Gavaudun, dans la vallée de la Lède

Saint-Avit est un village très pittoresque implanté sur une terrasse en rive droite de la Lède, surplombant les prairies du fond de la vallée. Les maisons sont groupées autour de l'église romane datant des XIIIe-XVe siècle. Petits murets en pierres sèches et potagers traditionnels soulignent le pied du village.

L'église romane Saint-Sardos de Laurenque, également connue sous le nom de Sainte-Marie fut d'abord une annexe du prieuré de Saint-Sardos dont il reste les ruines au sud du hameau de Laurenque. Elle prit le nom de ce dernier au XVIIe siècle, et devint alors officiellement l'église paroissiale. Les deux églises ont souffert des guerres de religion et seule l'annexe du prieuré a été restaurée. Le portail, dépourvu de tympan, est le plus ouvragé des églises locales. Les six chapiteaux du portail sont ornés de lions, d'oiseaux stylisés, d'un personnage accompagné par un quadrupède, et d'une scène du Nouveau Testament, probablement la Tentation du Christ.

Les vestiges d'un ancien prieuré dépendant de Saint-Sardos sont visibles sur la commune de Gavaudun, dans le hameau de Laurenque, probablement bourg primitif de Gavaudun. Les vestiges se composent d'une partie de l'église prieurale, de l'enclos en pierre et d'un pigeonnier. Parmi les ruines de l'église, on distingue surtout l'ancienne tour-clocher et ses contreforts. Le prieuré de Saint-Sardos Laurenque est attesté en 1153 comme appartenant à l'abbaye bénédictine de Sarlat. Détruit pendant la Guerre de Cent Ans, l'ensemble, est reconstruit à la fin du XVe siècle - début XVIe siècle. Les ruines qui demeurent aujourd'hui sont inscrites à l'inventaire des monuments historiques.

Le site, dont les plus anciennes fortifications datent des XIe et XIIe siècles, s'élève à une trentaine de mètres au-dessus de la vallée, à la frontière de l'Agenais et du Périgord. Sa situation favorise l'implantation d'une place forte dès le haut Moyen Âge. Des hérétiques, les Henriciens, y trouvèrent refuge et furent assiégés, en 1165 par Jean d'Assida, évêque de Périgueux, qui rasa une partie du château en signe de victoire. Le lieu d'implantation étant étroit (100 mètres de long sur 10 à 15 mètres de large), une partie des remparts est construite sur le vide par un système d'encorbellement. Le donjon est aménagé à l'extrémité du site, au bord de l'éperon rocheux. Le lieu offre un panorama remarquable sur la région.