Départ de l'église de Saint Girons d'Aiguevives.
La Boucle des Trias, entre les communes de Saint-Girons et Saint-Vivien réserve aux promeneurs de belles découvertes paysagères et patrimoniales.
Le vignoble, qui est prépondérant sur le territoire, impose ses longues perspectives symétriques. Sur les coteaux, les multiples parcelles de vignes aux orientations de rangs et aux pentes différentes, procurent au paysage un effet de marqueterie. Le vin produit est commercialisé sous l’Appellation Blaye-Côtes de Bordeaux. Vous apprécierez ce paysage de vignes depuis de nombreux points de vue, surtout depuis les coteaux de Saint Vivien.
Le patrimoine révèle ici différents visages. Il est monumental et religieux comme à Saint-Christoly de Blaye avec l’église romane qui dresse sur le bourg, depuis le XIIème siècle, son clocher massif. Il est industriel avec l’ancienne Manufacture de chaussures de Saint-Christoly ou la Cave coopérative de Saint Vivien.
Il est surprenant avec le château Jussas et son architecture en partie médiévale ou encore le Château Le Virou, ancien monastère désormais propriété viticole, qui prédomine le village de Saint Girons d’Aiguevives, dont la légende dit qu’un souterrain bouché servait de cave à vin et irait jusqu’à Blaye !
Les moulins, puits, lavoirs, présents sur le circuit, constituent enfin ce petit patrimoine rural qui participe à l’identité de nos campagnes.
22 km
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max. 77 m
min. 22 m
155 m
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Point de départ depuis l'église Reconstruite entre 1853 et 1860 sur les plans de l'architecte Jean-Edouard Bonnore, l'église conserve l'ancien sanctuaire dont l'emplacement actuel est le chœur. Ce dernier, décora par Terral, est de style gothique flamboyant caractérisé par sa voute d'ogives. Le clocher-porche abrite deux cloches dont l'une date de 1608. Une partie des vitraux est réalisée par Gustave-Pierre Dagrant entre 1860 et 1900, peintre verrier dont la fabrique se situait à Bordeaux. A gauche du clocher vous découvrirez une croix de cimetière placé au sommet d'un fût de pierre. En partant du bourg vous remarquerez l’ensemble mairie-école à l’architecture très particulière pour la région. Elle rappelle les bâtiments que l’on retrouve dans le nord de la France ou en Belgique.
Au loin se dessine la silhouette d’un ancien moulin à vent. La tour du moulin est, dans notre région, toujours cylindrique. L’épaisseur des murs combinée à une hauteur de construction réduite procurait au moulin sa résistance notamment contre le souffle du vent. L’intérieur comportait une partie supérieure réservée à la machinerie et aux meules, et un rez-de-chaussée habitable, utilisé notamment comme lieu de stockage pour les grains.
Vous arrivez au hameau de « Coudurat », qui a conservé son puits couvert que vous allez découvrir. Bâti en pierre de taille sur un plan circulaire, il est recouvert d’un dôme qui protège la précieuse ressource en eau. Fréquent en Haute-Gironde, ce modèle est couramment appelé puits gabaye.
Arrivant dans le bourg de Saint Christoly de Blaye vous découvrez l'église inscrite aux Monuments Historiques de puis 1926. De la petite église du XIIème siècle, il ne reste que la première travée ouest supportant le clocher. Construite sur un plan en croix grecque, après la destruction de l’église primitive pendant la Guerre de Cent Ans, l’église est complètement transformée au cours des XVème et XVIIIème siècles. Des fresques murales ont récemment été mises au jour. Pour découvrir l'intérieur, demandez les clés à la mairie). Plus loin en sortant du bourg vous passez devant l'ancienne manufacture de chaussures. Fondée au début du XXème siècle c'est à partir de 1914 que la petite usine comprend un bâtiment en brique et en pierre de taille (donnant sur la rue), avec au rez-de-chaussée un magasin de commerce. A l’arrière l’atelier de fabrication se déploie sous une couverture en sheds, complétée en 1930 par une grande usine réalisée en partie en béton armé. Depuis 1960, la fabrication de pantoufle charentaise est abandonnée.
Profitez de ce point de vue sur le vignoble de Saint Vivien de Blaye. C’est sous l’appellation Blaye-Côtes de Bordeaux que le vin produit sur ce territoire est commercialisé. A l’échelle du canton, le vignoble est exploité majoritairement sur de petites exploitations d’environ 15 hectares localisées en plaine ou à flanc de coteaux.
Son originalité est d’occuper l’emplacement d’un ancien monastère des Carmes Déchaussés. Il n’échappa pas à la tourmente provoquée par la révolution et le 5 mars 1791, il fut vendu aux enchères publiques. Le Virou sera tout d’abord transformé en propriété d’agrément par Jean Delbos et sa femme, puis en propriété viticole par son petit fils, héritier du domaine en 1859. Il demeura dans la même famille jusqu’en 1919. On peut encore apercevoir l’ancien portail du monastère.