Avec ce circuit , partez à la découverte deLa Trimouille dans le sud est de la Vienne, une petite commune rurale au bord de la Benaize avec de nombreux moulins. Un parcours patrimoine avec des panneaux de découverte est balisé au centre bourg.
Ce circuit vous est proposé par l'office de tourisme de La Trimouille :
www.tourisme-la-trimouille.fr/
Département de la Vienne -Poitou Charentes -centre ouest de la France
Pour découvrir le canton de la Trimouille , n'hésitez pas à pousser la porte de l'office de tourisme qui vous fournira toutes les bonnes adresses et sites à découvrir du canton de la Trimouille, un secteur bocager riche en patrimoine (moulins, châteaux, chapelle...) avec de nombreux sentiers de randonnée. Un parcours patrimoine jalonné de panneaux d'explications vous permettra de découvrir les richesses architecturales de La Trimouille. Demandez également les circuits voiture concoctés par l'OT (disponibles aussi sur Circuits de France) pour ne rien manquer dans le secteur.
Ancien couvent des Clarisses, cette maison à moellons apparents appartient maintenant à des particuliers qui l'ont restaurée. Ce couvent a été fondé «par le duc de La Trémouille avec la permission de l'évêque en l'année 1632 ». En 1727, l'établissement comptait vingt trois sœurs dont quatre sœurs convers. L'ordre des Clarisses ou des pauvres dames a été fondé en 1212 par sainte Claire, fille spirituelle et disciple de saint François d'Assise. Au XVIe siècle, les Clarisses enseignaient aux petites filles du village« pour rendre service aux habitants ».Par ailleurs, les religieuses remboursaient une somme de six mille livres « pour la construction de notre église et des bâtiments de notre communauté qui est actuellement en bon état. » Cela permet d'avancer que les constructions ont dû avoir lieu au milieu du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe. Ce couvent avait des dépendances jusqu'au four banal. Remarquez la porte d'entrée à linteau sculpté en accolade avec jambages moulurés. L'établissement des Clarisses existait encore en 1789, puis il fut vendu comme bien national en 1794.
Remaniée au XVIIIe siècle, elle a été modifiée en 1965 pour en faire un bureau de poste. De la fin du Moyen Âge, il ne reste plus que quelques appuis de fenêtres sur le mur sud. Au deuxième niveau, nous pouvons voir une petite baie avec un appui saillant, une baie oblongue murée dont on ne distingue plus que l'appui saillant. La dernière baie à droite a également un appui saillant et un linteau orné d’une accolade. Au XVIIIe siècle, les fenêtres du mur nord ont été agrandies. Les moulurations des baies ont disparu pendant les remaniements du XXe siècle.
Colbert créa les haras royaux en 1665, mais cette administration mit très longtemps à prendre corps. Elle fut supprimée en 1790 par la Révolution, puis rétablie sous Napoléon 1er en 1806, puis de nouveau supprimée sous le règne de Napoléon III. En 1874 fut votée une loi rétablissant les haras et définissant les circonscriptions d'élevage. Les chevaux accueillis dans ce haras étaient des pur-sang anglo-arabes. Ce haras était une station de monte qui dépendait des haras nationaux de Saintes. II a fermé en 1992. Sur le bâtiment en face, on distingue le chaînage en pierre de taille d’une ancienne porte en plein cintre comblée.
Des fortifications et des fossés devaient entourer cette petite bourgade à l'époque médiévale puisqu'au XVIIe siècle, les ruines de ces ouvrages de défense servaient à distinguer la « Ville » de ses faubourgs. En 1484. Des prisonniers étaient détenus dans une ancienne tour ou tourelle du château "Aussi a audit lieu de La Trimouille clousture de muraille non parachevée, à l'ung des coings de laquelle a une petite tourelle ronde, en laquelle basse foulse et y avait on accoustumé de mectre anciennement les prisonniers, qui est de présent fondue et vague. »
En face de la rue Aristide Briand, cette maison mérite l’attention. Il est vrai qu’elle n’a conservé du XVe siècle qu’une grande fenêtre à l’étage. Cette baie a ses montants et son linteau moulurés. Les meneaux et les traverses ont disparu mais on en distingue encore une trace sur le linteau. Ils ont peut- être été supprimés au XIXe siècle pour éviter l'impôt sur les fenêtres. Cette maison est intéressante car elle est typique du bâtiment urbain s'étirant en hauteur, puisqu'il ne le pouvait en largeur. Le rez-de-chaussée indique qu'il s'agissait certainement de la boutique d'un marchand. L'étal devait être à gauche, derrière la porte d'entrée pouvait se trouver l'escalier pour monter à l'étage. Cela explique que la fenêtre de l'étage soit désaxée
Le bâtiment qui fait l'angle de ces deux rues présente sur sa face est une fente de jour. Sur le mur ouest, rue Notre-Dame, on peut voir au deuxième niveau, une baie chanfreinée à segment d'arc. L'appui de la fenêtre est légèrement saillant.
La butte sur laquelle était dressé le château avait été nommée « La Mothe ». De ce dernier on ne distingue plus rien, sauf l'emplacement de la motte proche des bords de la rivière qui traverse la commune, la Benaize. Dans les archives de 1484, il apparaît que le château était déjà détruit depuis longtemps : « Au lieu de La Trimouille n'a aucun chastel ne place forte, fors une mothe sur laquelle a ung grant pend de muraille ancienne, démonstrant que autreffoiz, longtemps a, a eu la dite mothe chastel et place forte, et n'y a audit lieu de La Trimouille maisons ne habitacion pour mes dits seigneurs (de La Trimouille)... » (sic)
le moulin de La Font reconstruit vers 1850 sur l'emplacement d'un ancien moulin. Longez la rivière jusqu'à la place de la Liberté pour découvrir le moulin de Gersant (dit Perrin) mentionné au XVe s.
Au niveau du château, sur la rive gauche de la rivière, ont été construits deux moulins, extrêmement rapprochés, le moulin de Gersant, actuel moulin Perrin et le moulin de La Font. Le faubourg de Gersant donna son nom au moulin construit près du pont. En 1833 sur décision du conseil municipal, a été détruite la porte du pilori dite de Gersant, qui à l'époque moderne délimitait les seigneuries des ducs de La Trimouille et de celles de La Rivière, Gersant et Régnier.
[Au prochain petit pont sur votregauche prendre la direction de Loutre 1ère à droite et 1ère à gauche,empruntez le petit chemin qui longe la Benaize. Après 2 km de parcours ombragé] vous apercevrez le magnifique château de la Rivière.Il ne se visite pas, mais prenez la peine de le contourner par la droite et descendez jusqu'à la rivière ou vous aurez un joli point de vue sur le site .Certains étés il est possible de traverser la rivière par un gué tout proche.
Romane, elle a été désaffectée suite à la Révolution, puis vendue à des particuliers en 1794. Elle a servi alors de bâtiments agricoles. Scindée en deux parties, elle a été utilisée comme grange, écurie et grenier à foin. Actuellement, deux propriétaires se la partagent. L'église a certainement subi plusieurs remaniements durant le Moyen Âge. En témoignent les trois blocs de différentes hauteurs. Le chevet, le plus bas, la nef et l'avant-nef. Le sanctuaire devait être entièrement recouvert de peintures murales, des traces sont encore visibles en de nombreux endroits. Ces peintures murales pourraient dater d'environ 1160-1180 mais c'est une pure hypothèse. Elles sont en très mauvais état ,la couleur rosée qui apparaît sur les enduits trahit la présence d'une algue microscopique qui provoque le décollement des enduits, faisant tomber le mortier par plaques. Quoi qu'il en soit, l'existence de ces peintures murales d'une très grande qualité témoigne de la richesse passée de cette modeste petite église.