Départ : parvis de l'église Saint Pierre (ouverture été de 9h-18h / hiver 10h-17h).(Merci de respecter les offices religieux le cas échéant).L’église Saint Pierre, classée entièrement depuis décembre 2010, surplombe le village avec son clocher de 52 mètres. Son édification entre 1880 et 1886, en remplacement d’une chapelle-église du XVe, s’inscrit autant dans la glorification de 1214 que dans le contexte franco-allemand de l’époque. Sa réfection, avec ces pierres blanches de craie, vient redonner du lustre à un édifice qu’on vient admirer pour ses vingt-un vitraux historiés.De la nef au chœur, les vitraux racontent toute l’histoire de 1214, depuis la réunion des coalisés au retour victorieux du roi à Paris. Ils se lisent de gauche à droite en quinconce. Chaque vitrail mesure 8 mètres de haut sur 3 de large et s’organise sur trois niveaux : au sommet des anges, au milieu une scène de l’histoire, en bas des armoiries. Il fallut près de vingt ans pour créer ces chefs d’œuvres.
Sur votre gauche se situe l’ancien presbytère, appelé parfois le prieuré ou le petit château, sur lequel on peut apercevoir le blason de l’abbé de Cysoing, Erasme d’Autel.Il fut construit en 1626, cependant ses façades principales sont plus récentes de style tournaisien, remontant à l'époque d'après conquête de Louis XIV
La Ferme de la Courte est bâtie sur un plan au carré, son magnifique porche-pigeonnier indique la date de 1871; mais ses bâtiments agricoles sont vraisemblablement du (18) XVIIIe siècle. Son nom d’ailleurs vient du latin « curtis » désignant une ferme construite par un seigneur franc au Ve siècle.
La rivière « La Marque » sépare la Pévèle du Mélantois. Prenant source à une hauteur de 50 mètres aux abords de Mons-en-Pévèle, elle serpente en remontant vers le nord pour se jeter dans la Deûle. Longue de 31 kilomètres, son nom viendrait du germain « marko » et fait référence à ses marais qui étaient exploités en portions ménagères depuis le Moyen-Âge.Les paysans sous couvert de les exploiter avaient l’obligation d’entretenir les fossés, de planter du bois et payer une redevance à la communauté, « le cens ».
Plus loin, au niveau du croisement, on aperçoit un bâtiment appelé le « moustier » datant de 1626. Ce fut un temps un presbytère de moines qui dépendait des abbayes de Saint Amand et Cysoing.Cette demeure vit la naissance en 1858 du général Achille Deffontaine. Il fut le premier haut gradé tué au front, dès le 26 août 1914. S’il eut droit à des funérailles nationales à l’époque, il est étonnamment oublié dans les livres d’histoire. Le Fort de Seclin lui rend hommage au travers d’objets lui ayant appartenu. Bâtiment orienté NE/SO, à usage de presbytère jusqu’en 1790 (soubassements et caves plus anciens ?), presque adossé à la Marque, murs extérieur. chaulés ; la date 1626 sur le pignon NE et le blason de Joseph Vranx, abbé de Cysoing, sont devenus illisibles du fait des intempéries (cf. presbytère de Camphin) Maison (parfaitement restaurée) sur deux niveaux. Charpente ancienne couverte d’ardoises avec clocheton. La façade principale (mur gouttereau à 8 travées) ouvre sur une terrasse et un jardin arboré au SE (parc clos de murs de briques à contreforts et chaperons, calvaire ancien au centre avec croix de fer forgé). Sur la façade NO, adjonction ancienne d’un corps de bâtiment perpendiculaire, couvert de tuiles (avec petite grange et appentis.)
Fontaine antique : le roi Philippe Auguste s’y serait désaltéré vers midi le dimanche 27 juillet de l’an de grâce 1214 avant de livrer bataille (cf. Philippide du chapelain du roi Guillaume le Breton).A près avoir franchi une grille, on descend quelques marches dans une sorte de tunnel en briques (datant du XIXe): la margelle de la fontaine est sous nos pieds ; eau très pure, aux hypothétiques vertus médicinales (maux d’yeux, fièvres); second accès de l’autre côté à l’intérieur du parc (privé) ;Antique pèlerinage à St Pierre depuis l’église jusqu’à la pâture mitoyenne (privée), cérémonie réactivée par la famille Dehau au XIXème siècle, puis abandonnée par les curés dans les années post-conciliaires.
Au carrefour, sur un léger promontoire, la Chapelle Saint Hubert. Elevée en 1872 aux abords de la demeure du maire de Bouvines, Felix Dehau. Ce personnage est l’une des grandes figures du village. Né en 1846, il devient le plus jeune maire de France à l’âge de vingt-cinq ans et le restera pendant soixante-deux ans, faisant de lui le doyen de sa catégorie. D’abord monarchiste, il se rallie à la République et son patriotisme le pousse à bâtir dans l’imaginaire français le souvenir glorieux de 1214.Son œuvre comporte également une dimension plus sociale comme la création d’orphelinats et l’Ecole d’Enseignement Libre d’Agriculture de Genech. Cette chapelle est une preuve de sa foi fervente suite à une guérison de la rage. Sa demeure fut pendant longtemps un monastère pour la communauté dominicaine ; de nos jours, il accueille une communauté de chrétiens.
Cet obélisque qui a été érigé en 1865 par la commission historique du Nord commémore la bataille de Bouvines de 1214.
Ce monument aux morts inauguré en 1934. Chaque village construit un monument pour rappeler le souvenir de ses fils morts durant la Première Guerre Mondiale. La stèle de Bouvines porte aussi la date de 1214 rappelant la célèbre confrontation À la place de ce monument devait être édifié un monument de fière allure pour célébrer le 7e anniversaire de la bataille. Mais cette construction fut rendue impossible à cause de la Première Guerre mondiale Le Patrimoine des communes du Nord.
Cette statue de Jeanne D'Arc datant de 1913 domine le parking de l'Eglise.