Parcourez les chemins des polders et découvrez la passionnante histoire de la constitution de ce paysage naturel unique de la baie du Mont Saint-Michel. Tout au long de votre promenade dans les polders, profitez également de nombreux points de vue remarquables sur le Mont Saint-Michel.
14 km
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max. 10 m
min. 5 m
38 m
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Style : Découverte |
Zone remarquable et unique, les polders (nom flamand) sont l’oeuvre de l’ingénieur Belge Flamand Mosselmann. Ils forment un paysage typique de la Baie et sont des terres endiguées gagnées sur la mer où chaque ferme est un nom de lieu et chaque enclos possède sa propre culture maraîchère. La poldérisation consiste donc à isoler des terres de l’emprise de la mer au moyen de digues et de les rendre cultivables après les avoir drainées par des canaux. Suite aux travaux de poldérisation, une année était nécessaire pour assécher et dessaler les sols et deux autres afin que les terres puissent être cultivables. Les zones de polders et de marais blanc sont favorables à la culture de carottes, salades, poireaux, ails, oignons, céleris, voire même fraises et kiwis dans le secteur de Cancale. Quelques noms remarquables furent attribués aux polders comme celui de « Teisserenc de Bort », du nom du météorologiste (Inventeur du ballon sonde, il a identifié la stratosphère).
La baie du Mont Saint-Michel est ainsi, de longue date, l’objet de travaux de poldérisation à l’initiative de ses propriétaires riverains. Du VIIIe au XVIIe siècle, les cordons coquilliers déposés par la mer entre la pointe de Château-Richeux et le massif de Saint-Broladre avaient déjà été mis à profit pour endiguer les marais de Dol. À l’Est de la chapelle Sainte-Anne, on distingue encore cette digue qui marque la limite Sud des polders et que l’on désigne sous le nom de digue de la Duchesse- Anne. La digue de la Duchesse-Anne, construite au XIe siècle en granit, s’étend sur environ 20 km. Après la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle l’armée allemande a délibérément inondé en eau de mer les polders, il faut reconstruire et on repoldérise cette fois aussi en rive droite du Couesnon. Un immense projet du Centre d’études des Marées voit alors le jour : séparer la baie en deux bassins, un à l’ouest et l’autre à l’est, et jouer de la marée et du Couesnon, convenablement orienté, vers deux déversoirs pour faire une immense centrale hydroélectrique de marée. Ce projet n’aboutira pas dans son intégralité et sortira des cartons à une échelle plus restreinte avec la construction de l’usine de la Rance, inaugurée en 1966. Les ostréiculteurs et les mytiliculteurs sont nombreux dans la baie du Mont Saint-Michel et actuellement, bien que le naissain vienne toujours de Marennes, l’essentiel de la production française de moules est celle des Hermelles, située au nord du Vivier-sur-Mer. Une activite dans la baie : la chasse En baie du Mont Saint-Michel, l’activité cynégétique se pratique sur le Domaine Public Maritime (DPM) selon divers modes, dont les principaux sont la chasse de nuit au gabion (dans un abri à moitié enterré au milieu des herbus, et devant le gabion, une mare attire les canards), et la chasse à la passée (soir et matin). Les chasseurs sont regroupés au sein de deux associations : l’association des chasseurs de gibier d’eau d’Ille-et-Vilaine et l’Association de chasse maritime de la baie du Mont Saint-Michel. Les deux catégories d’espèces prélevées à la chasse concernent surtout les anatidés. Les plus fréquemment chassés en baie du Mont Saint-Michel sont les sarcelles d’hiver et les canards siffleurs. Ceuxci sont chassés essentiellement en période de migration postnuptiale (de fin juillet à septembre/début octobre), lors des marées de vives-eaux en bordure des bancs de sable et des herbus.