Capitale historique des Monts-du-Lyonnais, carrefour aux confins du Lyonnais et du Forez, Saint-Symphorien-sur-Coise possède un riche patrimoine architectural, du Moyen-Age au XXe siècle.
Le Circuit du Patrimoine qui vous est proposé met en lumière non seulement les édifices majeurs du territoire communal, mais également les multiples oeuvres et ensembles immobiliers d'intérêt local, qui contribuent activement à la diversité des espaces de cette petite ville et à l'identité propre des quartiers.
Situé sur un point de passage naturel entre vallée du Rhône et vallée de la Loire, les historiens situent-là, très tôt dans le temps, un carrefour animé avec une vocation stratégique, administrative et économique. Les origines de Saint-Symphorien-sur-Coise remontent, au travers des siècles, jusqu’au Moyen-Age et peut-être même jusqu’à l’époque gallo-romaine.La première mention de Sancti Symphoriani Castri apparaît dans la charte de l’Archevêque BURCHARD en 984. A cette époque, Saint-Symphorien appartient au comté du Forez. Les seigneurs font construire, sur le promontoire rocheux qui surplombe la vallée de l’Orzon, un puissant château fort pour protéger leur frontière. En 1173, un traité modifie les limites du Forez et du Lyonnais. Les comtes de Lyon, chanoines de la cathédrale Saint-Jean, se rendent maîtres d’une grande partie de la seigneurie de Saint-Symphorien. Ils démolissent le château fort et édifient en ce lieu une église romane. Ils enferment la cité grandissante dans deux lignes de remparts successives, qui font de Saint- Symphorien au début du XIVe siècle, l’une des villes les mieux fortifiées du Lyonnais. Les industries du drap noir et de la tannerie sont florissantes. En 1332, le roi établit à Saint-Symphorien le siège d’une châtellenie royale. Saint-Symphorien s’appelle alors Saint-Symphorien-le Château. Au début du XVe siècle, le Cardinal Pierre Girard offre à son pays natal une grande église gothique en remplacement de celle romane devenue trop petite. Il se réserve le droit de s’y faire enterrer. Le XVIe siècle sera marqué par le ralentissement économique de Saint-Symphorien, affaiblie notamment par les guerres de religion. La ville est prise d’assaut par les protestants du baron des Adrets. L’église est pillée et le tombeau du cardinal Girard violé. En 1628, Saint-Symphorien est atteint par l’épidémie de la peste qui tue près de la moitié de la population. Sous la Révolution, Saint-Symphorien-le-Château devient “Chausse-Armée” en raison de ses nombreuses fabriques de galoches et de brodequins qui alimentaient les armées de la République. En 1891, une délibération municipale arrête le nom actuel de Saint-Symphorien-sur-Coise. Au XIXe siècle, tanneries, fabriques de chaussures, salaisons, fabriques de meubles connaissent une grande expansion, entraînant l’essor industriel de la commune. Quelques modifications urbaines interviennent avec le percement de l’enceinte pour aménager des voies de circulation et l’établissement, hors les murs, de nouveaux quartiers. Aujourd’hui ancrée dans une histoire qu’elle a toujours su renouveler, la cité de Saint-Symphorien-sur-Coise offre un patrimoine exceptionnel, témoin d’un riche passé.
Ce fut jusqu’au début du XXe siècle une propriété privée entièrement close de murs et dont le parc fut embelli par différentes essences d’arbres ramenées de voyages par les propriétaires successifs. Devenu propriété communale en 1936, le parc constitue aujourd'hui un espace d’agrément au coeur de la ville.