Jolie petite ville de caractère, Stenay vous invite à découvrir ses multiples trésors à travers trois circuits thématiques balisés. Le circuit pédestre "Jardins et voies d'eau" vous mène à travers les rues, passerelles et ruelles bordés de murs de pierre longeant les jardins, dans la prairie suivant la Meuse, le canal ou de petits ruisseaux.
1 - Le port de plaisance (Rue du Port) Sur un bras de la Meuse et en aval du bief du moulin, il fut port de commerce avant d’être port de plaisance. On y chargeait les péniches de petits gabarits : produits de la forge, foin, bois… pendant que d’autres apportaient grain, charbon, ardoises, poissons de la mer du nord ; ces derniers étaient fumés sur l’île de la « saurerie », aujourd’hui aire d’accueil et de services pour les camping-cars. L’actuelle capitainerie abritait l’ancien abattoir jusqu’en 1989.
C’est aux abords du ruisseau des Minimes et dans ces ruelles qu’étaient installés les tanneurs : les peaux d'animaux étaient rachetées à l’abattoir ou aux particuliers pour la production de cuir. Nettoyées, poils et surplus enlevés, les peaux passaient au trempage dans le tan - tanin issu du chêne - puis lavées et séchées. Ici se trouvaient également les chènevières où l’on cultivait et transformait le chanvre pour le tissage.
Les potagers ont été établis soit hors de la ville, soit sur les terrains militaires désaffectés après le démantèlement des fortifications au XVIIè Siècle. Ces petits jardins vivriers protégés de murs de pierres s’élargissent en terrains maraîchers lorsqu’on s’approche de la Meuse. Ici se trouvent les terrains du dernier maraîcher de Stenay, présent sur le marché de Stenay tous les vendredis matins.
L’appareillage défensif de la ville, obligeant le regroupement des habitations à l’intérieur des murailles, limitait le développement des jardins. Nous sommes ici au pied des remparts ouest. C’est là que nos trois circuits se séparent : le jaune entre dans la vieille ville, le rouge longe les remparts tandis que le bleu poursuit la visite à travers les jardins en bordure du fleuve.
C’est en suivant ce petit sentier public suivant le ruisseau des Minimes - dont la source est captée pour alimenter le lavoir du même nom - que vous pourrez visiter le petit atelier de poterie LaloCéram et admirer le superbe jardin horticole d’Armelle.
Descendante d’une lignée d’horticulteurs installés ici depuis 1924, Armelle vous invite librement à la flânerie dans son jardin. Vous entrez ici au royaume des plantes olfactives, tinctoriales, médicinales et comestibles, se mêlent aux multiples vivaces et annuelles, à feuilles caduques ou persistantes, fleurissant tour à tour à partir de mai vers une explosion de mille couleurs de juillet à septembre. Son jardin est ouvert tous les jours sauf le dimanche. L’entrée est gratuite et Armelle vous indiquera où ressortir par la rue du Clos. En cas de fermeture, faire demi-tour et accéder au quartier du clos par la rue Basse des Remparts.
Ancien parc d’agrément privé, il fut vendu dans les années 60 pour y construire l’actuel lotissement.
C’est en 1872 que débute la construction du canal de la Meuse qui sera reliée à celui des Ardennes, de la Moselle et de la Saône. Le Canal de la Meuse monte vers le Nord quittant le canal de la Marne au Rhin à Troussey dans la Meuse pour rejoindre la Belgique par Givet dans les Ardennes, soit 272 km. Il s’élargit ensuite vers la Hollande par Namur, Liège, Maastricht et Rotterdam. La portion française permet la navigation de péniches de 300 tonnes, à l'origine tirées par des chevaux, puis par des tracteurs et enfin par les péniches automotrices. Il est aujourd’hui principalement fréquenté par la plaisance.
Entre Dun, situé à 12 km au Sud de Stenay et Pouilly à 10 km au nord, la vallée de la Meuse est particulièrement riche de par sa faune et sa flore. Classée Natura 2000, on y entend au crépuscule de mai le râle des genêts, et il n’est pas rare de voir s’envoler le courlis cendré, oiseaux endémiques se reproduisant dans ce coin de vallée chaque année au printemps. D’autre oiseaux seront ici plus faciles à observer comme la sterne, l’hirondelle de rivage, le cygne, le foulque, la poule d’eau et nombreux couple de canards cols verts.
L’écluse classique est un système hydraulique permettant aux bateaux de franchir la dénivellation d’un bief au suivant. Elle comporte un système de portes en amont et en aval, pour permettre aux bateaux de franchir l’écluse. En s’ouvrant successivement, on évite que toute l’eau du bief amont se vide vers l’aval. L’écluse régulatrice sert à gérer le niveau d’eau du canal.
Le barrage à aiguille inventé par Poirée en 1834. Il consiste en un rideau de madriers (ou aiguilles) mis verticalement côte à côte et barrant le lit du fleuve. D’une section de 8 à 10 cm et longs de 2 à 4 m selon les barrages, ils viennent s’appuyer contre un butoir au fond et sur une passerelle métallique pouvant pivoter en cas de crue pour laisser le libre passage aux eaux. La manipulation des aiguilles est un travail fastidieux, long et dangereux. Ce type de barrage est désormais remplacé par des techniques plus modernes et automatiques.
On retrouve ici de ruisseau des Minimes que nous avons vu naître au Lavoir du même nom où est captée sa source et que nous avons longé pour nous rendre au Jardin d'Armelle. Il alimente les jardins des maraîchers avant de se jeter ici dans la Meuse.
Reconstruite à l’emplacement de la passerelle métallique détruite en 1940 qui faisait partie intégrante du halage pour le hissage des péniches non motorisées, sa récente reconstruction en bois a maintenant une fonction purement touristique et esthétique.
31ème écluse après Troussey en amont, on remarquera l’indication des distances reliant Stenay à l’ensemble de ses villes françaises et européennes par les canaux. D’après l’éclusier actuel, ces indications ont été peintes par son prédécesseur dans les années 60.
Un premier moulin est signalé à Stenay dès 1239, mais son emplacement n’ est certifié qu’en 1421. Ce grand moulin construit au XVIIIe siècle possédait plusieurs roues et servait pour les grains, les planches, le tan et l’huile. Le moulin à grain fonctionna jusqu’en 1914 pour transformer le blé en farine. Aujourd’hui, il accueille et héberge les touristes dans ses appartements de style Napoléon III.
A l’emplacement du bastion de France (Plan 2), ce parc aujourd’hui communal, fut aménagé après 1835 par le maître de forge devant sa maison d’habitation (aujourd’hui centre socioculturel). L’imposante bâtisse séparait le jardin privatif de l’usine qui fonctionna de 1776 à 2005 (soit 229 ans !).
Le bâtiment fut construit en 1545 pour servir de magasin aux vivres à la citadelle. Il devint malterie en 1879 avec ajout d’un étage et de deux tourailles pour le séchage de l’orge germée. Le Musée de la Bière y est installé depuis 1986. Il s’étend sur 2500m² avec plus de 300 000 objets brassicoles. Côté rue du Moulin, un jardin de plantes aromatiques pouvant être utilisées pour la fabrication de la bière est ouvert à la visite libre.
Au bout du sentier, tournez à gauche rue Laennec pour rejoindre la rue du Moulin.
Prendre à gauche l'impasse Dagobert
Vue sur le moulin à aube et sur sa roue. De là, rejoindre le port et la capitainerie où se trouve le bureau d'informations touristique, point de départ des trois circuits découverte de la ville.