Grâce au chemin du Meunier qui permettait autrefois de relier certains moulins entre
eux, vous rejoindrez Saint-Sauveur depuis Port-Joinville. Au cours de cette randonnée, vous serez également invités à découvrir les richesses naturelles de l’île et de ses biotopes, particulièrement préservés, tels que les marais, les bois et les dunes.
11 km
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max. 28 m
min. 2 m
166 m
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Accessibilité | ||||
Style : Randonnée Public : Randonneurs occasionnels Thématique : Patrimoine |
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Aujourd'hui capitale administrative de l'île, Port-Joinville est également le centre des activités insulaires. L'endroit changea plusieurs fois de nom. Baptisé définitivement « Port-Joinville » en 1846, il fut depuis l'objet de travaux considérables (brise-lames, jetée en arc, port de plaisance, criée moderne ,…).
Ce bourg fut la capitale de l’île jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, il était le lieu de résidence du gouverneur, du procureur fiscal et le siège de la paroisse. C’est aussi dans ce village que fut érigée à partir du XIIe siècle l’église paroissiale de Saint-Sauveur, unique église de l’île jusqu’au XIXe siècle. Son clocher devait à l’origine être coiffé d’un toit approchant l’actuel, mais il fut surmonté à la fin du Moyen-âge d’une flèche effilée, semblable à celles qui ornent les églises du pays de Monts. Elle était visible à une grande distance et servait d’amer aux navigateurs. Le 2 novembre 1953, au cours d’un orage particulièrement violent, la foudre frappa la flèche qui s’embrasa et s’écroula sur l’édifice. Après cet évènement, un toit simple à quatre pans fut reconstruit sur le clocher. Enfin, l’ensemble de l’église fit l’objet d’un programme de restauration conséquent de 2012 à 2014.
Le paysage de l’île est aujourd’hui dominé par la lande et la friche. Mais le sol islais, quoique peu fertile, porta jusqu’à la Première Guerre mondiale de nombreuses cultures, permettant aux habitants de garder une certaine autonomie vivrière. Comme presque tous les hommes étaient marins (au cabotage jusqu’au XIXème siècle puis à la pêche) et qu’ils étaient absents de l’île la majeure partie de l’année, les travaux agricoles incombaient aux femmes. Les terres fertiles se trouvaient à une certaine distance de la mer, elles étaient mises en exploitation pour une production de céréales (principalement blé-froment) selon un cycle biennal. Seule environ la moitié de l’île était mise en culture. Les landes qui entouraient l’île étaient abandonnées à la pâture des chevaux et des troupeaux de moutons. Sur la côte nord-est s’égrainent 5 marais en arrière de la dune (la Guerche, le Marais Salé, La Gorelle, l’Ilia et le Marais de la Croix). Ils sont situés au plus bas de l’île, recueillent par gravité les eaux de ruissellement de la moitié du territoire insulaire et les stockent avec parfois des pénétrations d’eau marine. Ils furent vraisemblablement aménagés par les moines dès le XIème siècle et servirent jusqu’au XXème siècle de prairies utilisées pour la production de foin, pour l’élevage ou pour l’agriculture.