
Il s'agit du pavillon de Haïti, utilisé pour l'exposition universelle de 1889 à Paris. Mosaïques, piliers : certains éléments architecturaux d'origine sont encore en place.
Le pavillon a été conçu par Mr Bon, architecte pour la république d’Haïti. Des troubles politiques ont obligé le gouvernement haïtien à s’en défaire et le céder au royaume d’Hawaï qui y installa son exposition.
Cette cession de dernière minute explique que de nombreux plans de l’exposition indiquent « Pavillon d’Haïti » au lieu de « Pavillon d’Hawaï ».
A la fin de l’Exposition universelle, le pavillon est vendu à un particulier, Auguste Rémy Fauconnier, qui le fait remonter à La Garenne Colombes, 13 rue des Buissons (aujourd’hui rue Auguste Buisson) pour en faire son habitation. Le panneau en céramique nettoyé indique de nouveau « Haïti ». La toiture, joliment colorée en tuiles émaillées Montchanin et agrémentée de rives et frontons Muller Ivry, a été conservée.
La famille Fauconnier fait don du pavillon aux ‘Petits Frères des Pauvres’ dans les années 1960 qui le revendront 3 ans plus tard.
Son décor en céramique est remarqué lors d’un inventaire topographique en 1991 et une fiche est créée dans l’Inventaire général du patrimoine culturel d’Île-de-France, mais le lien avec le pavillon d'Hawaï n'est pas fait. Il est ensuite inscrit sur le plan local d'urbanisme comme bâtiment d’intérêt patrimonial, mais ne bénéficie pas de protection. Le pavillon a fait l'objet, avec la gare Lisch, le pavillon des Indes et le pavillon de la Norvège Suède d'une exposition au Musée Roybet-Fould de novembre 2019 à Mars 2020. Il a également été mis en valeur dans l'exposition mise en ligne par les archives départementales des Hauts-de-Seine le 23 mars 2020