Roubaix entre naturaleza y ciudad, un paseo en bicicleta fuera de lo común...

Fresque réalisée à l'origine par Mikostic et LEM qui ont réquisitionné ce mur en 2008. Ils créent une fausse boîte de nuit (La Made) en 2018. Cette œuvre évolue fréquemment depuis sa création. En 2021, les façades ont été refaites par le collectif. www.art-lem.fr/ Localisation : 96 avenue Jean Lebas (en haut du bâtiment)

Ici, vous trouverez bien sûr des infos et conseils touristiques personnalisés. Vous pourrez aussi faire une pause sur notre terrasse plein sud ou dénicher un souvenir dans notre boutique de produits locaux. 

Ce journaliste parisien fondateur du parti ouvrier français devint député de Roubaix de 1893 à 1898 et de 1906 à 1919, ce qui valut à la ville le surnom de “ville sainte du socialisme”.

La Gare de Roubaix, 3ème du nom (l’extension de la ville nécessitant une gare dimensionnée) fut construite en 1888 pour la Compagnie des Chemins de fer du Nord par l’architecte Sydney Dunnet. Elle mélange deux styles d’architecture, industrielle au centre avec une grande nef en verrière, plus classiques sur les côtés, avec deux ailes néo renaissance française. Située au cœur du quartier des affaires de l’époque, avec les banques et les magasins des négociants textiles, cette gare accueille les visiteurs venus pour le commerce textile, et permet le transport des matières premières et des marchandises. Aujourd’hui, elle dessert Paris par la ligne TGV, la Belgique vers Courtrai et Anvers, ainsi que Lille et Tourcoing par le TER.

Les chiffres donnent le tournis : 40 000m2 de bureaux, 1 800 personnes – salariés, chercheurs, étudiants, coworkers – 35 projets en incubation, 3 écoles, 2 centres de recherches, 2 studios de tournages, 2 studio de doublages… n’en jetez plus ! Le point commun à tous ces chiffres, ce sont les industries dites « créatives », thématique de ce site d’excellence installé sur un ancien site industriel de 5 hectares réhabilité. Derrière ce terme, des activités telles que l’audiovisuel, l’industrie du jeu (jeu vidéo, serious game, e-learning, réalité virtuelle), marketing digital, événementiel, animation…

Suite à la résidence de l’été 2018 et à l’exposition « regards d’artistes sur l’Union #3 », l’atelier BienVu a réalisé (en septembre 2018) une fresque sur le d’un terrain de jeu du parvis de la Plaine Image. L’atelier BienVu a été notamment invité à réfléchir sur l’utilisation des GBA (Glissière Béton Adhérent) dans l’espace public, objets servant d’ordinaire à fermer des espaces. Leur parti pris fut que la zone ainsi délimitée, entre deux blocs, devienne un espace utile, ludique et ouvert. « Toujours Ouvert ! » Ce projet a été rendu possible par la SEM Ville Renouvelée, le GroupeA Coopérative culturelle et la Plaine Image. Atelier Bien-Vu associe depuis 2017 Chimène Berthe et Benjamin Barreau. Situés à Lille, ils développent un langage graphique basé sur le jeu des formes et de la typographie au service du message. Ils jouent des médiums pour développer des productions adaptées et sensorielles. Un amour du support imprimé qu'ils développent aussi en dehors de la commande sous l'appellation d'Atelier Elcid (micro-édition, papeterie, risographie, fresques). ATELIER BIENVU www.instagram.com/atelier.bienvu/?hl=fr www.facebook.com/atelier.bienvu/ PLAINE IMAGE www.instagram.com/plaineimages/?hl=fr www.instagram.com/plaineimages/?hl=fr www.plaine-images.fr/

Tous les chemins mènent à Rome, même le canal de Roubaix ! Il fait en effet partie de l’EuroVélo 5 qui relie Londres à l’Italie. Mais à sa construction en 1776, sa vocation est plus pragmatique : acheminer les matières premières à Roubaix, Wattrelos et Leers. Transformé en Voie Verte, il offre aujourd’hui une belle balade dans le patrimoine industriel, entre écluses, bâtiments en briques typiques du nord, usines désaffectées aux grandes cheminées et nature sauvage. Le parcours complet de la Voie Verte est long de 42,5 km entre la Deûle et l’Escaut. Vous pédalerez parfois le long de la Marque urbaine, parfois sur le canal de Roubaix pour aboutir au canal de l’Espierre qui mène en Belgique.

Un bâtiment réduit à sa simple structure béton, silhouette graphique qui plaît aux amateurs d’Urbex, voilà tout ce qu’il reste aujourd’hui du gigantesque complexe industriel de la Grande Brasserie Moderne GBM, après sa destruction en 2004 dans le cadre du grand projet urbain de l’Union. Fondée en 1920, la GBM est la fusion de 3 brasseries roubaisiennes. Son modèle économique ? Diffusion dans les bistrots des communes avoisinantes, mais aussi pour 2/3 des ventes la distribution à domicile. Un modèle mis à mal par l’arrivée de la grande distribution… L’entreprise choisit alors de miser sur des productions originales, comme des bières de garde. Elle change de nom en 1989 pour adopter celui de son produit vedette, La Terken. A son apogée, elle compte 800 salariés, mais plus que 300 lorsqu’elle se retrouve en 2001 en cessation de paiement. Petite parmi les grandes brasseries, grande parmi les petites, Terken n’a pas résisté…

En 1877, les religieuses de la Visitation s’installent à Roubaix dans un couvent de style Renaissance italienne, construit par Paul Destombes entre 1877 et 1882. Le couvent ferme en 1975, la ville le rachète l’année suivante, puis un promoteur quelques années plus tard. La chapelle rectangulaire en briques devient l’église du quartier, celle du Sacré-Cœur. L’ancien couvent longe le canal de Roubaix, il comprend un grand cloître et deux cours intérieures. Il a été squatté et incendié, le projet immobilier qui devait s’y implanter est pour le moment à l’arrêt. Le parc du couvent de 13 000 m2 et sa roseraie est ouvert au public depuis 1989, il donne sur le canal.

On le présente souvent comme un livre d’histoire à ciel ouvert : ses 17 ha reflètent tout un pan de l’histoire de la ville et son épopée textile, à travers la figure de ses maires et de ses grandes dynasties patronales. Ouvert en 1850, place Chaptal (éloigné du centre ville pour répondre à la question des vents dominants), ce cimetière est intéressant sur le plan de l’architecture et de la symbolique funéraire. Ses remarquables chapelles funéraires font l’objet d’une réhabilitation exceptionnelle mise en place dès 1993 par la ville. L’allée des « capitaines d’industrie » vaut le détour pour ses prestigieuses sépultures des grandes familles. Demandez le guide de visite à l'entrée du cimetière. Ouvert du lundi au dimanche de 8h00 à 17h00 du 2/11 au 28/02 et de 8h00 à 18h00 du 1/03 au 1/11

"Retratos" est une exposition XXL dans le quartier du Pile née d’une collaboration entre le photographe Julien Pitinome & l'artiste Flora Beillouin du Collectif OEIL . Avec cette série de collages grand format, ils donnent en regard les habitants du quartier du Pile en s'inspirant des gravures mexicaines contemporaines.​ www.facebook.com/florabeillouin/ florabeillouin.jimdo.com/

Savant mélange entre l’authentique brocante, le bar hype-vintage et ce brin d'égarement d’une vie nocturne … Mercado Negro se nourrit de chacun de nous, nos délires, nos petites habitudes, nos rituels, notre énergie, notre âme. C’est un condensé d’émotions, de souvenirs, de convivialité et de partage. Le Mercado Negro vous propose un voyage émotionnel, spirituel et extra-culturel. Installé au coeur de LA ville authentique et envoûtante de Roubaix, venez tenter l’esprit "clandestino" du Mercado Negro … « Tout le monde sait qu’il existe, tout le monde l’alimente … mais personne ne le dénonce: … Mercado Negro ! » Um clandestino, um Mercado Negro ! Bar: www.facebook.com/mercadonegrofrance/ Restaurant: www.facebook.com/fabricafrance/

A quel prix acheter tel ou tel lot de laine ? Question cruciale pour les industriels textiles roubaisiens, et à laquelle devait répondre la Condition publique : on y mesure le taux d’humidité des fibres pour en déterminer un poids objectif et une valeur marchande. Construit en 1900-1901 par l'architecte Albert Bouvy à la demande de la Chambre de Commerce, l'édifice se développe sur un quadrilatère de près d'un hectare et se caractérise par une longue façade de 244 mètres marquée par le souci décoratif. Sur de longs quais intérieurs étaient déchargées et rechargées les balles de laine avant l'expédition pour l'usinage. L'édifice a servi jusqu'en 1972. La Condition Publique est devenue un lieu emblématique du renouvellement urbain et culturel roubaisien. Elle est désormais un laboratoire créatif, un lieu d’événements (Braderie de l’art, concerts, expositions…) ,un lieu de patrimoine (rue couverte, verrière, toiture végétalisée…) , un lieu de vie et de travail qui mêle art et innovation sociale, urbaine et environnementale ainsi qu’une une fabrique culturelle. Du mercredi au dimanche, 13h30 à 19h (mercredi/samedi) ; 13h30 à 18h (jeudi/vendredi/dimanche) laconditionpublique.com

Il ne paye pas de mine, ce bâtiment, pourtant il raconte une histoire. Celle d’un quartier, l’Union, et celle d’un homme, Salah Oudjane. Débarqué à 20 ans de sa Kabylie natale, Salah devient roubaisien, ouvrier en usine… et client régulier de ce café ! En 1965, il passe de l’autre côté du comptoir et rachète le troquet. L’affaire familiale est florissante, au cœur de ce quartier industriel. Et puis, les usines ferment à partir des années 80, et à la fin du 20ème siècle, le projet de réhabilitation de l’Union en éco-quartier voit le jour. Commence alors un combat de 12 ans pour Salah Oudjane, qui refuse la vente et la destruction de son café. « Toujours ouvert », il le sera, jusqu’à sa mort ou presque. En 2011, il gagne son combat judiciaire pour rester dans les lieux. En 1998, après 54 ans d’activité, Salah prend sa retraite, à 89 ans. Un an plus tard, il s’éteint, et sa mort provoque beaucoup d’émotions : le petit îlot chez Salah avait fait du bruit, sur les réseaux sociaux, au journal de 13h de TF1, et dans son Algérie natale… Son portrait en collage d’art urbain orne les murs du bâtiment en hommage. Photo: 20Minutes www.20minutes.fr/societe/2497231-20190415-roubaix-symbole-resistance-face-promoteurs-salah-mort

Un chiffre et on comprend tout : 80% des enfants roubaisiens présentent des signes de tuberculose en 1921… Sous l’impulsion du maire socialiste Jean Lebas, un programme hygiéniste est donc lancé, avec une série de bâtiments d’architecture moderne en béton armé, réalisés entre 1925 et 1930 : un « sanatorium-école », un centre aéré pour enfants, des équipements sportifs avec des tribunes modernes. Le tout prend place sur un vaste terrain de 20 hectares. Les travaux sont confiés à Jacques Gréber. Le style Art déco, développé à l’époque, épouse totalement les préceptes de l’hygiénisme : bâtiments de formes simples qui laissent circuler l’air et la lumière, vastes baies vitrées, toitures terrasses pour prendre le soleil. Les allées de douche (aujourd’hui utilisées par les coureurs du Paris-Roubaix) et les lavabos dans chaque classe permettent d’enseigner l’hygiène. L’école de plein air accueillera par la suite des colonies de vacances. Ce parc, lieu d’arrivée de la célèbre course Paris-Roubaix, créée en 1896, est doté d’un nouveau vélodrome en 1936 (piste en bois à l’époque). Parc des sports ouvert tous les jours, de 8h à 12h et de 13h à 21h

Ce bâtiment industriel de 1928 réunit modernisme, classicisme et rationalisme. Le courant Art déco fait d’ailleurs souvent référence au style classique, comme illustré ici par la construction symétrique et quadrillée, ainsi que par la corniche et les éléments saillants sur la façade. Pour ce bâtiment sur 5 niveaux en briques, les entrepreneurs lillois Maury et Sergent ont utilisé une structure en béton armé, chaque niveau étant éclairé par de larges baies.

Depuis 1943, c’est le lieu d’arrivée de Paris-Roubaix surnommé l’Enfer du Nord, mais pour le cycliste qui y fait son dernier tour de piste, le paradis est proche : la douche du réconfort ! La piste de 500m est utilisable par tous temps car le granitage du ciment évite les chutes. Les virages ont une inclinaison de 31°.

Charles Crupelandt, c’est notre héros roubaisien, le seul à avoir remporté Paris-Roubaix, en 1912 et 1914. Pour lui rendre hommage, cette allée porte son nom. Il s’agit du dernier secteur pavé de la course Paris-Roubaix, créé en 1996 à l’occasion des 100 ans de cette course mythique. On peut y lire les noms des vainqueurs, et l’année de leur victoire.

Fan de shopping, ce lieu a changé votre vie ;) Car c’est ici qu’est né le premier centre de magasin d’usines de France, en 1984 ! La bien nommée « L’Usine » est installée dans l’ancienne fabrique de velours Motte-Bossut et fils, qui ferme ses portes en 1982. Ce véritable château de l’industrie dont la cheminée de 42 mètres a été rénovée en 2018, accueille plus de 200 marques qui vendent leurs collections à prix dégriffés dans 85 boutiques. Du lundi au samedi, 10h à 19h www.usineroubaix.fr/fr/

Un style Art déco sous inspiration gréco-byzantine pour ses 3 nefs : cette église est unique en son genre à Roubaix ! Elle a été bâtie en 1927 dans un quartier en pleine expansion, et financée par une souscription et des fonds privés. Elle est dédiée à l’archange Michel, et ses vitraux Art déco représentent des anges. L'architecte Alfred Nasousky utilise sa technique de la pierre reconstituée moulée, associée à la brique, une solution moderne et moins coûteuse que la pierre de taille. Le mobilier est d’origine.

Juste pour le coup d’œil, deux maisons Art déco : la n°40 est l’œuvre de Lucien Beun et date de 1927 - La n°256 est l’œuvre de Louis Verger et date de 1932.

Voilà un campus qui abrite une école prestigieuse, pépinière de jeunes talents, mais aussi des arbres centenaires… Le parc de 8 hectares est issu du partage d’un parc de 20 hectares, acquis début 20ème par le maire de Roubaix Eugène Motte. Il connaît plusieurs propriétaire successifs : IBM qui l’achète en 1985 pour y construire le siège de sa direction régionale, puis la Caisse d’Epargne, puis l’EDHEC en 2005. Le parc peuplé d’arbres centenaires tire force et beauté de la richesse de ses essences : érables, hêtres, tilleuls, charmes, marronniers, ginkgo, chênes… Parmi eux, des arbres rares : un cyprès chauve, un cèdre de l’Atlas, un tulipier de Virginie. Le parc n'est malheureusement plus accessible au public désormais.

Villa avec vue ! Elle ne passe pas inaperçue avec son joli point de vue sur le Beau Jardin, son style néoclassique majestueux et son importante rotonde en façade. Erigé en 1905 pour Edouard Roussel, cet hôtel particulier est signée Achille Liagre.

Recycler les lieux, sport national roubaisien, et le Parc Barbieux n’échappe pas à la règle ! Il devait être un canal : début 19ème, l’industrie naissante à Roubaix a besoin d’une liaison directe entre le bassin minier et les ports de la mer du Nord, pour acheminer la matière première qu’est la laine, et en retour exporter les produits manufacturés. Les travaux du souterrain débutent en 1829 mais un suintement provoque un éboulement continuel des parois. Le chantier est abandonné, et le canal passera finalement ailleurs, entre Roubaix et Tourcoing. Le site prévu pour le canal se transformera donc en boulevards et en jardin, réalisés par Jean-Pierre Barillet-Deschamps et Georges Aumont, célèbres paysagistes du second empire. On tire parti du site en plaçant rivières, étangs et cascades dans le lit du canal. Le Parc Barbieux accueille en 1911, alors que Roubaix est à l’apogée de l’épopée textile, l’Exposition Internationale du Nord de la France. 1 700 000 visiteurs parcourent les 45 hectares d’installations, 421 exposants (dont des internationaux, Nouvelle Zélande et Australie) présentent leurs produits. Chaque pays est invité a amené une essence d’arbre, certaines sont encore visibles dans le parc. Le parc est très vite surnommée « le beau jardin » et considéré comme l’un des plus beaux parcs de France. D’une superficie de près de 35 hectares et d’un périmètre de 3 kilomètres, il s’étire sur environ 1.5 kilomètre. Il devient une zone résidentielle, la bourgeoisie roubaisienne quittant alors le centre ville pollué par les usines pour s’installer dans ce quartier plus aéré. De 2014 à 2017, le parc fait l’objet d’une réhabilitation patrimoniale et écologique : réfection des allées, restauration des éléments de décor, travaux d’étanchéité des bassins, création de circuits pour économiser l’eau...

Il attire l’œil son élégance, avec son noble perron, ses guirlandes de fruits, ses colonnes antiques. Mais il présente aussi un intérêt historique : ce bâtiment est en effet un des rares exemples encore présents d’hôtel particulier entre cours et jardin. Il fut construit en 1872 par l’architecte Edouard Dupire Rozan, pour le négociant Louis-Joseph Voreux.

Dans le cadre du Festival XU, So Street a invite Seher One, artiste mexicain aux influences ancrées dans les années 90, à peindre le pignon du Collège Baudelaire. Aimant créer des ponts entre le graffiti, la peinture traditionnelle et le design, ses œuvres colorées ont attiré l’attention de marques internationales comme Nike, Volvo ou Disney. SEHER ONE www.instagram.com/seherone/?hl=fr

Objectif : s’éloigner des fumées de leurs usines ! Voilà ce qui conduit les riches familles d’industriels textiles à s’installer dans le quartier Barbieux à la fin du 19ème. Le rang des drapiers en témoigne : ces 17 façades des n°52 au 88 construites pour la plupart par les architectes Dupire-Rozan et Dupire-Deschamps, sont d'une grande richesse architecturale et décorative. Les frontons, lucarnes, écoinçons, cartouches de ces hôtels particuliers exposent aux passants le faste et l’ostentation de leurs habitants. Leur style éclectique, qui revisite le classicisme ou la renaissance, est typique des villes du nord de la fin du 19ème.

Quel meilleur endroit qu’un lycée pour faire une petite révision sur le modernisme ? Ce mouvement d’architecture est apparu avec le Bauhaus. L’idée force : un décor minimal et des lignes géométriques pures. Les architectes incontournables : Walter Gropius, Auguste Perret, Ludwig Mies Van der Rohe. Ainsi que le français Le Corbusier, pour qui 5 points étaient essentiels : le toit terrasse, le plan et la façade libre, les fenêtres en longueur, et les pilotis. Après cette révision, illustration avec ce lycée, réalisé en 1972 par Marcel Spender, architecte du Palais de justice à Lille.

Fresque réalisée en 2018 par Waii Waii dans le cadre de #XU. www.instagram.com/waii_waii/ www.facebook.com/waiiwaii.drawings/

Il s’agit là d’un des plus beaux immeubles de la ville, construit entre 1931 et 1934, dans l'esprit d'un bâtiment haussmannien. Son décor soigné affiche un jeu de briques et des paniers de fleurs en ferronneries. Sa façade dessine une onde avec des baies en bow-window couvrant une solide structure en béton.

Cette villa construite en 1904 par l'architecte Elie Dervaux pour le négociant Henri Masselis, présente un style architectural typique Art nouveau, plutôt rare dans la métropole lilloise par rapport aux maisons de style Art déco. La Villa fait depuis peu de temps l'objet d'une rénovation par deux amoureux du patrimoine. On peut suivre leurs aventures sur leur compte instagram : www.instagram.com/villa_derveaux_rbx/?hl=fr

Cette maison pourrait être l’emblème de la maison bourgeoise Art déco roubaisienne. Toutes les caractéristiques Art déco s’y retrouve, traitée avec sobriété. Elle a été bâtie en 1928, dans un secteur prisée, en face de la maison d’Alfred Motte. On sait que le propriétaire était l’industriel César Truffaut, on suppose que les architectes sont les frères Dupire.

Ce monument de 1925 est l’œuvre du sculpteur Descatoire et de l’architecte Wielhorski, tous les deux second prix de Rome. L’oeuvre représente la Paix sous les traits d’une femme foulant la guerre symbolisée par un dragon. Le poilu, qui symbolise l’héroïsme du demi-dieu, a vécu l’enfer comme le dit le bas-relief « A l’assaut » ou « A l’attaque ». Les bas-reliefs illustrent des déportations civiles « L’exode », « le travail » et « la famille ».

Alfred de son prénom, Mongy ou Motte de son nom, c’est selon : Alfred Mongy, ingénieur à l’impulsion d’un projet fou réalisé en 1909, le tramway reliant Lille à Roubaix et Tourcoing, tramway qui passe au pied de la Maison d’Alfred. Ou alors Alfred Motte, industriel et propriétaire de cette demeure édifiée en 1870. Dans une volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à cette maison bourgeoise roubaisienne, David Duprez décide de la reprendre et d’en faire un univers dédié à la créativité et au travail. Ouvert du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 14h à 17h contact@lamaisondalfred.fr

La goutte de lait, le nom est surprenant, à l’image du style anglo-normand de ce bâtiment. Pourtant, tout s’explique : dans ce lieu, on distribuait du lait ! Fin 19ème, 25% des nourrissons meurent avant un an, à cause d’une mauvaise hygiène alimentaire. Pierre Wibaux, industriel roubaisien qui a fait fortune aux Etats-Unis fait un don qui permet de construire des fermes modèles. Le bâtiment de distribution du lait est construit en 1910, près du tramway pour un accès facile : en 1924, la mortalité infantile est tombée à 5% chez les enfants suivis par la goutte de lait… Le bâtiment est aujourd’hui un cabinet médical et ne se visite pas.

Eugène Motte, maire emblématique ! D’abord car il est industriel textile. Comme plus de la moitié des maires de Roubaix avant lui, issus du monde textile ! Mais aussi car on lui doit la construction de l’hôtel de ville –et quel hôtel de ville ! - les derniers aménagements du Parc Barbieux, et l’exposition internationale du nord de la France en 1911. Né en 1860, mort en 1932, il est maire de 1902 à 1912. Son portrait "trône" au centre de ce monument réalisé en 1935, par le sculpteur Raoul Bénard, prix de Rome 1911, et l'architecte Gustave Poubel. La ligne géométrique simple domine. Les deux personnages représentent une allégorie de la ville de Roubaix et Hermès, dieu du commerce.

Il ne reste que les bureaux mais quels bureaux ! Toute la partie usine de l’ancienne teinturerie Scrépel construite en 1864 a été démolie en 1991. On y teignait la laine, la soie et le coton. En 1930, la famille Scrépel fait appel aux architectes Dupire pour la construction des bureaux. C’est l’époque où le style Art déco devient populaire aussi sur les bâtiments industriels, et pas juste sur les maisons privées. Et cette façade des frères Dupire coche toutes les cases Art Déco : une architecture courbe, des motifs géométriques dessinés par les briques, un rythme ternaire… et même le style typographique !

Mais que fait ce château en plein cœur de Roubaix ?! Ce bâtiment de la fin du 19e siècle était en fait une filature de coton, reconstruite après un violent incendie dans le style « néogothique » avec des murs crénelés et des pignons à redents. A l’intérieur de cette forteresse, les ingénieurs livraient une forme de bataille : une concurrence implacable contre les usines britanniques. Et pour cela, les industriels roubaisiens « s’inspiraient » très fortement des méthodes anglaises, de leurs procédés et de leurs machines… une bataille presque à la loyale ! Après la fin de l'activité en 1981, l'usine, reprise par l'Etat, a été transformée par l'architecte Alain Sarfati. Elle abrite désormais les Archives Nationales du Monde du Travail. Programmation d’expositions et de visite guidée, infos sur : archives-nationales-travail.culture.gouv.fr/ et www.roubaixtourisme.com/agenda/

Une légende du début du 21ème siècle raconte que cela porte bonheur de s’embrasser sous le chapiteau aux baisers… On ne garantit pas cette information, en revanche on est sûr que les 4 faces représentent la maternité, l’amour, la consolation et la mort. Et cette dernière, c’est en fait le baiser d’adieu d’Auguste Blanqui et Louise Michel, figures de la Commune de Paris en 1871. Le chapiteau des baisers d’Emile Derré est exposé au salon de la Société des Artistes Français en 1906 sous le titre : « Rêve pour une maison du peuple ». Installé au Jardin du Luxembourg à Paris, il est déplacé à Roubaix en 1997…

Au début, la Grand Place était petite ! Plus exactement, on trouvait 2 petites places séparées par un alignement de maisons, une devant l’église St Martin, et une devant la mairie. En 1869, la Grand Place prend sa forme actuelle, et en 1911, le nouvel hôtel de ville est achevé après 4 ans de travaux. La Grand Place est alors considérée comme la plus vaste du département, mais elle est encombrée par le terminus des tramways, puis une gare d’autobus. En 1999, le métro arrive, on fait alors appel à l’architecte Bernard Huet – qui a réaménagé les Champs Elysées – pour une grande rénovation, qui laisse la part belle aux piétons. C’est aussi l’époque où est engagée une politique de rénovation urbaine avec le ravalement et la mise en couleur des façades sur la Grand Place, la Grand Rue et l’avenue Jean Lebas.

Depuis cette tour, (presque) six siècles vous contemplent : alors souriez ! Cette église – enfin sa tour - est en effet le plus ancien édifice de la ville. Au XVe siècle, on construit un édifice gothique à trois nefs, avec une tour de façade. Au 19ème, avec l’essor de l’industrie textile, la ville accueille de plus en plus d’habitants, donc de plus en plus de fidèles : il faut agrandir l’église ! L’architecte Charles Leroy, grand fan du style néo-gothique, achève en 1859 un édifice de type flamboyant. Du bâtiment original, il ne garde que la tour de façade, que l’on peut encore admirer, et quelques colonnes de la nef. En 1978, désolé Charles mais la roue tourne, et un important chantier vise à supprimer une grande partie du décor néo-gothique. L'édifice de plan rectangulaire est composé d'une avant-nef, d’une nef avec des bas-côtés doubles et d'un chevet. La tour est entourée de deux portails à décor néo-gothique. Les façades latérales sont surmontées d'un garde-corps ajouré et décoré et s'ouvrent par des portails monumentaux. Ouverte du mardi au samedi, de 14h à 18h

« Construisez-nous un bâtiment qui symbolise la prospérité roubaisienne ! ». Voilà le brief fait à l’architecte de l’hôtel de ville, Victor Laloux. Victor Laloux qui est aussi Grand prix de Rome et architecte de la Gare d’Orsay à Paris, excusez du peu… Le brief est respecté, on peut l’admirer, avec à l’intérieur un escalier monumental et des salons au décor foisonnant, salon d’honneur, salle des mariages, salle du conseil… Et à l’extérieur, sur la façade de ce bâtiment achevé en 1911, une frise de bas-reliefs, qui est comme un livre ouvert illustrant scène après scène le travail de la laine, de la tonte du mouton à l’exportation…

Siège d’une puissante famille textile, cet élégant bâtiment de 1932 associe la pierre prestigieuse et une belle brique claire. L’architecte est Jacques Greber. A Roubaix, il est l’auteur de plusieurs bâtiments commandés par des grandes familles textiles roubaisiennes : Prouvost et Lefebvre rue de l’Hôtel de ville, Masurel-Leclercq et Fils rue du Grand Chemin, Charles Tiberghien et Fils rue de l'Hospice… On lui doit aussi le plan d’extension de la ville avec son projet conçu entre 1928 et 1931, l’Ecole de plein air et le Centre sportif municipal, complété en 1935 par le vélodrome.

La première impression sur la ville sera la bonne ! A la fin du 19ème, le train, c’est le progrès, et l’avenue qui part de la gare doit donc être triomphale. A l’image de la ville, en pleine expansion et mondialement reconnue, grâce à son industrie textile florissante. L’avenue de la Gare – qui devient avenue Jean Lebas en 1946 - est donc percée en 1882. Très rapidement, l’avenue est bordée d’immeubles, et devient le quartier des affaires roubaisien, avec l’installation de sièges sociaux d’entreprises textiles, de départements commerciaux des négociants en laine ou tissu, ou encore de banques. La perspective se complète en 1911 avec la construction de l’hôtel de ville, stratégiquement placé en biais par rapport à l’avenue : une bonne première impression, on vous disait !

Sur 8 mètres de hauteur et réalisé en pierre blanche, le monument représente une femme nue au squelette saillant, symbole de la France enchaînée, enfermée dans le V de la victoire.

Prenez une pincée d’Art, saupoudrez d’une dose d’Industrie, et ajoutez une rasade de textile : vous avez la recette parfaite pour l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et des Industries Textiles que voilà ! A sa fondation en 1889, elle répond au besoin des industriels roubaisiens d’avoir à domicile un établissement d’envergure nationale.On retrouve le cocktail « art & industrie » sur la façade, avec des bas-reliefs mixtes, navettes de l’ouvrier et pinceaux du peintre.Dans les années 70, cette école unique se divise avec la création juste à côté de l’ESAAT, Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile. Aujourd’hui encore, l’ENSAIT forme 60% des ingénieurs textiles français, avec des applications dans les domaines du bâtiment, de la médecine, de l’aéronautique… Le bâtiment est visible lors d’événements culturels (Marché des Modes, Nuit des Arts) et se visite 1 à 2 par an avec Roubaix Tourisme : www.roubaixtourisme.com/agenda/

A la Piscine, certes on plonge dans l’art, mais aussi dans l’histoire de la ville ! Car en 1932, lors de son inauguration, cette piscine est le manifeste politique et social du maire Jean Lebas – ministre du travail sous le front populaire. C’est un temple de l’hygiène avec bassin de natation, salons de coiffure, sauna et salles de bains individuelles, alors que beaucoup d’habitations ouvrières ne disposent pas de salle d’eau. Ce bâtiment art déco est aussi considéré à l’époque comme « la plus belle piscine de France ». En raison de la fragilité de sa voûte, elle ferme ses portes en 1985, au grand regret des Roubaisiens, très attachés à ce lieu. Mais à Roubaix, on se réinvente, on métamorphose, on recycle ! Et en 2001, cette piscine se transforme en Musée d’Art et d’Industrie, réhabilité par l’architecte Jean-Paul Philippon (artisan du musée d’Orsay). Le succès public est aussi inattendu qu’important, avec plus de 200 000 visiteurs par an, conduisant à un agrandissement des lieux : en octobre 2018, le musée rouvre avec 2 300m3 supplémentaires incluant une galerie-panorama de la sculpture moderne, une salle consacrée à l’histoire de la ville, ainsi qu’une aile dédiée aux artistes du Groupe de Roubaix. Ce sont désormais plus de 300 000 visiteurs annuels qui plébiscitent l’un des musées français les plus attachants, par son cadre unique comme ses collections… Horaires : du mardi au jeudi, 11h à 18h – vendredi 11h à 20h – samedi et dimanche 13h à 18h – Restaurant Meert du mardi au dimanche de 12h à 17h30 . www.roubaix-lapiscine.com/

Des ateliers d’artistes, dans une friche industrielle textile réhabilitée, le tout derrière une façade Art déco : les Ateliers Jouret sont vraiment emblématiques de l’âme roubaisienne ! Le bâtiment est construit en 1932 par Jacques Greber, qui est aussi l’architecte de l’Ecole de plein air et du Centre sportif municipal. Classicisme, élégance et rationalité structurent l'organisation de la façade, relevant d’un pur esprit Art déco et inspirée de l'architecture antique. Dans les années 1960, le bâtiment est racheté par la société Jouret. Aujourd’hui, il accueille céramistes, plasticiens, sculpteurs, sérigraphes, illustrateurs, photographes, stylistes et graphistes dans une ambiance conviviale. Un studio de répétition, une cafèt associative, un espace dédié aux ateliers pour le public ou encore un lieu d’exposition sont aussi là pour cultiver cet esprit collectif, source d’inspiration pour les artistes. Les Ateliers Jouret sont ouverts au public lors de divers événements : Open Roubaix (le 1er dimanche du mois), Nuits des Arts, Portes Ouvertes des Ateliers d’Artistes...