Refuge du Soreiller et l’Aiguille Dibona - Rando

Depuis 1957, randonneurs et alpinistes font escale au Soreiller avant de se frotter à l'aiguille de la Dibona. Le site est célèbre pour l'escalade et la variété des voies. Rénové en 2014, le refuge a amélioré son confort sans toucher à la convivialité.Au terme de votre montée au refuge, vous aurez l'occasion de vous détendre sur la terrasse ensoleillée en sirotant un jus ou une bière pression, vous apprécierez la vue exceptionnelle sur le vallon des Étages. Au départ du refuge, vous pourrez accéder à de nombreuses voies d'escalades. Le Soreiller possède une capacité de 70 places réparties en différents dortoirs. En hiver, le refuge dispose de 20 places

La Dibona, flèche de granit dressée dans le ciel pur de l'Oisans attire les alpinistes du monde entier. Cet élégant monolithe pyramidal de 300m aux roches saines et agréables, offre en effet une escalade variée et subtile.L'ascension de ces dalles granitiques réalisable en 14 ou 15 longueurs fait époque dans la vie d'un alpiniste. La face sud, la plus attractive et aussi la plus encombrée, est une escalade fine. Pour atteindre le sommet, on chemine par une combinaison de voies : la voie Madier face sud direct, la voie Boell face sud normale, la variante Berthet et la variante Stofer. La voie Madier, 50 ans d'âge et toujours dans le coup, a été partiellement rééquipée (relais sur spits, 2 points par longueur). Le haut de la fissure Madier a été endommagé, le 5C est devenu un 6A assez engagé. La pose d'un gros friend est nécessaire. Descendre par la voie d'Angelo Dibona, 2 ou 3 rappels. 1e ascension : Face sud par A. et J. Boell, A le Ray en 1935. Topo - cartes : TOP 25 3436 ET Meije Pelvoux. "Oisans nouveau, Oisans sauvage" livre ouest, Jean-Michel Cambon Difficulté : D (voie Berthet-Boell), TD (voie Madier) Durée : 6h CULTURE : Angelo Dibona, Portrait Angelo Dibona (1879-1956) est l'un des meilleurs guides de sa générations. Il a ouvert des voies majeures à la Meije et dans les Dolomites. Ce grimpeur exceptionnel, précurseur de l'escalade moderne aime avant tout les grandes faces. Au cours de ses grandes années entre 1908 et 1914 on le retrouve partout du Dauphiné au Mont-Blanc. En 1913, le 27 juin, dans des conditions hivernales, il gravit en toute candeur, en 3sup le Pain de Sucre du Soreiller, une aiguille jugée alors infranchissable qui deviendra après des années de polémiques la Dibona. Angelo Dibona s'offrait àn 37 ans la voie normale... Le "Diable de Dolomites" repart vers d'autres aventures alpines laissant son nom à cette aiguille emblématique de l'Oisans.

L'artiste Floraine Sintès prend de l'altitude en refuge. Apprendre à lire ces territoires de montagne dans leur diversité, multiplier les regards que l’on y pose en bousculant les habitudes, en complétant l’approche sportive par une approche sensible.Organisé par l'association l'Envers des pentes, des artistes créé en altitude le temps d'une pause en refuge. Démarche artistique : « Le travail de Floraine Sintès (se) joue d’infiltrations, de parasitages et d’adresses. Ses interventions, installations, objets-script ou protocoles travaillent (avec) leurs contextes spéci- fiques de diffusion, aux marges des expositions. Ses oeuvres sont autant d’indices et de preuves d’occupations, usages et fonctions des espaces, passages des personnes morales et physiques qui tiennent, maintiennent et soutiennent ou traversent les structures de diffusion. Elle opère par le parasitage de formats normés, ré-utilisant, ré-adressant en miroir, déplaçant, re-montant langages et protocoles existants. Chaque oeuvre (se) joue de personnages, aux rôles et fonctions, réel·lles ou fictif·ves, « fausse·s ami·es » ou réelles allié·es appartenant à un scénario (en)potentiel. Ses objets ambigus se questionnent sur comment s’adresser, créer des zones de contact, du lien, de l’atta- chement hors de rapports cosmétiques, ainsi que la violence des systèmes de compensation tout en jouant d’impostures. » Note d'intention pour la résidence : « Floraine Sintès souhaite investir ce temps de résidence au Parc Naturel des Écrins pour mener un travail de recherche, d’écriture, et de vidéo autour des questions d’espace protégé/ préservé/à préserver. Elle souhaite s'intéresser aux réglementations mises en place, adoptées autour de la charte “parc national”. Elle étudiera ce que permet et induit cette labélisation, qui la définit, la vote et la délivre ainsi que ses applications sur le terrain. Ce sont les discussions et entretiens avec les gardien·nes du refuge, les visiteur·euses qui seront la matière même du travail vidéo avec comme point de départ de discussion la charte sur les missions et protections. Qu’est ce qu’un espace préservé, à préserver, comment et par qui est-il sélectionné et délimité? Qui en sont les garant·es, les gardien·nes? »