La seigneurie de Belvey fut constituée dès 1272 par Guillaume de Juis. Du château médiéval ne subsiste qu'une tour et quelques fondations.
L'essentiel date maintenant du XVIIIe s. et l'intérieur est aménagé dans le style Second Empire.La seigneurie de Belvey était de la mouvance des sires de Beaujeu, seigneurs de Dombes. Guillaume, seigneur de Juys, en reçut inféodation en 1276 de Louis, sire de Beaujeu, avec justice moyenne et basse. De la famille de Juys, cette terre passa, par mariage, à Jean du Saix, qui en 1463, obtint de Jean, duc de Bourbon, la haute justice. Belvey fut érigé en baronnie vers 1750. Cette terre comprenait la partie de la paroisse de Dompierre située sur la rive droite de la Veyle, c'est-à-dire en Dombes. La partie située sur la rive gauche relevait de la seigneurie de Bresse. Le château de Belvey est précédé d’une longue allée de tilleuls qui mène jusqu’à la grille d'entrée. C'est un bâtiment en forme de L, qui a subi un grand nombre de modifications suite aux guerres et aussi pour en améliorer le confort avec sa haute tour ronde de briques coiffée d’ardoise et ses façades simples éclairées par les rangées de fenêtres. Mais avant de gagner son allure aimable et son style Louis XV, le château a subi des siècles d’outrages, au gré des alliances et des rivalités entre seigneurs, entre lignées. En effet, construction fortifiée dès 1272, vrai château flanqué de quatre tours avec un pont-levis, le site de Belvey fut attaqué, assiégé, pillé, démoli. Une troupe de deux mille hommes envoyés par le Duc de Savoie, qui saccagèrent la bâtisse en 1460, brûlèrent aussi l’église et des dizaines de villageois dedans. Obstinément, Belvey fut chaque fois reconstruit. Et des vestiges du XIIIe siècle sont toujours là : une tour avec ses meurtrières, mais aussi les fondations des remparts, et l’emplacement du puits caché dans la cour. C'est vers 1750 que Marie Agricole Marron de Belvey donne au château son visage actuel. Aujourd’hui, le parc de 20 ha est peuplé d’arbres, 860 variétés de pommiers en espalier le long des murs. En 1792, le château de Belvey à traverser non sans dommages la Révolution. En 1880, Léon de la Bastie, descendant de la famille Marron, entreprit la restauration de la propriété. Passionné d’arboriculture, il avait planté près de 4 000 arbres fruitiers en espalier, tout au long des deux kilomètres de murs, mais l’exploitation agricole s’est éteinte en 1962.