Autour de Comblain-au-Pont - Promenade 6 : Géromont - Carrière souterraine - Comblain-la-Tour - Maison Neuforge

Légende : Le Pré de la Blanche Damoiselle. Ses apparitions dans la campagne de Géromont, au lieu dit "Tibié-ri", effrayaient les voyageurs et les villageois obligés de passer par là. Un matin, un paysan s’aperçut que le ruisselet coulant dans sa prairie, sise à cet endroit, avait été détourné et irriguait maintenant le pré adjacent. Le soir, notre paysan vit le propriétaire du pré voisin partir pour la campagne en portant une houe sur l’épaule. Le fermier lésé, qui était fort comme un arbre et se gaussait des apparitions, se déguisa en blanche damoiselle, alla surprendre au travail et rosser d’importance son peu scrupuleux camarade, déguisé, lui aussi, de la même façon. Le paysan fautif parvint finalement à échapper à la fureur de son ami et à regagner le village où il raconta la mésaventure dont il venait d’être victime de la part de la blanche damoiselle.

Continuer le large chemin qui descend vers la carrière souterraine en suivant les rectangles vert-blanc-vert. Table de pique-nique et bancs. Les bancs de grès alternent avec de minces lits plus argileux et pendent vers le sud. La carrière du Petit Banc a été exploitée à partir de 1935 afin d’extraire un banc de grès de bonne qualité et d’une épaisseur de 2 m. On y produisait essentiellement des pavés. A gauche de l’entrée, la porte ouvrait sur la poudrière. A droite, le remblai va accueillir prochainement le nouveau mur géologique, une échelle stratigraphique de 54 m, composée de pierres naturelles provenant des formations géologiques du pays. Un mètre représentera 10 millions d’années.

Admirer la ligne d’horizon marquée par une pénéplaine, c'est-à-dire un relief « raboté » par l’érosion et ramené sous forme de plaine du niveau de la mer. Celle-ci a été soulevée en « plateau » au cours du Mésozoïque (ou ère secondaire) qui s’est étendu il y a 250 à 65 millions d’années. Une série de replats marquent les anciens tracés de la rivière : il s’agit des terrasses fluviales de l’Ourthe. En bas, la plaine alluviale, inondable en période de crue. L’érosion de la vallée de l’Ourthe et son encaissement sont essentiellement d’âge quaternaire.

La Blanche Demoiselle: Des “dames” et des “demoiselles blanches” se montraient parfois, le soir, le long des falaises au pied desquelles coulait une rivière. Le passage des barques était toujours dangereux en ces endroits : la croyance voulait que ces jolies créatures appartiendraient - ainsi que le trésor immense qu’elles détenaient - aux jeunes nautoniers qui parviendraient à saisir un pan de leur traîne. Voilà pourquoi les tentatives de capture furent nombreuses mais aussi, pourquoi il y eut tant de naufrages et de noyades.

Sur votre gauche, la statue du jazzman rappelle le célèbre festival dont l'origine se situe à la fin de la deuxième guerre mondiale, lorsque la 1ère armée américaine se reposait. L'un des G.I., Joe Napoli, gardait un tellement bon souvenir de la région qu'il y revint à partir de 1955 et mit sur pied le premier festival en 1959 pour aider le curé à remplacer le toit de l’église. Le Festival accueillit les plus grands noms du jazz et subsista pendant 8 ans. Il a été relancé par un nouveau comité depuis 2009, le premier week-end de juillet. Cette statue est l’œuvre de l’artiste liégeois Georges Paulus. Son inauguration a eu lieu en 1964, au cours du 6e festival.

Aux abords de Comblain, vue sur les rochers du Cisaiwe et de la Tour Saint-Martin. Dans la deuxième maison à l’entrée du village, naquit Jean-François de Neuforge. A cet endroit, s’amorçait le pont qui a laissé son nom à la localité. Enfin, le pont de Comblain, ouvrage en bois, est déjà mentionné en 1454 et a laissé son nom à la localité. Il fut détruit, non par les belligérants comme le dit la tradition, mais par les glaçons et les eaux grossies (1794 ou 1795). Il ne fut remplacé que par un passage d’eau (place Neuforge), supprimé seulement un siècle plus tard, en 1895, lors de la construction du pont du vicinal.