
Les nombreuses ruines que vous croisez témoignent de l’intense activité qui régnait ici par le passé. En amont du Pont Perroud vous pouvez voir l’ancien barrage, et en aval la Chaille qui s’engouffre dans les gorges. Les ruines des barrages et moulins sont les témoins de la volonté des hommes de réguler la rivière et d’en exploiter l’énergie.Dès le Moyen-Âge, les paysans du Haut-Jura se tournèrent vers le travail du fer, principalement la clouterie, en tant qu’activité complémentaire. Ce n’est pourtant qu’au XVIème siècle que cette activité commença à utiliser la force hydro-motrice des rivières pour développer la production. La plus ancienne concession de « décours d’eau » archivée par l’abbaye de Saint-Claude – qui louait les terres aux paysans – remonte à 1597, et mentionne un moulin situé sur le Bief de la Chaille.Cependant, le débit parfois très variant des cours d’eau du Haut-Jura, souvent insuffisant pour actionner de grosses machines, ne permit pas par la suite l’essor d’une véritable industrie métallurgique comme dans le reste de la Franche-Comté. Sans compter que la raréfaction du bois due à sa surexploitation, qui semble difficile à imaginer quand on voit les forêts jurassiennes aujourd’hui, rendait le chauffage des forges plus difficile.