Les richesses d'une vallée : l'Arnoult

Ce village est situé sur l’ancienne « route du sel » qui menait de l’Ile d’Oléron à Saintes. La rivière l’Arnoult, le ruisseau Primaud et des chemins boisés font le bonheur des randonneurs et amoureux de la nature.

Reconnaîtrez-vous le roi des animaux dans les sculptures sans tête qui ornent sa façade ? Motif qui n’est pas sans rappeler ceux de Nieul-Les-Saintes et Saint-Sulpice d’Arnoult. L’ornementation du portail, à base de palmettes et de feuillages s’inscrit dans la continuité du chevet de Saint-Eutrope de Saintes, de même, que le décor des quatre chapiteaux sur les colonnes des travées occidentales de la nef : hommes aux prises avec des serpents, décor végétal de grandes feuilles et de grandes palmettes. Si l’église est fermée, vous pouvez demander la clé à la mairie.

Vous avez dit « Royal » ? A la Révolution, Corme-Royal s’appelait « Corme-la-Forest ». Au Moyen Âge, le village change de nom pour Corme-Royal, devenant dépendance de l’Abbaye Royale de Saintes. Sa position sur « la route du sel » lui vaudra les assauts de la guerre de Cent Ans, des guerres de Religion et de la Fronde au 17e siècle. Aujourd’hui, village dynamique, il est idéalement situé sur la route touristique entre Saintes et l’Ile d’Oléron.

Il y a comme un air de triomphe dans la façade du 12e siècle ! En effet, la structure tripartite sur deux niveaux n’est pas sans rappeler un arc romain. La profusion et la diversité de la décoration, l'élégance des modelés, font du premier registre une œuvre artistique et architecturale de premier plan. Malgré les outrages du temps, la figure du Christ se dessine encore sur l’une des voussures du portail. Une fine corniche, délicatement travaillée, sépare le rez-de-chaussée du second registre, dont la baie centrale donne à voir la parabole des Vierges Sages et des Vierges Folles. Colonnes et colonnettes, chapiteaux et bases sont richement décorés de motifs très différents et finement exécutés. Au-dessus, une corniche ornée de rinceaux et de feuillages s'appuie sur des modillons très ouvragés. De multiples remaniements du 12e au 17e siècle se lisent dans l’architecture de l’édifice jusque dans le clocher, jamais terminé et qui reçut une toiture en carène de bateau renversée. Ouverte tous les jours

Les Romains y ont laissé des traces…La commune entourée de cultures et de forêts, est située sur la voie romaine qui menait de Saintes au « Moulin du Fâ » à Barzan, sur l’estuaire de la Gironde. Elle conserve des vestiges antiques que sont la « Tour de Pirelonge » et le « Camp de César ». L'église de Saint-Romain-de-Benet : Laissez votre regard rebondir d’une coupole à l’autre ! Les dômes de cuivres qui surmontent la nef participent de la célébrité de l’église et donnent cette singulière impression d’inachevé que l’on retrouve aussi dans la façade refaite au 19e où des corbeilles de chapiteaux sont restées nues. Le clocher, qui conserve dans sa partie inférieure une série d'arcatures romanes, est percé de trois minces ouvertures dans sa partie supérieure. C’est à l’intérieur que peut s’observer une grande variété de sculptures sur les chapiteaux des colonnes qui supportent les coupoles : des lions s’affrontant, des cavaliers, des palmettes ou encore une tête barbue et un animal (un chat ?).

Pauvreté et spiritualité, sont les fondements sur lesquels s’éleva l'abbaye de Sablonceaux à partir de 1136, selon la règle de Saint Augustin. En 1160, le chantier de l'église abbatiale est bien lancé et le reste du monastère s’organise autour du carré du cloître. L’Abbaye semble en pleine prospérité au milieu du 13e siècle, où furent construites de belles caves voutées encore visibles aujourd’hui et un magnifique grenier à grain ou « grenier d'abondance ». Puis survint la guerre de 100 ans, le chœur et le clocher roman détruits, furent rebâtis au 14e et au 15e siècle, le clocher ne reçut cependant jamais sa flèche. Le 17e siècle marqua durement la communauté avec la destruction de deux coupoles de la nef et de la façade romane. Si l'ensemble du sanctuaire reste d’une grande sobriété comme le voulait la tradition monastique, le chœur abrite deux clefs de voûtes sculptées. L'une représente saint Jean-Baptiste et l'agneau de Dieu, l'autre montre l'assomption de Marie. Sous le clocher, quelques chapiteaux présentent des figures végétales et humaines. De la salle capitulaire romane, il ne reste que la façade ouest percée de baies et ornée de colonnettes. Le dernier Abbé de l’abbaye, M. de Bourgogne, fit ériger le porche d’entrée en 1788 mais l’histoire oblige, les blasons porteront des devises révolutionnaires. Visite libre tous les jours du cloître, de l’abbatiale, de la salle capitulaire et du grenier d’abondance.

Les plans d’eau qui composent le site Natura 2000 des Landes de Cadeuil font le bonheur des vacanciers venus passer leur séjour dans l’un des trois campings de la commune. A voir aussi : la Ferme de Magné et son parc aux animaux. L'église de Sainte-Gemme : Exceptionnelle à plus d’un titre, l’église appartenait à un prieuré placé sous la dépendance de l’abbaye auvergnate de la Chaise-Dieu. En quoi est-elle exceptionnelle, vous direz-vous ? Elle est d’abord dotée d’un narthex, espace clos surmonté d’une tribune, établi vers le milieu du 12e siècle dans la première travée de la nef et divisé en trois vaisseaux, comme la nef, autre caractéristique rare en Saintonge. L’accès au narthex se fait par une porte en plein cintre, véritable chef d’œuvre de l’art roman. Des motifs végétaux et géométriques abondamment répétés se déploient sur les voussures, les chapiteaux et les piliers. Le choeur a disparu et il ne reste que quelques vestiges du transept. A voir aussi les vestiges de l’ancien prieuré : le cloître, la salle capitulaire et le petit musée installé dans l’aile occidentale du prieuré et dans le narthex, plusieurs pièces de sculpture d’origine romane. Visite de mai à novembre de 14h à 18h30. Eglise ouverte tous les jours.

Il est situé sur les rives de l’Arnoult qui fut canalisé au 19e siècle, ce qui permit au village et à la vallée de prendre une orientation maraîchère. Ici sont produits notamment les célèbres mojhettes (petits haricots blancs). De l’ancienne cité fortifiée subsistent des douves et une porte du 13e siècle, la seule restante des trois portes de l’enceinte. A voir aussi : La tombe de René Caillé (premier explorateur occidental à revenir de Tombouctou au Mali), le lavoir situé à la limite de la commune de Pont-l'Abbé-d'Arnoult et de Sainte-Radegonde, la falaise des Cadorettes pour une balade entre calcaire blanc et cultures maraîchères.

Sur sa façade-écran géante, l’église propose un programme sculpté que vous ne zapperez pas ! Son organisation, la profusion, la finesse et la diversité de sa décoration en font sa réputation. Structurée sur 3 niveaux, cette façade est rythmée par deux corniches à modillons et quatre colonnes qui s’élèvent jusqu’au pignon. Le portail orné de chapiteaux richement décorés est entouré de deux fausses portes latérales qui sont appareillées en zig-zag. Les sculptures de leurs voussures illustrent notamment des anges autour de l’Agneau Pascal, Saint-Georges combattant le dragon, des Vertus terrassant des Vices, huit statues de saints, la scène des Vierges Folles et des Vierges Sages, et la crucifixion de Saint-Pierre, tête en bas, rarement représenté. La vaste nef voutée en berceau présente un décor sculpté principalement de thèmes végétaux : rinceaux au dessin varié, palmettes, et de quelques figures : lions et oiseaux. Ouverte tous les jours

Tout comme à Pont L’Abbé-d’Arnoult, la mojhette est la reine ! Ce n’est pas la Confrérie de la mojhette qui vous dira le contraire… Situé sur un promontoire calcaire, le village domine les marais de l’Arnoult. Les sols marécageux, riches en humus, appelés ici mottes sont propices aux cultures maraîchères et notamment à celle des mojhettes, plat typiquement charentais composé d’haricots blancs. L'église Saint-Sulpice : Sur le portail roman du 12e siècle, des lions tiennent de petits personnages couchés sous leurs pattes. Les dévorent-ils ou les tiennent-ils tout simplement sous leurs protections ? A vous d’en juger… La nef unique est composée de quatre travées voutée en berceau et de baies pour 4 d’entre elles romanes et deux gothiques. Le clocher dont l’étage polygonal date du 13e siècle , s’élève au-dessus de la coupole romane. A l’intérieur, avancez-vous jusqu’au chœur…Vous y verrez des chapiteaux présentant des vestiges de sculptures romanes de facture maladroite. La sculpture de deux de ces chapiteaux rappelle notamment la composition végétale développée dans la crypte de Saint-Eutrope à Saintes. Juxtaposée au chœur, une chapelle gothique se découvre. Ouverte sur demande, s’adresser à la Mairie.

Construit à l’emplacement d’une grande forêt dont le défrichement a débuté au 11ème siècle, Nieul-Les-Saintes fut un temps sous domination anglaise lors de la guerre de Cent Ans. L'église Saint-Martin : Prenez le temps d’observer les 45 petits personnages qui jouent de la musique et qui dansent sur la grande voussure du portail ! Ce programme qui illustrerait une fête villageoise, témoigne des instruments de musique en usage à cette époque. De beaux chapiteaux ornent également les pieds droits du portail du 13e siècle. Au-dessus de celui-ci, deux lions en relief se font face et tiennent sous leurs griffes des personnages allongés. L'abside demi-circulaire, voûtée en cul-de-four, est éclairée, quant à elle, par cinq fenêtres romanes à colonnettes. Le clocher, véritable tour octogonale est percée de fenêtres en plein-cintre. A l’intérieur, la magnifique coupole nervée recouvre la croisée du transept. Ouverte du 01/04 au 30/10. Si l’église est fermée, vous pouvez demander la clé à la mairie. A voir aussi : Le château de Nieul-les-Saintes. Erigé dès le 14e siècle, et modifié jusqu’au 17e siècle, ce château, à l’aspect médiéval, se visite pendant l’été.