En contrebas de la route reliant Stoumont à La Gleize, à l’entrée d’un bois de hêtres et proche du château de Froidcourt, se place la chapelle Sainte-Anne. Ce ravissant édifice, récemment rénové, a été bâti en moellons de grès et calcaire, probablement à la fin du XVIe siècle. C’est en effet à cette époque que remonte la plus ancienne mention de la chapelle. Celle-ci fut fortement agrandie en 1666 par la réalisation de la nef actuelle puis restaurée en 1909. Éclairé par deux travées de baies cintrées au maigre encadrement de calcaire, le vaisseau de plan rectangulaire est accessible par une porte cintrée précédée d’un auvent. La partie supérieure de la façade d’entrée a été essentée d’ardoises, de même que le pignon arrière. Cette pratique consiste à recouvrir les façades d’ardoises dans le but de protéger le bâtiment des intempéries et de lui offrir un bouclier thermique qui limite les pertes de chaleur vers l’extérieur. La toiture est surmontée d’un clocheton hexagonal, coiffé d’une courte flèche, elle-même piquée d’une croix en fer forgé. À l’intérieur, le sanctuaire conserve un autel majeur du XVIIe siècle tandis que les autels latéraux et les bancs de communion datent du XIXe siècle. Les bancs et stalles, du XVIIIe siècle, voisinent avec des statues d’époques différentes, en bois polychrome : une sainte Anne Trinitaire, de la fin du XVIe siècle ainsi qu’un Christ en croix, un saint Éloi et un saint Roch du XVIIe siècle.
Classement comme monument et comme site le 4 novembre 1976