Découvrez la riche et surprenante histoire de Villedieu-les-Poêles, ancienne commanderie prospère au Moyen-Âge devenue cité du cuivre. L’architecture de la ville, épargnée des bombardements de 1944, témoigne de l’activité artisanale présente dès le 13e siècle avec les dinandiers puis les fondeurs et les dentellières.
1.6 km
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max. 127 m
min. 112 m
8 m
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Styles : DécouverteEn ville Publics : FamillePersonnes à mobilité réduitePersonnes âgéesAccessible avec landeau/poussette Thématique : Historique |
Départ depuis l'Office de tourisme situé au 8 Place des Costils. Dirigez-vous ensuite en face, vers la médiathèque. Pour cela, traversez la route et ses deux parkings.
A l'intersection, tournez à gauche vers le pont.
Restez sur le trottoir de gauche, de façon à emprunter la ruelle menant vers le Parc de la Commanderie
Tournez ensuite à gauche sur la rue Taillemache, de façon à reprendre le bourg
Restez sur le trottoir de gauche. Attention, celui-ci est plutôt étroit et il y a beaucoup de passage sur cette artère de la ville. Soyez vigilants !
Cela implique de traverser la rue du Pont Chignon
Dirigez-vous vers l'église et traversez la Place des Chevaliers de Malte afin de reprendre la Place de la République.
Revenez ensuite sur vos pas en descendant, jusqu'à hauteur de la Cour du Foyer
Descendez la ruelle pour rejoindre les quais
Descendez ensuite jusqu'à la Place du Pussoir Fidèle
Dans ces anciennes halles à blé en granit du Gast extrait des carrières proches de Saint-Sever dans le Sud du Calvados, s'est installée la médiathèque.
Le pont de pierre constituait l'une des trois entrées de la ville. Jusqu'en 1836, il séparait les communes de Villedieu-les-Poêles, Saint-Pierre-du-Tronchet et Saultchevreuil. Villedieu en tant que commanderie hospitalière avait le statut de Terre Sainte. Les débits de boissons devaient fermer avant 20h. Aussi, le quartier situé de l'autre côté du pont a longtemps eu la réputation d'être très animé !
Observez les nombreuses maisons bourgeoises en granit du Gast et en pierre de la Butte Pagnier datant des XVIIIème et XIXème siècles. Le numéro 22 est représentatif de Villedieu par ses persiennes claires typiques de Villedieu, sa cheminée massive en granit et ses lucarnes. Le numéro 20 est un modèle d'utilisation de la pierre de la Butte Pagnier.
Le parc de la commanderie fait partie de ce que l'on appelait l'île Bilheust, ou l'île de la commanderie. Cette île a été créée grâce au canal de dérivation creusé par les hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. En longeant le canal sur votre gauche, vous arrivez jusqu'à son bief d'entrée. Ce canal a asséché la zone de l'île et ainsi permis l'installation de bâtiments de la commanderie. La maison que vous apercevez à l'opposé du parc, devant la cheminée de la fonderie, est l'ancienne maison du commandeur. Grâce à son plus intense courant, ce canal a aussi favorisé l'essor de nombreuses activités. Il actionnait les deux moulins banaux de la commanderie. Il était le coeur de l'activité du cuir. Tanneurs et mégissiers utilisaient l'eau et son courant pour laver et décanter les peaux. De nombreux séchoirs à peaux subsistent encore dans la ville tel celui restauré à l'entrée du parc.
Entre les XVIIIème et XIX siècles, tanneurs et mégissiers utilisaient l’eau et son courant pour laver et décanter les peaux. Il y avait jusqu’à 30 tanneurs établis le long des rives de la Sienne. De nombreux séchoirs à peaux subsistent encore dans la ville. Celui-ci a fait l’objet d’une restauration.
La commanderie de Villedieu est un ordre religieux. Elle trouve son origine, dans le don d'un domaine de 12 hectares fait par Henri Ier Beauclerc à l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, en récompense des services rendus par les hospitaliers aux Croisés lors de la première croisade. La commanderie, lieu où habitait le commandeur, est située sur l'Île Bilheust (Parc de la commanderie). Un hôpital est fondé, vite complété par une église, la chapelle Saint-Blaise, le moulin banal et les fours banaux. La commanderie tire ses recettes notamment des droits qu'elle perçoit des marchés de Villedieu et de Saultchevreuil, privilège confirmé par le roi Henri II. La commanderie subsiste jusqu'à la Révolution.Tous les quatre ans, la fête du Grand Sacre donne lieu à une messe dans le parc de la Commanderie. La commanderie est aussi le nom donné au bâtiment qui l'abritait, vendu comme bien national à la Révolution.
Construite en granit, l'église Notre-Dame, porte dans son gros oeuvre les marques des XVème, XVIème et XVIIème siècles. Edifiée au XIIème siècle, elle fut en effet ruinée pendant la guerre de cent ans, reconstruite en 1495 puis partiellement détruite après un incendie en 1632. Pour plus de détails concernant ses joyaux et son architecture : n'hésitez pas à demander son flyer à l'accueil de l'Office de tourisme.
La mairie fut construite entre 1862 et 1869. Ce bâtiment, de quatre niveaux de colonnades, flanqué d'un escalier monumental a été conçu ainsi pour affirmer la fonction municipale. Désormais, le pouvoir temporel est détenu par le maire dont la mairie, située face à l'église, paraît aussi imposante que cette dernière.
Malgré sa petite taille, Villedieu a su préserver l'activité commerciale qui la caractérise depuis plusieurs siècles. En 1710, la cité comptait déjà 108 boutiques de commerces divers situées le long de la rue Gambetta et le long des halles (actuelle Place de la République). Au numéro 25, du côté ouest de la place, appréciez la façade du XVIème siècle de l'ancienne auberge Saint Michel. En haut de la place, remarquez la statue de la République érigée sur sa colonne en 1889. Elle rappelle l'engagement républicain des sourdins qui dès les premières heures de 1789 ont soutenu la Révolution Française.
Nos sourdins ont du talent ! La Rue Carnot abrite pas moins d'une dizaine d'ateliers-boutiques d'artisans d'art, dans celui que l'on appelle le Quartier des Métiers d'art. Plumasserie, orfèvrerie, horloger, maroquinerie, chapelière, dentellière, travail du verre, peinture sur bois, arts plastiques, poterie... Et plus encore à découvrir.
Le carrefour de la rue du Docteur Havard et du Général Huard s'appelle le Caquet. C'est ici que les artisans du cuivre recrutaient constamment leur main d'oeuvre : les discussions pouvaient être âpres et bruyantes.
Profitez des marches de la Cour du Foyer pour prendre le temps d'apprécier le site et de vous plonger dans l'étonnante histoire de l'urbanisation de Villedieu. La Cour du Foyer fait partie des nombreuses cours ateliers de Villedieu. Sachez que depuis le début de votre itinéraire, sans le savoir, vous êtes passés devant 15 d'entre elles ! Dans chaque cour vivaient plusieurs familles. Au rez-de-chaussée se tenaient les batteries, à l'étage les habitations. Sur le toit, des lucarnes dotées de potence, servaient à acheminer le bois. Les batteries étaient les ateliers où l'on battait les plaques de cuivre pour les transformer. En 1742, on dénombre 139 batteries. Un peu plus loin se trouvait l'ancien foyer banal. Villedieu ne possédant pas de minerais de cuivre, les poêliers étaient contraints de récupérer de vieux cuivres, de les briser puis de les faire fondre et de les affiner. L'argent récolté par le foyer alimentait la caisse du Trésor de la confrérie.
Au bout de la ruelle, vous vous retrouvez au point où le canal rejoint la Sienne. Pour savourer l'ambiance des quais, prenez l'escalier. En passant sous la passerelle, faîtes attention à votre tête. Au bout, en remontant, vous êtes face à l'une des vues les plus bucoliques de Villedieu. Au premier plan, vous apercevez les restes de cinq lavoirs. Ils ont été restaurés il y une dizaine d'années. Le long de la Sienne et de son canal se trouvent de nombreux lavoirs privatifs. Leur construction a pris essor au cours du XIXème siècle pour combattre les grandes épidémies comme le choléra.
La seule cour où il n'y avait pas de batteur d'où peut-être son nom ! L'atelier accueillait des fondeurs de cuivre et d'étain. En 1791 s'affairaient 27 fondeurs (seize maîtres et onze compagnons). Les fondeurs utilisaient divers alliages à base de cuivre et de plomb ou de zinc. Il y avait plusieurs sortes de fondeurs : les boutonniers-boucliers, les fabricants de chandeliers... La dernière activité connue de cette cour est le moulage de queues de casseroles.
Cet étroit passage qui abritait autrefois un ou plusieurs médecins devait avoir mauvaise réputation. Il est l'objet d'un diction sourdin tristement célèbre : "Qui va aux mières va à la bière !". La bière étant une référence au cercueil en sapin et non au houblon !
Remarquez les gonds de porte, particulièrement voyant dans cette cour. Par le passé, les cours étaient fermées la nuit. Les habitants sont propriétaires de leur cour. Il y régnait un esprit de clan. Lorsque survenait une corvée, l'arrivée d'une charretée de bois, de cidre, tous prêtaient main forte. Au moment des communions, une communiante riche prenait en charge une communiante pauvre de sa cour.
Le terme pussoir est synonyme de lavoir. On raconte que le lavoir communal qui se tenait au fond de cette place était sûr : jamais aucun drap n'y aurait été volé. Aujourd'hui, il abrite un restaurant ainsi qu'un atelier de poterie qui se visite, sur le fond de la place.
- Au sol, suivez les marquages en bronze symbolisant la croix de l'Ordre de Malte
- Des panneaux disposés sur vos étapes vous indiqueront des détails historiques supplémentaires sur l'histoire de la ville
Envie de séjourner sur Villedieu-les-Poêles, de visiter les alentours ? Vous trouverez des hébergements sur place pour une ou plusieurs nuits, ainsi que des points de visite localisés sur la carte.
Pour plus d'infos, consultez notre site web : www.ot-villedieu.fr
Besoin de plus d'infos ? Rendez-vous à l'Office de tourisme, situé au 8 Place des Costils à Villedieu-les-Poêles.
L'Office de tourisme est ouvert toute l'année :
- Du 1er février au 31 mai : Lundi au samedi, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30
- Du 1er juin au 30 septembre : Tous les jours de 9h30 à 13h et de 14h à 18h
- Du 1er octobre au 31 janvier : Mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 ; lundi de 14h à 17h30 ; jeudi de 10h à 12h30
Contactez-nous :
Tél. 02 33 61 05 69
Email. contact@ot-villedieu.fr
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