La chapelle du Charnier constitue aujourd’hui le dernier monument d’un cimetière disparu en 1872. Millésimée 1755, elle contient les corps des familles Marchal et Rossignon, comme en témoignent six pierres tombales. Elle fut en effet bâtie à la demande de Jean-Didier Rossignon, seigneur d’Allondrelle et de Malmaison, à l’emplacement de l’ancienne église paroissiale de la localité. Deux autres épitaphes signalent les sépultures de Claude Migeot, curé de Saint-Mard (
1780), et de Jean-Fiacre Remon (
1606). Cette dernière semble avoir été récupérée dans l’ancien champ des morts. En 1854 et 1866, la chapelle aurait également servi de charnier suite à deux épidémies de choléra ; c’est à cet événement qu’elle doit aujourd’hui son nom. À l’intérieur, au-dessus d’un autel, se trouve un Christ en croix entouré par une statue de Notre-Dame des Sept Douleurs (à droite) et l’allégorie d’une âme purifiée par les flammes et soutenue par un ange (à gauche). L’inscription suivante figure dans le bas de la composition : « Vous au moins chers amis et tendre parens acordez nous votre assistance et de ces brasiers devorans obtenez nous la délivrance ». Ces trois sculptures sont attribuées à Henri Maître Jacques de Longwy et ont été réalisées vers 1755. Le charnier a depuis été implanté dans un espace vert sur lequel se trouve un tilleul, arbre de paix.
Classement comme monument le 15 décembre 1970