Cette randonnée d’environ 27 kilomètres emprunte le sentier côtier d’une rive à l’autre de la Rance maritime. Au départ de la Hisse à Saint-Samson-sur-Rance, rive gauche, qui marque la limite entre la Rance fluviale et la Rance maritime, l’itinéraire longe les bords de Rance en direction de l'estuaire. La traversée de la Rance s'effectue par le pont Saint-Hubert, avec son panorama splendide, tant vers l'aval que vers l'amont. Rive droite, le marais maritime de Pleudihen-suur-Rance se longe sur plusieurs kilomètres, avant d'atteindre la Ville Ger puis la cale de Mordreuc. Le parcours se poursuit dans la partie resserrée du fleuve, jusqu'au port de Lyvet à la Vicomté-sur-Rance. La route permet de franchir la Rance à nouveau pour rejoindre le point de départ. Au fil du parcours, l’itinéraire offre une ambiance maritime en longeant les grèves, en contournant les petits bras de mer et en franchissant de nombreuses cales et ouvrages maritimes.
Dernière écluse de la liaison Manche Océan avant le barrage de la Rance, l'écluse du Châtelier (n° 48) marque la limite avec la Rance maritime. L’écluse fut construite en 1830 et ses dimensions adaptées à la taille des chalands. Aujourd'hui, elle permet aux bateaux de plaisance de remonter vers Dinan ou de rejoindre la Rance maritime.
Niché dans la ria qui alimentait l’ancien moulin à marée, le port de Plouër-sur-Rance est particulièrement bien protégé. Il abrite sur ses pontons des bateaux toute l'année et accueille des bateaux de plaisance en escale à la belle saison. A quelques centaines de mètres, la cale offre un très beau panorama sur le plan d'eau de la Rance maritime.
Jusqu'au milieu du 19e siècle, la liaison entre la Ville-ès-Nonais et Plouër-sur-Rance ne s'effectuait qu'en embarcation. Le pont Saint-Hubert est le premier pont suspendu sur la Rance. Il relie les communes de Plouër-sur-Rance en Côtes-d'Armor et La Ville-es-Nonais en Ille-et-Vilaine. Il fut ouvert à la circulation en 1928 et bombardé en juin 1944. Il a été reconstruit en béton armé en 1957 puis doublé en 1990 par le pont Châteaubriand.
Le marais maritime de Pleudihen-sur-Rance est un espace naturel caractéristique des zones de fond d'estuaires. Recouvert et asséché en fonction de l'importance des marées, il présente un biotope particulier, avec de larges étendues herbeuses (herbus) et de vasières. Il constitue un milieu naturel très riche par les plantes qui s'y développent et abritent de nombreuses espèces ornithologiques qui y trouvent nourriture et abri.
Point resserré entre les deux rives, Mordreuc a été de tous temps un lieu stratégique et un lieu de vie économique important pour la commune : embarquement de bois et de marchandises pour Saint-Malo, moulin à marée… le site connut une activité intense. La cale fut construite au 19e. Aujourd’hui, ce mouillage offre une escale agréable en Rance maritime.
Le moulin du Prat est un ancien moulin à marée, construit au XVe siècle et ruiné à la fin du XXe. De nombreux moulins à marée furent en activité en Rance. Ils utilisaient la force de la marée pour faire tourner leurs meules : une retenue d'eau à proximité du moulin se remplissait à la marée montante, puis se déversait dans la Rance à marée descendante. En se combinant à la force du courant de jusant, l'eau permettait de mettre en mouvement la roue, reliée aux meules. Le moulin du Prat est unique en Rance aujourd'hui, grâce à la rénovation dont il bénéficia dans les années 2000, par l'action de bénévoles passionnés.
Situé à la limite de la Rance maritime, on rejoint le port de Lyvet par l’écluse du Châtelier en venant de la mer. Il est aménagé en port de plaisance à flot et accueille les bateaux de passage. Il constitue également un lieu de promenade agréable et un point de départ de plusieurs randonnées.