Au coeur du pays roman (Brabant Wallon)

Levez les yeux. Vous verrez un guerrier. Il bat les heures de la journée avec un marteau. Charles le Téméraire a fait don de l'horloge à la ville au 15e siècle. L’horloge fut initialement placée à l’hôtel de ville. En 1617, elle a été déplacée dans la tour sud de la collégiale. À cette époque, la population l'appelait "Jean de Nivelles" (Djan d'Nivèle en wallon). Les "aclots" (les habitants de Nivelles) appellent affectueusement leur cloche "Djan Djan". La chanson “Vive Djan-Djan” est d’ailleurs l'hymne de la ville.

Tout près du centre du village d'Arquennes, vous traversez la petite rivière Samme pour atteindre le pont classé, construit par Gustave Eiffel.

Il est difficile d'imaginer que ce canal sinueux, creusé au début du 19e siècle, était autrefois une importante voie navigable entre Bruxelles et Charleroi. Sa construction fut un travail titanesque, puisque plus de 50 écluses ont dû être construites. Sur le chemin de halage où vous êtes, les chevaux tiraient autrefois les bateaux. Des cygnes ont construit un nid au milieu du canal. Vous traversez une réserve naturelle. Elle dispose d’une cabane d'observation des oiseaux.

La tour du plan incliné de Ronquières culminant à 150 m de haut est visible à des dizaines de kilomètres à la ronde. Au sommet, vous avez une vue magnifique sur les environs. Les touristes sont accueillis à bras ouverts. Il y a, entre autres, un parcours-spectacle sur le thème de la navigation fluviale. Et, bien sûr, vous pouvez embarquer vous-même à bord d’un bateau pour vaincre le dénivelé grâce au plan incliné. Cette prouesse technique a été construite entre 1962 et 1968. Deux réservoirs d'eau se déplacent comme des baignoires géantes sur roues. Ils transportent les navires sur une distance de 1 432 m entre le niveau le plus bas et le niveau le plus haut du plan incliné. Au total, ils permettent de franchir 70 m de dénivelé. Une suspension ingénieuse garantit que l'eau ne s'échappe pas des réservoirs. Les bateliers gagnent beaucoup de temps, comparé aux écluses

Cette chapelle a été construite par Arthur Brancart, patron paternaliste des verreries de Fauquez pour mettre en valeur le savoir-faire de son entreprise et pour donner un lieu de culte à ses ouvriers. Vous pouvez obtenir plus d'informations sur ce lieu dans la brochure " Arts décoratifs" éditée et en vente à l'Office du Tourisme de Braine-le-Comte. Cette église est désacralisée et accueille aujourd'hui un petit musée et des concerts.

La Forge-Musée est un musée installé dans une ancienne forge datant du début du 18e siècle. Le dernier forgeron y a posé son marteau en 1957. Vous pouvez voir le fourneau d'origine, un double soufflet et l'enclume. Même les deux petites lorgnettes – appelés "gendarmes" - sont toujours là. Inspirée d'une vieille coutume écossaise, les jeunes mariés sont accueillis ici pour une cérémonie hors du commun. Le forgeron attend le couple. À la fin de la cérémonie, les mariés portent un fer à cheval et reçoivent la "Recette du bonheur" pour bien démarrer dans la vie à deux.

Marthe était une importante artiste qui a marqué le cubisme et l'art moderne. Elle signait ses oeuvres sous un pseudonyme masculin, “Tour Donas”. Voilà pourquoi son nom ne vous disait riens. En 1922, elle épouse Harry Franke et découvre le village d'Ittre. Le jeune couple s'installe au château de Bauthier. S'ensuit une vie de déménagements constants (Paris, Ittre, Anvers, Lisbonne, Braine-L'Alleud, Bruxelles). Ele cesse de peindre entre 1927 et 1947. Après la Seconde Guerre mondiale, elle voyage aux États-Unis et au Canada. Après une interruption de 20 ans, elle entame une seconde carrière. Elle tente de capturer le mouvement des formes, des couleurs et des lignes. Dès 1958, elle revient à l'abstraction. Dans les années ‘60, elle expérimente autour de la matière et de "l'infini dans le fini".

Bois-Seigneur-Isaac, un village qui tient dans un mouchoir de poche, possède 2 sites remarquables : un château et une abbaye. Entrez d'abord dans l'église (fin 16e siècle). Passez devant l'autel jusqu'à ce que vous voyiez une petite porte latérale sur votre gauche. Elle vous conduira à la chapelle du Saint-Sang, un lieu serein où sont conservés un reliquaire contenant du sang du Christ et la relique de Saint-Charbel. Une petite porte donne accès au jardin de l'abbaye. Autrefois, des prémontrés y vivaient, aujourd'hui de jeunes maronites libanais. Le monastère a été rebaptisé Monastère de Saint-Charbel en 2010. De l'autre côté de la route se trouve le château, classé au patrimoine wallon depuis 1993. Il s'agissait à l'origine d'un château féodal. Au 18e siècle, il devient un château de plaisance avec un jardin à l’anglaise à l'arrière. Elle est en possession de la famille Snoy depuis 5 générations.

Ce monastère encore en activité de l'Ordre Libanais Maronite vous ouvre ses portes.Un moine se tient à votre disposition pour vous faire découvrir les lieux et vous orienter.A visiter :La grande chapelle de N.D. de Grâce et de Consolation et du Saint Sang.La Chapelle des reliques : Le Saint Sang, La Sainte Épine, La Sainte Croix et Saint CharbelLa Statue de Saint Charbel et les jardins de l’AbbayeLe MuséeLe magasin de l’AbbayeLe monastère dispose également d'une hôtellerie pour 50 personnes.

Ce château d’exception du XVIIe siècle défendu par d’impressionnantes douves vous entraîne au cœur d’un autre monde. Le site ne se visite pas car il est destinés à l'organisation de mariages, réunions d’affaires et séminaires, garden-parties, soirées à thème, … Le château disposent de 20 chambres et de cabanes perchées dans les frondaisons majestueuses du parc qui entoure le Château.