La chapelle Notre-Dame auxiliatrice du Triolet

Cette construction mentionnée en 1720, qui ne semble pas homogène, affiche à l’extérieur une architecture des XVIIe et XVIIIe siècles. Son nom, Triolet, signifierait petit tilleul. Les parements de la nef et de l’abside ont été cimentés et l’ensemble est surmonté d’un clocheton ardoisé. Sur la façade en pierre bleue se trouve un fronton involuté qui repose, par l’entremise d’un attique, sur des pilastres. Cette façade est percée d’un portail de conception Louis XVI et de fenêtres brisées en grès schisteux sur les côtés du chœur. Sous l’attique se trouve un chronogramme disant « Avec Foy, Confiance, Humilité, accoures tous icy fiévreux et affligés » et renseignant la date de 1756. Au-dessus de l’entrée, une autre invocation millésimée 1750 dit ceci : « Notre Dame consolatrice des affligés priez pour nous ». À l’intérieur on trouve un plafond stuqué de style Louis XVI, dans le chœur. La chapelle est intimement liée à la ferme de la Jouerie toute proche. Cette superbe ferme de la seconde moitié du XVIIIe siècle et du XIXe siècle est dominée par un robuste corps de logis. À coté de la chapelle, une pierre rappelle que Philippe Pieret, censier de la Jouerie, fut assassiné en ce lieu par des brigands le 6 juillet 1666. Lieu de dévotion, la chapelle est la destination d’une procession mariale organisée le 15 août.

Classement comme monument et comme site le 25 février 1983