Joseph André est né le 14 mars 1908 à Jambes. Il sera ordonné en 1936 après des études au Grand Séminaire de Namur. D’abord instituteur au Petit Séminaire, il deviendra en 1941 vicaire d’une paroisse populaire de Namur : St Jean-Baptiste.
En 1942, alors que la politique anti-juive allemande s’accentue en Belgique occupée - notamment avec l’obligation du port de l’étoile de David et les déportations vers l’Est – un Juif allemand ayant fui Anvers demande de l’aide à l’Abbé André. Lui ayant porté secours ainsi qu’à sa famille, débute un véritable réseau d’aide aux familles juives.
L’Abbé fournissait le refuge pour des enfants juifs avant qu’ils ne soient envoyés dans des familles d’accueil. Cette organisation de secours ainsi que les nombreuses familles ayant protégé des enfants ont ainsi sauvé la vie à plusieurs centaines d’enfants juifs durant la guerre.
La « Maison des œuvres paroissiales » ou « Home de l’Ange » - situé place de l’Ange à gauche de cette plaque – se trouvait à quelques mètres de l’Hôtel d’Harscamp qui abritait la Kommandantur. En 1944, alertée par les mouvements fréquents, la Gestapo tente d’arrêter l’Abbé André. Celui-ci se cachera à temps. A chaque alerte, les enfants fuient par les toits vers les maisons voisines.
L’Abbé André sera reconnu « Juste parmi les Nations » par l’Institut Yad Vashem le 25 octobre 1968.
Après la guerre, l’Abbé André continue d’aider ceux qui sont dans le besoin : Hongrois après la répression de la Révolution de 1956, travailleurs étrangers de toutes origines, anciens détenus … trouveront refuge au « Château de l’Horloge » à Bomel.
Devenu aumônier de la prison de Namur, il sera d'une grande aide aux détenus. Il s’éteindra en 1973 dans son bureau de la prison.
De nombreux Juifs et Musulmans seront présents à ses funérailles durant lesquelles le Kaddish sera lu.