Quinzième étape du Tour en France 2017. De Vers à Sarlat, en passant par Rocamadour, à travers les Causses du Quercy.
Départ du Mas de Saboth, Le Coustalou.
Prendre la petite route à gauche, D32, pour suivre la rivière Le Vers.
Bifurquer sur la droite pour emprunter la D677 (route de Gramat).
Tourner à gauche sur la D32.
Dans le virage, suivre la D32 sur la droite, vers le village de Carlucet. Direction générale : Couzau-Rocamadour.
A gauche, sur la D673, direction Calès.
Prendre, à droite, la D820 vers Souillac.
Tourner à gauche, avenue de Sarlat (D804).
ATTENTION ! Petite route à droite au niveau des parkings que vous verrez à droite (centre commercial) et à gauche, juste avant le stade, après la Jardinerie et le magasin Expert. Sur les petits panneaux, vous verrez indiqué Camping Le Montant.
Arrivée au Camping Le Montant, route de La Croix d'Esprit.
Rocamadour, la cité sacrée, est agrippée à la falaise dans une superposition de maisons et de chapelles. Du château qui couronne cette audacieuse construction se dessine un à-pic de quelques 150 mètres au fond duquel serpente le ruisseau de l’Alzou. Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, la basilique Saint-Sauveur et la crypte Saint-Amadour, classées au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, s’offrent aux visiteurs une fois gravies les 216 marches de l’escalier des pèlerins. La chapelle miraculeuse, l’une des sept autres chapelles bâties au creux du rocher, abrite son joyau, la Vierge Noire vénérée depuis plus d’un millénaire.
Découvertes par hasard en avril 1905 par Armand Viré, les grottes de Lacave se visitent depuis 1961. L'accès se fait en petit train électrique. Ce dernier gravit 400 mètres pour vous amener au cœur de la colline. Ensuite, le choix entre un escalier et un ascenseur vous est offert pour monter les derniers mètres. Vous allez, ensuite, découvrir en compagnie d'un guide une succession de douze salles. Dès le départ, avec la salle du Chaos (d'où ont lieu de nombreux concerts), à la salle des lumières noires, pendant plus d'une heure trente, vous serez ébloui par les paysages fantastiques qui se dessinent sous vos yeux. Les villes englouties, les mondes merveilleux succèdent aux animaux légendaires, la tarasque, les trois parques déesses chimériques, la colonne aux pattes d'araignée, la salle du grand dôme et ses 60 mètres de haut. Un sentiment de vertige peut vous envahir en regardant dans les lacs, puis vient la salle des merveilles où les lucioles envahissent le silence. Ouvert de 10h à 12h et de 14h à 17h. 9,50€ l'entrée.
A 25 mn de Rocamadour (environ 17 km) par la D673, le Gouffre de Padirac est une cavité naturelle monumentale. C'est, parmi les grottes et les gouffres le plus emblématique et le premier site souterrain de France. L'orifice fait 35 mètres de diamètre et le gouffre plonge à 75 mètres de la surface du causse. Au fond, à 103 mètres sous terre, coule la rivière de Padirac qui s'écoule dans un réseau de galleries de plus de 40 km ! Un peu plus de 2 km de galleries sont ouverts au public. Le parcours commence sur une barque manœuvrée par un batelier. La visite permet de découvrir successivement la Grande Pendeloque, stalactite de plus de 60 mètres de haut, suspendue au dessus du Lac de la Pluie, le lac des Gours (succession de barrage naturel) et la salle du Grand Dôme, 94 mètres sous-plafond ! Ouvert à partir de 9h30. Dernière admission : 16h30. 12,50€ la visite.
Située au cœur du Périgord Noir, Sarlat est une cité médiévale qui s'est développée autour d'une grande abbaye bénédictine d'origine carolingienne. Seigneurie monastique, elle atteignit son apogée au XIIIe siècle. L'origine de l'abbaye se perd dans les légendes. Elle existe au IXe siècle, faisant partie des six grandes abbayes du Périgord (avec Paunat, Belvès, Saint-Front-de-Périgueux, Brantôme et Terrasson). L'abbaye carolingienne de Sarlat est la seule à avoir été épargnée par les Vikings car située à l'écart de la Dordogne et de ses affluents. Elle a su demeurer indépendante et se plaça en 1153 sous la protection directe du Saint-Siège à Rome. Elle fut reconstruite à l'époque romane entre 1125 et 1160. En 1318, l'abbaye fut le siège du nouvel évêché créé par le Pape Jean XXII. L'église abbatiale devint la cathédrale du diocèse de Sarlat. Les évêques, remplaçant les abbés, commencèrent sa transformation architecturale qui fut achevée seulement à la fin du XVIIe siècle. À partir du XIVe siècle, évêques et consuls se partagèrent le pouvoir jusqu'à la Révolution. Devenue cité épiscopale, Sarlat joua un rôle prééminent lors de la guerre de Cent Ans. Réserve d'hommes d'armes, de munitions et de vivres, la ville fortifiée fut également défendue par les châteaux situés aux alentours : Beynac, Castelnaud... et put porter secours à d'autres villes assiégées par les Anglais : Belvès, Domme, Montignac. Elle devint cependant anglaise à la suite du Traité de Brétigny en 1360. Elle se rallia au roi de France dix ans plus tard lorsque le connétable du Guesclin repoussa les Anglais. La ville, tout en jouant le même rôle que précédemment, dut se rendre deux fois et souffrir des exactions du capitaine de Vivans et du vicomte de Turenne. La Fronde mit fin à cette période favorable en 1652. Sarlat fut de nouveau occupée par les troupes de Condé. Elle s'en délivra dans le sang. La qualité architecturale de ses monuments et de ses immeubles atteste de son dynamisme et de sa capacité à se maintenir dans les grands courants économiques. La disparition du diocèse (rattaché à celui de Périgueux) à la Révolution lui retira sa prééminence. Devenue sous-préfecture, elle s'endormit, pendant près de 150 ans, pour se revivifier seulement depuis 40 ans. Il est permis de penser qu'en France de nombreuses villes ont possédé d'aussi curieuses et pittoresques ruelles, d'aussi beaux monuments, mais le modernisme a détruit progressivement ces trésors du passé. Sarlat a été miraculeusement sauvée grâce à la loi promulguée le 4 août 1962 dite Loi Malraux. Cette loi sur la restauration des secteurs sauvegardés fut appliquée pour la première fois en France à Sarlat. Le centre de la petite cité médiévale avec ses 65 monuments et immeubles protégés servit d'opération pilote pour la mise au point des financements et des critères de restauration. Depuis quelques années, le Sarladais - comme plus généralement le Périgord - devient une région très prisée des Anglais qui, attirés par le charme de la pierre marquée par l'histoire, viennent contribuer à l'enrichissement de cette zone traditionnellement rurale et permettent un échange culturel sans précédent, qui révèle sans doute les prémisses d'une ère nouvelle dans le cadre communautaire... En 1965, les communes de Sarlat et de La Canéda fusionnent sous le nom de Sarlat-la-Canéda. Sarlat, cité occitane : il est important de signaler la force de l'expression orale en Périgord. La langue d'oc ou l'occitan est l'expression des racines locales. Il est encore largement parlé en sarladais et enseigné dans plusieurs établissements scolaires. Les spécialités gastronomiques : truffes, foies gras, cèpes, girolles et morilles, noix, confits et charcuteries fines de campagne, châtaignes, fraises, liqueurs et eaux de vie… sont quelques uns des plus beaux fleurons d'une cuisine de gourmets. Sur cette terre du "Bien Vivre", dans un esprit convivial, les recettes paysannes se sont transmises de génération en génération et ont contribué à une réputation gastronomique qui justifie à elle seule l'afflux des visiteurs du monde entier.