L'hôtel d'Arenberg

Probablement construit au tournant des xvie et xviie siècles, ce remarquable édifice a été acquis par les ducs d’Arenberg en 1652 puis loué aux magistrats de la ville à partir de 1720. Devenus seigneurs de Braine-le-Comte, ils avaient notamment comme devoir celui de fournir un lieu de réunion aux échevins qui rendaient la justice en leur nom. En 1899, le bâtiment est acquis par la commune de Braine-le-Comte et fait office d’hôtel de ville jusqu’en 1972. Entièrement bâti en pierre bleue d’Écaussinnes, il mêle dans son architecture la tradition médiévale pour la composition de sa façade et des formes inspirées de la Renaissance pour sa décoration. Il est un des rares exemple de ce style d’architecture conservé dans la région. Il s’agit par ailleurs d’un édifice civil ayant bénéficié d’un mode constructif jusque-là réservé aux églises, ce qui lui confère un prestige particulier. Un solide soubassement se termine par un cordon de pierre. La façade, remarquablement structurée, est percée de baies à croisée et s’étend sur deux niveaux. L’influence de la Renaissance se fait surtout sentir sur les trois travées de gauche. Les baies sont séparées par des cannelures antiquisantes et surmontées de frontons triangulaires. La bâtisse est couverte d’une haute bâtière d’ardoises plantée d’un campanile ouvert d’arcades et coiffé d’un bulbe. Il abrite la Bageole, l’ancienne cloche communale héritée de l’Ancien Régime et qui se trouvait autrefois au-dessus de la prison. L’hôtel d’Arenberg accueille désormais des activités à vocation culturelle.

Classement comme monument le 22 octobre 1973