raison du grand nombre d'enfants fréquentant l'école, deux enseignants étaient nécessaires pour encadrer les cinq niveaux d'étude. De 1863 jusqu’aux années 1980, c'est en couple que les enseignants se partageaient l'apprentissage des premiers savoirs. Et le plus souvent, leur carrière se prolongeait longtemps dans cette école. Aussi, il n’était pas rare qu’un parent d’élève puisse présenter à son rejeton l’instituteur qui lui avait appris à lire, écrire et compter. Dans les premiers temps, on trouva plus moral que Madame enseigna aux filles et Monsieur aux garçons. Pour séparer les niveaux d’étude, on dut construire une cloison en brique. Le mur partageait également le bureau du maître qui, se déplaçant de droite à gauche, pouvait apparaître alternativement à ses deux auditoires. Aussi brèves qu’elles puissent être, les absences du maître ont dû suffisamment perturber l’attention des plus sages élèves pour que l’on revienne, peut-être à contrecœur, à la mixité. L’institutrice se chargeant des petits, pour un moindre salaire, laissait à son mari l'honneur de préparer les grands au certificat d'études. Ce diplôme qui se gagnait au niveau cantonal achevait, pour la quasi-totalité des élèves, le cycle des études vers l'âge de 14 ans. En 1959-1960, la création d'un collège à La Chapelle-laReine et d'un syndicat de transport scolaire permit aux enfants de la commune de dépasser le cap de l'enseignement primaire. L'école de la IIIème République, laïque et obligatoire, fut surtout "gratuite". Avant la loi de Jules Ferry, les parents, en complément de ce que donnait la commune, à l'exception des indigents, devaient payer leur écot, et selon les années, 20 à 30% du budget communal des années 1862 à 1888 étaient consacrés à l'école. Cette part fut réduite de moitié les décennies suivantes, les deniers communaux se consacrant dès lors à l'entretien, l'usage des bâtiments et à l'amélioration des outils pédagogiques.

rue de Larchant 77760 Villiers-sous-Grez
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Le bureau de Poste

Histoire du bureau de posteLe curé du village était installé depuis toujours au pied de son église, à l’actuel n°3 de la rue de Larchant. Outre le logement, il percevait la moitié de la dîme qu’il partageait toutefois avec un prieur, un autre religieux qui, à partir du XVII ème siècle, habitait rarement sur place. Il disposait également de la jouissance des biens de la cure, soit une surface agricole d’un peu plus d’un hectare et demi de terres et de vignes, plus quelques parcelles de bois. Il baillait le tout à ses paroissiens. Après 1792, l’état civil lui a été retiré. Il ne conservait plus qu’un rôle consultatif sur le choix du maître d’école, qui disparaîtra aussi en 1888 (la Loi Ferry). La place décourageait les vocations. Malgré les efforts de l’évêché et de l’administration préfectorale, la cure connut plusieurs périodes de vacance. Depuis 1902, le maire de Villiers, Henri Aubry, se renseignait auprès du directeur départemental de l'administration des Postes et Télécommunications pour que son village puisse disposer d'un bureau de poste comme celui qui s'était installé à Ury, ou pour le moins, d'une "recette auxiliaire rurale". En 1912, la résiliation du bail du presbytère laisse un local vacant. C'est une bonne occasion de faire passer dans les faits les principes de la séparation de l’Église et de l’État. Henri Aubry veut convaincre le sous-secrétaire d’État des Postes et Télécommunications de doter la commune d'un "bureau de poste" où œuvrerait un "facteur-receveur". Toutefois, en janvier 1913, la commune de Villiers n'est qu'en 6° rang dans l'ordre des priorités de l'administration départementale. Mais la situation politique évolue. En juin 1913, Jean Louis Dumesnil, député, annonce la "bonne nouvelle" à son ami et maire. Le Ministre du Commerce et des P et T est désormais d'accord pour l'établissement d'un "facteur-receveur" dont le traitement sera à la charge de l'administration. De surcroît, celle-ci acquitterait un loyer pour le bureau de poste "qui ne devrait dépasser 200 francs". Il ne reste plus qu'à rénover l'ancien presbytère, car il faudra accueillir du public et loger le facteur. De plus, on profitera des travaux pour y faire aboutir la ligne téléphonique qui, jusque-là, descendait de Recloses jusqu'au poste téléphonique installé depuis 1906 dans un débit de boisson. Une ouverture dans le mur permit de loger la boîte aux lettres. Le service de la Caisse d’Épargne imposa le blindage des volets. Le confort moderne justifia l'aménagement de WC à l'intérieur du bâtiment. Et le 30 novembre 1913, le bureau de poste était inauguré. C'est depuis cette date que les maisons de nos rues portent un numéro. Durant plusieurs dizaines d'années, dans ces locaux communaux, un fonctionnaire de l’État, recruté parfois dans une région lointaine, assurait un service public qui, durant des siècles, n'avait pas vraiment été à la portée des villageois. Henri Aubry a ainsi contribué à la création d'un vrai service public remis en cause ces dernières années. Pour maintenir les prestations des services postaux et bancaires de son agence postale communale, la municipalité doit, à présent, rémunérer un agent territorial qui, en plus de la collecte du courrier, de la vente des timbres, et de la gestion de la banque postale, assure un lien social indispensable pour les personnes les plus isolées.

3 rue de Larchant 77760 Villiers-sous-Grez
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Place des 3 tilleuls

La place des 3 tilleuls et la maison de Jean TardieuSous l'Ancien Régime, un grand espace non bâti s'étendait de la fourche des rues de Nemours et de Larchant jusqu’à l'église et son presbytère. Vers la fin du XVIIIème siècle, un bâtiment fut construit pour abriter l’école le long de la rue de Nemours. Mais sans doute mal entretenue, la construction fut rasée. Dans ce grand espace, vendu comme bien national en 1794, les nouveaux propriétaires édifièrent plusieurs bâtiments. La maison principale aux volets verts qui borde la place fut un temps la propriété privée d’un ancien curé du village ; puis après un projet avorté de presbytère, elle fut acquise par la famille Noret, père et fils, commerçants grossistes et forains de légumes, asperges et pommes de terre, pendant que leurs épouses tenaient un café et une épicerie qui subsistèrent jusque dans les années 1930-1940. Les trois tilleuls qui agrémentent la place, furent probablement plantés vers 1850, peu après le début des travaux de voirie qui, avec le rachat de bâtiments communaux, furent l’objet des principales dépenses des budgets annuels tout au long du XIXème siècle. Chaque voie, qui n’était jusque-là qu’un chemin de terre, fut recouverte de pavés de grès et bordée de trottoirs. On combla la mare qui s’étalait dans la partie élargie de la fin de la rue de l’Eglise. En supprimant de tels obstacles, comme aussi le puits qui occupait le centre de la chaussée devant la mairie, on souhaitait privilégier la commodité des transports et l’hygiène qu’auraient compromises les eaux stagnantes. Intéressons-nous maintenant à la maison cachée derrière le mur qui longe la rue de Nemours. Cette maison a appartenu à Jean Tardieu dans les années 1950. Poète et dramaturge, né le 1er novembre 1903 et décédé le 27 janvier 1995, Jean Tardieu émerge sur la scène littéraire d'après-guerre. Le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française lui a été attribué en 1972. Son œuvre, étendue et diverse, va de la poésie lyrique à la méditation, de l’humour à la gravité, de la comédie au drame, du sens de la réalité au monde inquiétant des rêves, mais toujours à travers l’obsession du langage. Il a dirigé le Club d’essais de la Radiodiffusion française. Deux spectacles de lui ont été présentés à Villiers : La comédie du langage et Conversation sinfonietta par le Théâtre du Grabuge (compagnie amateur de Villiers) et Comment ça va sur la terre ? par le Théâtre du Barouf (compagnie professionnelle). Son nom a été donné à l’allée qui mène au foyer rural, à l’école et à la bibliothèque, lors d’une journée d’hommage festif organisée par le Théâtre du Barouf et le Théâtre du Grabuge animés par Isa Mercure et Gilles Guillot ainsi que par la chorale de Villiers « A travers chants » et le chœur d’enfants des « Envahisss’notes », dirigés tous deux par Laurence et Bernard Leroy. Jean Tardieu repose au cimetière de Villiers auprès de ses parents qui ont également vécu à Villiers. Son père, Victor Tardieu, né à Lyon en 1870, était un très bon peintre impressionniste. Il a réalisé de grandes compositions, dont la première est un vitrail pour la salle de l’Hôtel de Ville de Dunkerque. Il obtient le prix national, ce qui va lui permettre de voyager en Europe deux années durant. En 1925, il prend la direction de « l’école des beaux-arts de l’Indochine » qui vient d’être créée à son initiative. Sa mère, Caroline Luigini Tardieu, était harpiste, issue d’une famille de musiciens de Modène. Elève de Saint-Saëns, elle a été l’interprète privilégiée de Germaine Taillefer.

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La Grand'Cour

Grand’cour, ruelles et couréesAu cours de votre promenade dans Villiers, vous verrez de nombreuses ruelles et passages communs qui sont les subsistances de la structure du bâti ancien du village. Vraisemblablement, depuis le Moyen Âge jusqu’au XVIIIème siècle, le bâti du village était constitué de petites maisons de vignerons avec une pièce unique d’habitation, un grenier au-dessus, une cave en dessous, une petite grange ou une vinée à côté. Le plan terrier de 1774 montre bien qu’il n’y a pas d’alignement des maisons le long des rues, pas de mur de clôture autour des maisons, mais de grands espaces avec des jardins, des vergers ou des petits terrains de culture entre les maisons. Elles maisons étaient souvent disposées de part et d’autre d’un renfoncement par rapport à la rue principale, renfoncement que l’on appelait cour commune. Sur le cadastre de 1828, on compte encore 70 cours communes et 3 passages communs. Au fil du temps, la culture de la vigne a été abandonnée, l’agriculture s’est développée nécessitant des fermes plus vastes et un bâti différent. De plus, des maisons ont été rachetées par des voisins ; et quand l’ensemble appartient au même propriétaire, on place un seul portail et on supprime le passage commun. Aujourd’hui, des maisons appartenant à différents propriétaires sont encore réparties dans les 25 passages privés du village. Ici, vous êtes devant la dernière cour commune du village dite « la grand ’cour ». Les maisons de la grand’cour ont été construites grossièrement en demi-cercle autour d’un espace commun où figurait un puits commun depuis au moins 1779. Ce puits a été rasé vers 1955, car il gênait pour la livraison des produits vétérinaires Sassin dans la grange devant le n° 31. On voit encore les dalles de grès, qui formaient les murs du puits, au sol, autour de son emplacement. Si la plupart des crépis anciens du village sont gris (c’était le crépi le moins cher), quelques personnes osaient les couleurs comme sur la vieille grange, face au n°31, avec un crépi rose d’un côté et jaune de l’autre. Pourquoi ce passage est-il toujours passage commun public ? Tout simplement parce que la grand’cour est traversée et se termine par une voie communale allant vers les bois.

rue de l'église 77760 Villiers-sous-Grez
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Puits et pompes

Puits et pompes, ce petit patrimoine a été particulièrement conservé à Villiers-sous-Grez qui, privé de source ou de rivière, doit puiser dans la nappe souterraine son alimentation en eau potable.Sous diverses formes, ils équipaient presque systématiquement chaque habitation. Les archives anciennes et les traces encore actuelles de leur implantation permettent d’en compter plusieurs dizaines. Cette abondance est due à la proximité de la nappe phréatique des sables de Fontainebleau, située entre 10 et 15 mètres de profondeur par rapport au niveau du sol. Il suffisait de creuser dans le sable où, en raison de l’altitude du village, le puisatier ne rencontrait pas de dalle gréseuse. Après avoir puisé l’ouvrage et l’avoir protégé par une margelle en surface (construction parfois entretenue en commun par les usagers les plus proches), chacun disposait d’une eau abondante dont la salubrité était conservée par l’épaisseur du filtre de sable. Les annales anciennes ne mentionnent aucune sécheresse des puits et ne font pas état d’une pollution de leur eau. De nombreux puits ont disparu, surtout là où leur emplacement gênait la circulation des automobiles dans les passages communs. Dans les cours privées, les pompes à levier actionnant un piston remontant l’eau, ne sont plus en état de marche. Beaucoup n’ont pas été conservées ; mais il en reste quelques-unes pour décorer les jardins. Deux d’entre elles sont toujours en place et visibles dans les rues René Lefebvre et Gabriel Bachet. Elles équipent d’anciens puits communs restaurés dans le cadre d’un contrat rural subventionné par le Département dans les années 1980. Dans le cadre de cette opération, deux types de puits anciens ont été particulièrement bien conservés : les plus rustiques sont composés de trois dalles posées verticalement, bordés d’une margelle, équipés d’un tambour de bois actionné par une ou deux manivelles ; le tout couvert d’un toit et fermé d’une porte en tôle ou d’une grille munie d’un cadenas pour éviter les chutes. Deux d’entre eux portent une date : 1843 et 1852. Un autre dans le hameau de Busseau et deux autres, selon le même concept mais probablement plus récents, sont construits en calcaire taillé. Trois autres, rue du Buisson, rue de Nemours et dans un passage commun donnant rue Gabriel Bachet, sont couverts par une construction en maçonnerie à 3 ou 4 côtés, couverts d’un toit de tuiles et munis des mêmes équipements que ci-dessus pour la remontée du seau d’eau.

5 rue de Larchant 77760 Villiers-sous-Grez
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Place Rapine

La place s’appelle Place Rapine depuis 2004, en l’honneur de Charles Rapine, maire de Villiers de 1934 à 1959.Au n° 2 de la rue de l’église, une longue façade, en pierres apparentes avec de nombreuses fenêtres, borde la rue. Il s’agit d’un ancien hôtel, l’hôtel Saint Etienne, du nom du patron de la paroisse. C’était un café-restaurant. On y trouvait des chambres, une salle de bal avec un piano mécanique dont on tournait la manivelle pour égrener les morceaux de musique. L’hôtel Saint Etienne a été en activité pendant toute la première moitié du XXème siècle. Au carrefour de la rue de l’église et de la rue Gabriel Bachet, se trouve l’ancien hôtel de la Réunion, existant depuis au moins 1905 et fermé vers 1980. Au temps de sa splendeur, on trouvait là aussi un café, un restaurant, des chambres, une épicerie et une salle de bal. Le portail et la grille en fer sont bien à la mode au début du XXème siècle. Dans l’encoignure du mur, sous le toit, au-dessus des deux fenêtres, existe encore une plaque de mendicité : « La mendicité est défendue dans le département de Seine et Marne », suite aux arrêtés préfectoraux de 1846 et 1890. Toujours au coin du mur, un peu plus bas, une sorte d’anneau de fer sort du mur. Il s’agit du « portemai». Le mai était un arbuste de genévrier enturbanné que les garçons du village accrochaient aux cafés pendant la nuit entre le 30 avril et le 1er mai. Le jour du 1er mai, le cafetier était tenu de payer à boire à ceux qui avaient mis ce mai à sa devanture. Cet ancien hôtel doit être transformé en logements sociaux. Dans ces deux hôtels, outre l’activité quotidienne du café où les nouvelles allaient bon train, se déroulaient les réunions de propagande électorale, les ventes publiques par notaire, les plantureux repas de mariage, les commerces occasionnels et quelques séances de théâtre amateur ou de cinéma d’un petit ciné-club local. Ces hôtels jouaient le rôle actuel du foyer rural ou de la salle des fêtes d’un village.

rue de l'église 77760 Villiers-sous-Grez
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La maison Bachet

Au n°13, se tient la maison de Gabriel Bachet, chef de résistance locale pendant la seconde guerre mondiale.Gabriel Bachet, né en 1905, cultivateur de Villiers, a recueilli chez lui, pendant six semaines, un aviateur américain éjecté d’une forteresse volante qui avait été abattue par les allemands en décembre 1942. Au début de l’année 1943, il rejoint le groupe Bureau des Opérations Aériennes, d’obédience gaulliste. Gabriel devient alors le chef du groupe B.O.A. de Villiers qu’il avait formé avec d’autres membres de sa famille et quelques amis. Le groupe de résistants participe à différentes opérations de réception de parachutages d’armes et d’agents de liaison ainsi qu’à la fourniture de renseignements. Gabriel a été arrêté par la Gestapo le 3 juillet 1944. Il a été tabassé devant sa femme et ses trois enfants ; puis emmené, sabots aux pieds, à la prison de Fontainebleau pour interrogatoire. Il fut transféré ensuite au siège de la Gestapo, rue des Saussaies à Paris, où il subit la torture, puis écroué à la prison de Fresnes. Il a ensuite été déporté en Allemagne par le dernier convoi parti de France, le 18 août 1944. Il est passé dans les camps de Buchenwald, Ellrich, Dora et Nordhausen, où il décéda à une date inconnue. Par délibération du Conseil Municipal, en 1947, la commune a donné son nom à la rue où il demeurait. La maison est toujours habitée par la famille Bachet.

13 rue Gabriel Bachet 77760 Villiers-sous-Grez
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Ruelle de Châtillon

Cette ruelle permettait le passage des voitures charretières pour aller aux champs.Les vieux enduits des murs, à partir de deux mètres de hauteur, ont des stries horizontales qui ont été faites par les fagots et les embouts des bottes de paille entassés dans les charrettes. De chaque côté de la ruelle, des pierres de grès sont dressées le long du mur. Ces pierres, appelées « chasse-roues », servaient à écarter du mur les moyeux des charrettes et à éviter ainsi de creuser des trous dans les murs. Pour protéger les encoignures des portails, on disposait également des chasse-roues. Quelques rares portails du village ont conservé leurs chasse-roues, beaucoup ont été retirés pour permettre plus facilement la circulation des voitures automobiles.

Ruelle de Châtillon 77760 Villiers-sous-Grez
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Rue Gabriel Bachet

Au-dessus du portail du numéro 23 de la même rue, vous remarquerez l’enseigne de Robert Doré, dernier maréchal-ferrant du village, dont la forge a fonctionné jusque vers 1970.Cette enseigne, encore appelée « bouquet de Saint Eloi » (car Saint Eloi est le patron des maréchaux), est constituée par les fers que le maréchal était capable de fabriquer et de poser. Certains fers sont très petits et on se demande bien à quels animaux ils pouvaient être utiles, à moins que ce ne soit qu’un effet décoratif !

23 rue Gabriel Bachet 77760 Villiers-sous-Grez
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N° 25 rue du Buisson

Ferme du XIXème siècle.La première crise de la culture de la vigne, qui a sévi dans la seconde moitié du XIXème siècle, a frappé de plein fouet l’économie villageoise et obligé les vignerons à se reconvertir en diversifiant leur activité agricole avec des cultures de plantes vivrières et l’élevage d’animaux. Jusque vers 1850, les vignerons se contentaient d’une maison d’habitation avec une grande pièce, une vinée, une cave, une petite remise. Ils avaient besoin de peu d’espace pour la construction de leur maison. Ce type de maison ne correspond plus pour la culture de céréales, nécessitant au moins un animal de trait, des abris pour les récoltes et le matériel agricole, des bâtiments pour abriter des animaux (poules, lapins, moutons, vaches laitières, mulet ou cheval) et stocker la nourriture des animaux, ce qui nécessite un espace au sol beaucoup plus vaste. L’expansion économique de la paysannerie sous Napoléon III favorise alors la construction de ces fermes typiques de forme grossièrement carrée. On comptait 185 exploitations agricoles plus ou moins importantes dans le village en 1892. Au 25 rue du Buisson, la situation un peu isolée, au bord d’une route et en bout du village, permet de bien comprendre l’architecture de ces fermes construites dans la seconde moitié du XIXème siècle. Des murs aveugles ferment l’enceinte de la ferme, sauf pour les fenêtres de la maison d’habitation donnant sur le jardin, à l’arrière de la maison. Le portail d’entrée, en bois, est très haut pour laisser passer les charrettes chargées de récoltes. La maison d’habitation comprend ses deux grandes pièces traditionnelles, une chambre et une cuisine, la remise à bois, la grange pour le matériel agricole (charrette, tombereau, charrue, semoir, faucheuse), l’étable, l’écurie, le toit à porcs, les clapiers, le poulailler et la cave. Tous ces bâtiments se développent autour de la cour dont une partie est occupée par le tas de fumier (sa grosseur indique l’importance de la ferme). Les récoltes sont stockées dans une partie de la grange et les nombreux greniers. Deux constructions annexes, le four à pain et le puits viennent compléter cet ensemble bâti, bien sûr, avec des matériaux locaux : le grès pour les bâtiments principaux et la pierre calcaire ramassée dans les champs ; le tout couvert, non plus en paille, mais en tuiles fabriquées le plus souvent à la tuilerie de Bézanleu, distante de 18 kilomètres. Sur le mur nord, tout près de la rue, il reste une plaque indicatrice toute rouillée où on distingue encore, en haut, l’inscription « Villiers-sous-Grez ». La suite est illisible. Des plaques identiques existaient sur la première maison de chacune des routes entrant dans le village. Au bas du mur longeant la rue du Buisson, cherchez le rond de métal du relevé de nivellement général portant l’altitude de l’endroit : 82 mètres 70.

25 rue du Buisson 77760 Villiers-sous-Grez
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N° 8-10 rue du Buisson

Granges et cavesLe 8 rue du Buisson est un ancien passage commun constitué, à l’origine, uniquement par des granges ou vinées ouvertes au sud. Ces bâtisses sont de la fin du XVIIIème siècle. Les portes des granges ont de gros clous de fer forgé. Certains enduits sont marqués 1902. Remarquez le puits commun avec un toit à une seule pente, adossé à la maison, qui fournissait en eau les maisons voisines. Le n°10, la maison au crépi rose, était à l’origine une cave surmontée d’une vinée pour abriter la cuve et le matériel de vendange. En 1863, la vinée a été transformée en maison d’habitation avec deux pièces surmontées d’un grenier auquel on accédait par un escalier extérieur à grandes marches de grès, typique de la région. Le haut de l’escalier a été recouvert d’un bardage de bois. En bas, dans les deux mètres d’épaisseur du mur, on a construit un four à pain s’ouvrant dans la cuisine de la maison.

8-10 rue du Buisson 77760 Villiers-sous-Grez
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Rue René Lefebvre

A la mémoire de René Lefebvre, résistant de la guerre de 1939-1945Jusqu’en 1947, cette rue s’appelait la « rue Brûlée » en souvenir d’un incendie qui détruisit, en 1785, tout un côté de la rue. L’incendie avait débuté dans une dépendance du n°6 et avait détruit toutes les maisons à couverture de chaume (du côté des numéros pairs actuels) jusqu’à la sortie du village, en direction de l’Est. En 1947, le Conseil Municipal décide de rendre hommage à René Lefebvre, en donnant son nom à cette rue et en posant une plaque sur le mur du n°6 de ladite rue, indiquant : « Ici est tombé René Lefebvre tué par les allemands, le 18 août 1944 ». Qui était René Lefebvre ? Et que s’est-il donc passé à cette époque ? René Lefebvre, cultivateur du village, né en 1911, soldat rappelé pendant la seconde guerre mondiale, avait été fait prisonnier et emmené en Allemagne d’où il avait réussi à s’évader. Il était revenu à Villiers où il se cachait. C’était un gaillard de 100 kilos qui, depuis 1943, faisait partie du groupe B.O.A. de résistants du village et vivait, alors, caché dans une maison du village ou dans les bois à proximité. Le 18 août 1944, quatre résistants, dont René, armés de fusils et de revolvers, reviennent de Bourron avec une voiture réquisitionnée. Ils la rentrent dans le passage lorsqu’ils entendent arriver une voiture allemande derrière eux. René Lefebvre veut tirer sur les allemands ; ses camarades l’en dissuadent, mais il ne les écoute pas. Il sort dans la rue, tire avec son revolver sur l’automitrailleuse allemande qui venait de passer. Les allemands ripostent ; René tombe, touché en plein cœur. Les allemands continuent en direction de La Chapelle, en mitraillant tous les passages et les grandes portes jusqu’à la sortie du village. Peu après la sortie du village, le tireur de la mitrailleuse allemande a été vu allongé sur la voiture ; il avait bien été touché par René Lefebvre. René a été ramassé par ses amis, posé sur une échelle et ramené dans sa maison, rue de l’église, par ses trois amis, en passant par-dessus les grillages du jardin. Il laissait une veuve et trois enfants en bas âge. La voiture allemande a ensuite été abattue par un avion américain juste avant d’arriver à La Chapelle. Craignant des représailles de la part des allemands, très peu d’habitants de Villiers ont couché dans leur lit pendant la nuit du 18 au 19 août 1944 ; les villarons s’étaient réfugiés dans les bois, autour de la commune. Le lendemain, les habitants ayant appris que la voiture automitrailleuse allemande avait été détruite et ne craignant plus de représailles de la part des allemands, les villarons reviennent coucher dans leurs lits. La libération était toute proche. Les premières troupes américaines ont traversé le village le matin du 23 août 1944. Ce même jour, René Lefebvre a été enterré dans le cimetière, en présence des enfants des écoles. Une cérémonie eut lieu au cimetière le 26 août, avec les hommes de la Résistance de Villiers et quelques soldats américains qui ont tiré des coups de fusil d’honneur.

rue René Lefebvre 77760 Villiers-sous-Grez
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N° 23 rue René Lefebvre

Maison des comédiens Jean Mercure et de sa femme JandelineLa maison du 23 de la rue René Lefebvre aurait été construite, après destruction d’un précédent bâtiment, vers la fin du XIXème, par le même architecte que les maisons du 22 et du 24 ; mais il se serait gardé celle-ci pour son usage personnel. Elle a été acquise en 1937 par la famille Jeannerot dont la fille, comédienne, plus connue sous le nom de Jandeline était l’épouse de Jean Mercure, comédien, metteur en scène. Ils venaient se reposer à Villiers dès que leur métier le leur permettait. Lui aimait aller pêcher au lancer dans le Loing. Jean Mercure avait fait ses débuts au théâtre en 1932. Sa carrière a été interrompue par la guerre de 39-45 qui l’a amené à rejoindre le général de Gaulle à Londres. La famille partie en exode, la maison a été occupée par les allemands qui ont, paraît-il, pris beaucoup de plaisir à découvrir les costumes de théâtre dans le grenier et à organiser des soirées festives déguisés en femmes. Avant de quitter les lieux, ils ont pris soin de disposer, sur tous les meubles, des cartes postales (découvertes aussi au grenier) qui avaient été écrites par des soldats français prisonniers lors de la guerre de 14-18 et qui racontaient qu’ils étaient très bien traités par les allemands. Dès la libération, Jean Mercure monte "Le fleuve étincelant" de Charles Morgan qui sera une révélation pour lui comme pour Jandeline. Ainsi, jusqu'au milieu des années 1960, il œuvre dans de nombreux théâtres privés de Paris et marque son intérêt pour un répertoire exigeant, orienté en particulier vers la création de pièces nouvelles françaises ou étrangères. On a aussi pu le voir au cinéma interpréter, entre autres, le rôle du Marquis de la Môle aux côtés de Gérard Philippe dans Le rouge et le noir. En 1966, il est nommé à la direction du Théâtre de la Ville. Il en devient le fondateur animateur après deux années de restructuration de la salle du Théâtre Sarah-Bernhard. Il ouvre la programmation au théâtre contemporain, mais aussi à la danse contemporaine et aux musiques du monde. Jandeline a beaucoup joué de son côté, dirigée, entre autres, par Jean Vilar et Raymond Rouleau ainsi que par son mari. Ils reposent tous les deux au cimetière de Villiers depuis 1998. En 1985, ils avaient fait donation de cette maison à leur fille Isa Mercure, comédienne, metteur en scène. En 1989, elle en fait sa résidence principale avec son mari Gilles Guillot, également comédien et metteur en scène, et leurs enfants Héloïse et Arthur, désormais comédiens aussi : c’est la quatrième génération ! La compagnie théâtrale, que Gilles Guillot et Isa Mercure avaient créée, Le Théâtre du Barouf, y était domicilié même si leurs activités les conduisaient à jouer à Paris, à l’étranger, en région et aussi, parfois, à Villiers. Ils montèrent, entre autres, deux spectacles de Jean Tardieu qui, c’est un hasard, séjourna également à Villiers : il s’agissait de "L’archipel sans nom" joué près de 200 fois et de "Comment ça va sur la terre ?" Cette maison a aussi vu naître le théâtre du Grabuge, versant amateur du théâtre du Barouf. Après la dernière création de la compagnie, Love letters, Gilles Guillot s’est éteint en mars 2013 et repose depuis au cimetière de Villiers.

23 rue René Lefebvre 77760 Villiers-sous-Grez
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Ruelle de la Messe

Passage vers l'égliseLa ruelle que vous empruntez maintenant est dite « le chemin de la messe ». En effet, elle permettait aux habitants de la « rue brûlée » de se rendre directement à l’église sans avoir à faire le tour par la place centrale. La ruelle, édifiée entre les murs des maisons, permettait le passage d’une brouette pour se rendre aux jardins tout proches. Plusieurs maisons ont des petites portes qui donnent directement sur la ruelle, soit pour aller chercher l’eau à la pompe commune, soit pour aller au jardin ou à l’église. Vous remarquerez que nos anciens bâtissaient sans se soucier de l’alignement du mur ou de sa verticalité. Les techniques de construction des murs étaient les suivantes :  Les constituants des murs principaux étaient de la chaux éteinte, du sable jaune ou de la grève des forêts, de l’eau, des pierres de grès pour la grosse majorité des maisons, des pierres de meulières encore appelées pierres des champs, et, exceptionnellement, de la pierre de taille (calcaire de Souppes ou de Château-Landon) pour les « belles maisons » du début du XXème siècle.  Les constituants des murs de jardin, dits « murs en terre », sont de la pierre meulière ramassée dans les champs, des morceaux de grès, de l’eau et de la terre glaise.  Pour tenir l’intérieur du mur : quelquefois des perches en bois, un quadrillage en branches de noisetier et des objets de blocage divers disposés en vrac : bois de cerfs, cornes de vaches, vaisselle cassée, bouteilles cassées, morceaux de ferraille, baïonnette cassée …  La maçonnerie, dite « en tablier », utilisée pour faire un gros mur, consiste à faire deux murs parallèles et faire ensuite le remplissage avec de petites pierres transportées dans un tablier. Ces murs sont montés en réduisant la largeur au fur et à mesure qu’on les élève, ce qui donne un aplomb très particulier, mais quand même assez résistant au fil du temps. La ruelle débouche ensuite, à droite sur les ouches ou jardins situés à l’arrière des maisons, et à gauche sur les premiers champs de cultures jusqu’à la lisière de la forêt. Cette partie est maintenant occupée par un lotissement construit dans les années 1960. La ruelle reprend son parcours entre les maisons de la rue de Nemours et débouche face au chevet de l’église.

ruelle de la Messe 77760 Villiers-sous-Grez
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Téléphone : 01 64 24 21 03

Email : mairie.villiers-sous-grez@laposte.net

Période d'ouverture

Toute l'année.

Conditions d’accueil des animaux

Animaux acceptés en laisse uniquement.

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Office de Tourisme du Pays de Nemours - 21/10/2023
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