Curiosité peu commune dans la région, une plaque de marbre avec des inscriptions latines gravées se trouve enchâssée, sur le portail monumental de l’église paroissiale Notre-Dame d’Étoile, afin d’en assurer une conservation éternelle.
Cette charte des libertés, visible par tous, fut gravée le 21 février 1244 sur le tympan nord du porche de l’église. Cet affichage public témoigne de la générosité du comte Aymar III de Poitiers (fils du comte de Valentinois) et des privilèges accordés aux villageois d’Etoile, à savoir, les dispenser de toutes redevances directes. Cet acte de franchise fut signé sur la place de l’Eglise (anciennement place du Mauvais Conseil) et certifié par une dizaine de témoins devant le représentant d’Etoile, Pierre Bontos (le bailli). Par cette charte, le comte Aymar III rassembla vraisemblablement une partie des habitants à sa cause dans son conflit contre l’évêque, l’un des points forts de sa lutte ; l’autre étant la position de carrefour du bourg, lieu stratégique. Cette charte lapidaire doit vraisemblablement être à l’origine de la devise d’Etoile "Non licet omnibus" (il n'est pas permis à tous).