Cette tour d’artillerie en forme de U et aux flancs allongés était destinée à contrôler l’angle nord-ouest de l’enceinte et la route de Paris passant à ses pieds. Dotée d’énormes embrasures et de murs dont l’épaisseur atteint sept mètres, ses dispositions intérieures épousent la déclivité du terrain. Les deux salles aux voûtes puissantes sont reliées entre elles par un escalier monumental et supportent une vaste terrasse d’artillerie.
Les parements extérieurs décorés de bossages et équipés de gargouilles viennent rehausser le relief et l’accroche esthétique de la tour.
Profitant des travaux occasionnés par la construction d’un tel édifice, la Chambre de Ville obtint le creusement d’un puits public initialement pourvu d’une margelle.
Naturellement défendue par des pentes abruptes, cette partie de l’enceinte ne requérait pas une telle surabondance de moyens. Composition particulièrement habile, impressionnante et surdimensionnée, cet ouvrage met en scène la vocation militaire de Langres au début du XVIe siècle.