Le château de l'Avouerie

Le château de l’Avouerie était autrefois la résidence de l’avoué d’Anthisnes. Il s’agissait d’un laïc choisi par un ecclésiastique pour le représenter en justice devant les instances non religieuses. Dès 946, l’avouerie d’Anthisnes est confiée héréditairement aux ducs de Limbourg par les évêques de Metz qui relevaient alors des abbés de Waulsort. De ce passé glorieux et lointain demeure le « vieux château » ou « l’avouerie » qui était leur résidence. Imposante au centre du village, elle est caractérisée par son haut donjon du 13e siècle, auquel fut accolé en 1648 un corps de logis primitivement flanqué de quatre tours carrées. Deux d’entre elles ont été détruites par un incendie en 1897. De plan carré, le solide donjon médiéval compte cinq niveaux érigés en moellons irréguliers de calcaire. Le rez-de-chaussée est couvert d’une voûte en berceau. La toiture primitive de la tour a été bien conservée, bien que surhaussée au 17e siècle. À l’arrière du corps de logis sont visibles d’anciennes pierres tombales provenant de l’église néogothique et, à l’avant de l’ensemble, a été conservée une borne-frontière installée en 1768 pour délimiter la frontière entre les principautés de Liège et de Stavelot-Malmedy. Le château de l’Avouerie se visite partiellement et accueille aujourd’hui un musée de la bière et du peket.

Classement comme monument le 13 mai 1970