Bordé de façades rivalisant de beauté, le parc thermal sert d’écrin aux monuments de la station : les vestiges romains, l’établissement thermal, la buvette Eugénie, coiffée d’une cloche de verre ouvragée, et le Pavillon Saint-Mart orné d’une mosaïque aux tons bleutés.
La buvette Eugénie, symbole de la station, baptisée ainsi à la suite du passage de l’Impératrice et de l’Empereur Napoléon III en 1862. Cette buvette était à l’origine un kiosque en fonte. En 1913-1914, la source est protégée par une cloche de verre et entourée par un comptoir circulaire décoré de grés et de tablettes d’opaline. En 1936, le kiosque en fonte est remplacé par une construction circulaire de style antique. Le comptoir restauré est recouvert de lave émaillée en 1980. Aujourd’hui, la buvette est fermée aux curistes. Les eaux des sources Eugénie et Saint-Mart se boivent dans le hall des thermes.
L’établissement thermal (1852-1856) est construit en arkose, grés choisi pour sa luminosité, en opposition à la pierre de Volvic jugée à l’époque trop sombre. Le corps de bâtiment principal de style antique conduit à deux ailes identiques. Les décors se concentrent autour de la porte Eugénie : trois grands arcs ornés d’un vitrail en trompe l’œil, statues antiquisantes et colonnes monumentales. Aujourd’hui, l’établissement thermal, spécialisé dans le traitement des maladies cardio-artérielles et des rhumatismes, accueille chaque année plus de 8 000 curistes.
Le boulevard Vaquez est bordé d’une suite d’immeubles imposants par leur taille et la richesse de leurs décors. Ces grands hôtels, rivalisant de beauté et de modernité, avaient aménagé leurs rez-de-chaussée en boutiques, proposant aux baigneurs mondains les spécialités locales. Flânez et découvrez les artisans toujours présents dans la station. Fondée en 1837, la bijouterie “Aux Pierres Fines” perpétue un savoir-faire familial et technologie contemporaine. Étroitement liée à la Taillerie de Royat, la boutique expose ses joyaux du passé : dessins, objets mondains et bijoux anciens en pierre d’Auvergne. Construite en 1920 par l’architecte Guillot, la Taillerie de Royat est un bâtiment industriel situé à la sortie de la ville en direction du puy de Dôme. Ses ateliers sont agencés selon un parcours de visite permettant de voir scier, percer, tailler toutes les pierres semi-précieuses, puis visiter l’atelier de bijouterie et la boutique. Usine fermée en 2004. L’École de Dentelle est un lieu d’apprentissage des techniques de la dentelle au fuseau, proposant expositions, démonstrations, explications… Tout un art plein de finesse !
L’ancien “Grand Hôtel Majestic Palace” est le premier hôtel construit en 1865, puis maintes fois agrandi. Ses décors sont remarquables : horloge, véranda, mascarons satiriques… Le Pavillon Majestic, ancienne annexe du Grand Hôtel et Majestic Palace, est aménagé en 1912. Il possédait les premières salles de bains de la ville et le chauffage central à eau chaude. Cette modernité est affichée sur les façades par l’utilisation de briques émaillées vertes et blanches.
L’arrivée du chemin de fer a pleinement participé à l’essor des villes thermales. La gare, bâtie en 1886, est caractéristique de l’architecture ferroviaire de l’époque : briques rouges, fausses pierres blanches et marquises.
Ouvert en 1853 par Hippolyte Cousteix, l’hôtel Royal Saint-Mart est tenu par la même famille depuis cinq générations. Le portail monumental est signé par le ferronnier d’art clermontois Bernardin. Au tout début de la seconde guerre mondiale, le gouvernement français s’est replié dans la station thermale de Royat-Chamalières où plusieurs ministères se sont installés. L’hôtel Royal Saint-Mart abritait officiellement le “service de retour à la Terre” mais cachait en réalité une des trois antennes des services secrets français.
À l’angle de la rue, la villa des Champs Élysées a été édifiée pour le docteur Basset. Son enseigne originale, en clin d’œil, est constituée d’un chien sculpté placé dans une niche au-dessus de la porte d’entrée et d’un buste d’Hippocrate, auteur du serment prêté par les médecins.
Le théâtre est construit en 1891-1892. Sa façade alterne pierre claire, briques rouges, roses et jaunes. La grande originalité de ce théâtre réside dans la conception de la salle des spectateurs, éclairée par de grandes baies vitrées. Un grand nombre d’artistes se sont produits sur la scène, comme Sarah Bernhardt, Colette, Édith Piaf… Entièrement restauré, le théâtre est ouvert au public à l’occasion de spectacles, concerts et manifestations comme le salon du livre “À Lire des Auteurs”. Le premier casino, édifié en 1873-1874, était fait de pans de bois et de briques rouges. Détruit par un incendie en 1919, il est reconstruit l’année suivante dans un style alliant modernité et motifs antiquisants. Aujourd’hui, il possède une salle de jeux avec machines à sous, jeux traditionnels et brasserie.
Les origines de la station thermale remontent à l’Antiquité, comme le prouvent les nombreux vestiges découverts aux pieds de chaque source. Aujourd’hui, seule une piscine avec gradins et hémicycles est encore visible.
Le Pavillon Saint-Mart est un ancien établissement de bains de jambes. Découverte en 1876, la Source Saint-Mart jaillit à l’emplacement du monastère dont elle porte le nom. Une simple buvette est aménagée en 1880, puis un petit établissement suite à la découverte des propriétés de la source. En 1912, Auguste Rouzaud, propriétaire de la station, demande à l’architecte Louis Jarrier de l’embellir et de l’agrandir. Jarrier ne conserve qu’une façade et conçoit un nouveau pavillon avec toit terrasse et coupole. Protégé par une toiture en 1937, le pavillon est définitivement fermé aux soins en 1980.
Téléphone : 04 73 98 65 00
Email : info@clermontauvergnetourisme.com
Site web : www.clermontauvergnetourisme.com
Toute l'année