



A l’origine est fondé en 1641 un asile connu comme l’asile d’aliéné de Charenton. Y sont accueillis les « aliénés », « maniaques », et « imbéciles ». Puis l’accueil a été élargi, comme pour tous les hospices, avec des réfractaires à l’autorité publique et personnes adressées par lettre de cachet.
Vétuste, l’asile est reconstruit au 19e siècle selon les plans d’Emile Jacques Gilbert 1793-1874 qui est aussi l’auteur de l’hôtel Dieu de Paris.
Les bâtiments s’étagent en terrasses successives qui suivent la pente du terrain jusqu’à la Marne, ces bâtiments reliés entre eux par des rampes inclinées. Les différents quartiers s’organisent autour de cours à portiques aux arcades grillagées.
L’hôpital doit son nom au médecin aliéniste Jean-Etienne Esquirol 1772-1840. Disciple puis successeur de Philippe Pinel à la Salpêtrière, il prend ensuite la direction de la maison de Charenton. Il professe une nouvelle méthode de soins aux malades, non plus basée sur l’enfermement mais sur la thérapeutique.
L’Arche des bâtiments relève de cette conception, l’idée étant que le cadre de vie, et une plus libre circulation des patients peut influencer favorablement la guérison.
Sa statue trône dans une niche située au centre de l’escalier à 2 rampes menant à la chapelle.
Le patient le plus célèbre de l’hôpital est sans doute le marquis de Sade qui y séjourna de 1803 jusqu’à sa mort en 1814.