Il n’est pas de paysage en Picardie qui ne possède une parcelle de la mémoire de la Grande Guerre. Dans la Somme, cette mémoire est plus qu’ailleurs partagée par les différents pays qui ont participé au conflit. Autour de certains sites, les relations internationales qui se sont nouées depuis la fin de la guerre renforcent l’universalité de cette | mémoire. Plus de 32 nations différentes, aujourd’hui souveraines, sont venues participer aux combats sur le territoire de la Somme entre 1914 et 1918. Les Britanniques ont fait appel à leurs colonies du Commonwealth. Les Australiens se battent à Pozières, Le Hamel, Villers-Bretonneux et au Mont-Saint-Quentin, les Néo-Zélandais à Longueval et les Sud-Africains au bois de Delville, les Canadiens devant Thiepval, Courcelette et à Damery. Mais ce sont aussi des Indiens, des Sikhs, des Birmans, des Égyptiens et des Chinois qui ont été poussés dans la bataille. La France fait également venir de ses colonies : Marocains, Algériens, Sénégalais, habitants du Mali ou de Djibouti. Arrivés d’Asie, certains travailleurs indochinois (Tonkinois ou Annamites) sont envoyés sur le front de la Somme.
Les Américains se battent à partir de 1918 dans la Somme à Cantigny, puis à Le Hamel. Au sein même des corps de troupes nationaux, bien des origines apparaissent à travers les noms gravés sur les tombes des cimetières militaires. La Légion étrangère dans la Somme est composée entre autres de Portugais, d’Espagnols et d’italiens.
Dans l’armée allemande, on dénombre de très nombreux soldats polo¬nais ou danois qui ont été enrôlés de force. Fait marquant de ce choc des nations, près de 35 % des soldats américains de la Première Guerre mondiale étaient des fils d’immigrés allemands.
267 m
|
max. 131 m
min. 122 m
9 m
| |||||||||