
En dehors des lessives hebdomadaires, la grande lessive ou « bugée » ne se faisait qu’une fois l’an et les femmes se réunissaient pour l’occasion. Après avoir fait bouillir le linge dans une « ponne » avec de la cendre, elles se rendaient au lavoir pour rincer la « bujaille ». Installées dans une selle pour se protéger les genoux et armées d’un battoir pour essorer le linge, les discussions allaient bon train autour du lavoir de la fontaine des morts, appelé ainsi car situé en contrebas du cimetière. La journée s’achevait souvent par un repas et la « bugée » devenait alors presqu’une fête populaire, « une fête des femmes », comme les plus optimistes la qualifiaient. Le 9 août 1837, le conseil municipal de Ste-Pezenne achète un terrain de trois ares pour ledit lavoir. Grande satisfaction des laveuses qui ne sont plus obligées de descendre jusqu’à la Sèvre.