Sur la trace des anciens bateliers.
Neulliac est à mi chemin entre les villes de Mûr de Bretagne et Pontivy, reliées entre elles par le Blavet et le lac de Guerlédan. Cette partie du Blavet n'est plus navigable suite à la construction du barrage de Guerlédan mais invite les randonneurs à s'y ressourcer depuis le chemin de halage. Depuis le chemin du Perzo, vous apercevrez la forêt de Quénécan au loin, et les beautés du paysage de Guerlédan.
Balisage : jaune
Topofiche du circuit en vente 0,20€ dans les offices de tourisme de Pontivy Communauté.
Le calvaire du Perzo date de 1717. Une inscription indique « F.F.P.N. (fut fait par nous) Mathurin Servel et Renée Guilloux 1717 ». Son socle porte un écusson avec les macles de Rohan, entouré de 4 personnages représentant les évêques bretons.
La chapelle Saint Samson aurait été construite au XVIIe siècle à l’initiative d’une jeune fille du village, en souvenir de l’évêque de Dol. Cette jeune fille avait décidé de se vouer à Dieu pour obtenir la délivrance de son père retenu dans les flammes du purgatoire. Elle consacra alors sa vie à l’éducation religieuse des enfants et à la conversion des pécheurs.
Napoléon Bonaparte décide la construction du canal de Nantes à Brest et impulse la canalisation de la rivière du Blavet : Ainsi les 3 ports et arsenaux de Nantes, Brest et Lorient peuvent être reliés. Les ouvriers qui travaillèrent à ce projet étaient pour la plupart des prisonniers de guerre suite à la campagne napoléonienne en Espagne. En 1929, la navigation fut coupée sur cette partie du Blavet en raison de la construction du barrage électrique de Guerlédan : la retenue d’eau créée forme aujourd’hui le lac de Guerlédan, le plus grand lac artificiel de Bretagne, 400 hectares de surface. C’est en 1955 qu’une dernière péniche remonta jusqu’au barrage.
La digue de Tresclé est très appréciée des promeneurs et mène à la maison éclusière du même nom : cette digue avait pour but de donner une issue de secours à l’éclusier en cas d’inondation. On peut facilement imaginer l’activité commerciale qui existait auparavant à cette écluse, de part l’importance et le nombre de bâtiments attenants.
La fontaine Saint Mélar et son lavoir furent récemment mis en valeur par les habitants. Les lavoirs sont nombreux sur la commune et nous évoquent le souvenir de la célèbre « Mère Denis », lavandière, née à Neulliac en 1893. Dans les années 1970, elle avait participé à plusieurs campagnes publicitaires pour des machines à laver, à la télévision, radio et sur les journaux. Connue à travers la France, et même au-delà, beaucoup se remémorent sa fameuse réplique : « c’est ben vrai çà ! ».