L’église Sainte-Marguerite

Accrochée à une butte schisteuse cernée par les hauts murs du cimetière, l’église Sainte-Marguerite est aujourd’hui l’héritière de diverses campagnes de construction. Les parties les plus anciennes du sanctuaire remontent à l’époque romane. L’église est pour la première fois citée dans les textes en 1178 comme possession de l’abbaye de Neufmoustier. De cette époque subsistent une partie de la tour et les deux premières travées de la nef. Le reste de l’édifice a été reconstruit en style gothique entre 1633 et 1689. Les pierres tombales des trois curés à l’origine de ces travaux sont toujours présentes dans l’édifice. Noël de Pierreux de Septon fit reconstruire le chœur en 1633, André Le Charpentier d’Eneilles est à l’origine de la reconstruction de la nef en 1665 et c’est à Lambert Grofay que l’on doit les travaux opérés sur la tour en 1689.  La flèche de cette dernière, emportée par un ouragan, a été remplacée en 1777. Parmi les œuvres d’art conservées à l’intérieur se trouvent d’exceptionnels fonts baptismaux romans en pierre bleue. Datés de la fin du 12e siècle, ils sont ornés de quatre têtes en relief aux angles, symbolisant les quatre fleuves de l’Éden. Le lavabo présent à l’intérieur, de style Renaissance, date du 17e siècle et pourrait provenir de l’abbaye de Neufmoustier. La plupart du mobilier date des 18e et 19e siècles. On trouve également une grande croix gothique datée de 1500 et plusieurs statues.

Classements comme monument et comme site le 29 mars 1976