La boucle de la Lagune d’Enfer relie, en traversant de vastes zones forestières, les communes de Saugon et de Générac. Cette balade présente des contrastes qui participent à la qualité paysagère de la randonnée.
La pinède, est une ressource importante dans l’économie rurale de ce secteur. Elle génère une petite industrie avec la présence sur le territoire, de scieries, et d’activités annexes (débardage, coupe et transport). Si le pin domine, il cohabite toutefois dans certains secteurs (au sud de la D252) avec d’autres essences comme le chêne, le châtaignier, le bouleau et le peuplier. La forêt, la Double Girondine, structure donc également les paysages.
La boucle proposée est aussi l’occasion d’approcher des champs d’asperges, facilement identifiables par la présence de buttes de terre régulièrement levées. L’asperge blanche du Blayais s’impose progressivement comme un produit phare de la Haute Gironde. Produite dans de petites exploitations familiales, elle a représenté, il y a quelques années une alternative intéressante aux difficultés du vignoble.
Vous découvrirez aussi sur l’itinéraire la fontaine miraculeuse de Saugon et la très belle église de Générac, avec son imposant clocher carré et fortifié.
Point de départ Eglise de Saugon
Point de départ église en direction de Saint Christoly de Blaye. L’église Sainte-Madeleine est reconstruite en 1862 dans un style néo-gothique particulièrement apprécié à l’époque. Le chantier s’inscrit dans l’œuvre du Cardinal Donnet qui intervient sur plus de 300 églises de son diocèse. L’érection des hauts clochers va alors modifier le paysage des campagnes girondines. En s’écartant de la route, on peut voir à côté du lavoir une fontaine miraculeuse. La légende veut que Louis IX roi de France, dit Saint Louis, en campagne contre les anglais, ait frappé le sol à cet emplacement et qu’une source soit apparue, guérissant les maladies des yeux et des oreilles. Déjà vénéré de son vivant pour sa grande piété, on lui prête, dès sa mort, de nombreux miracles qui favoriseront une très rapide canonisation (1297).
Après avoir passé l'intersection des "Six chemins", vous traversez un petit bois où alternent harmonieusement les pins et les feuillus. Les châtaigniers très présents dans certains secteurs supportent parfaitement les sols sablonneux et acides. Plus loin, une peupleraie indique la présence d’un secteur humide. Le peuplier est notamment utilisé pour la fabrication d’emballages légers, de panneaux de contreplaqués et de papier.
Construite au XIIème siècle, l’église Saint-Genès est d’allure massive avec son puissant clocher fortifié. Il abrite l’une des plus anciennes cloches du Blayais datant de 1519. Cette dernière est classée au titre des Monuments Historiques depuis le 04/07/1903. La petite place de l’église qui domine la campagne, accueille une croix en pierre sur laquelle sont taillés les instruments de la Passion et des visages d’angelots.
Vous venez de traverser le ruisseau de la Lagune d'Enfer qui doit son nom au fait que cette endroit, autrefois au paysage de zone humide, comptait de nombreuses tourbières ainsi que des sables mouvants.
On appelle de ce nom, depuis trois siècles, la petite forêt située au nord de la commune de Saugon, le long de la rivière du Cap d’Avias, près de la de commune de Reignac. Cette rivière, parfois dénommée Aygues Mortes, faisait la séparation avec la juridiction de Montendre. Ce bois a été créé au terme d’un acte daté du 19 mars 1672 faisant suite à un autre contrat du 29 mars 1647. Le Bois du Roy, a été donné par le roi Louis XIII au duc de Saint-Simon, gouverneur de Blaye et assécheur des Grands Marais de Braud et Saint-Louis. En contrepartie, le duc s’était engagé à fournir au roi quelques arpents et à laisser aux communautés villageoises un droit d’usage sur certaines parcelles. Le non-respect de ces clauses entraîna un mémorable procès opposant le duc et l’administration royale.