VTT N°38 - La Vallée du Cernon

Situé à 575m d'altitude, le village de La Bastide-Pradines constitue un des plus beaux sites de la vallée du Cernon. C'est au XIIIème siècle que le Comte de Rodez lègue, aux Hospitaliers de St-Félix de Sorgues, ce qu'il possède à La Bastide notamment le Castel-Granieyras (une bastide faisant office de bâtiment de garde et de conservation des denrées), rebâti au XIVème siècle et propriété privée depuis la Révolution. Dans la rue du Barri, située sous l'église et le château, on aperçoit des maisons d'architecture caussenarde du XVIème siècle avec des linteaux sculptés.L'église actuelle a été restaurée au XIXème siècle. Au sommet du clocher, un coq tourne, la queue au vent. La célèbre cantatrice, Emma Calvé, affectionnait tout partculièrement le village et y passait ses vacances chez sa tante Caylet, soeur de son père Justin.

L’eau, c’est la richesse de la devèze de Lapanouse. Elle provient de la source de Fontplatelle dont le captage fut réalisé vers 1950 et permet d'alimenter les abreuvoirs.Les troupeaux de brebis de la commune montaient le premier septembre dans ces pâturages et passaient la nuit dans les bergeries communales. On retrouve cette tradition dans les règlements du moyen âge.

Le village de La Bastide-Pradines, un des plus beaux sites de la Vallée du Cernon, est constuit sur un site escarpé, véritable "nid d'aigle", à 575 m d'altitude. A l'ouest, on apercoit les monts du Lévézou.

Ce circuit traverse la devèze, propriété des habitants du village.Pendant des siècles, une gestion rigoureuse de cet espace permettait la pâture pour les bœufs au printemps et les brebis à l’automne, ensuite uniquement les brebis et puis plus rien : quelques vaches et des broussailles. Ce milieu autrefois ouvert grâce au pâturage et aux coupes de bois était en train de se fermer. Il a récemment connu un renouveau avec le classement en zone Natura 2000 pour la richesse de la flore. Le Parc régional des Grands Causses a entrepris le débroussaillage et créé des parcs clôturés pour favoriser un pâturage sélectif. Ici, fut décrit l’ophrys de l’Aveyron, rare endémique qui attire chaque année au mois de mai des centaines d’orchidophiles.  Au-delà des orchidées (toutes protégées), les botanistes auront un bon aperçu de la flore caussenarde, mélange d’espèces méditerranéennes, montagnardes et océaniques (aster des Alpes, fritillaire des Pyrénées, anémone pulsatille, arméria, lin, cardabelle…). Quelques-unes, menacées de disparition, sont strictement protégées. Une photo plutôt qu’un bouquet laissera plus de souvenirs…

Les marnes et les bancs calcaires le long de ce chemin sont très riches en fossiles. Ces terrains sédimentaires ont été formés il y a environ 200 millions d’années. Les marnes grises sont des terres inaptes à la culture mais qui abritent des trésors du patrimoine naturel : fossiles marins du Jurrassique (bélemnites). Les marnes sont des roches sédimentaires, constituées de calcite et d'argile dans des proportions à peu près équivalentes (35% à 65%). Sur ce chemin, on y trouve également de la pyrite (vient du grec: pierre à feu), minéral composé de disulfure de fer.