Proposé par la mairie de Reuil, ce circuit d'environ quatre kilomètres offre un aperçu des paysages du village : depuis les rives de la Marne et son chemin de halage jusqu'à la forêt, autrefois exploitée pour l'extraction de ses matières premières en passant par le village.
Les flèches à suivre sont à pointe bleue :
- un pictogramme rouge indique que les véhicules à moteur sont interdits (et les cavaliers sur certains tronçons)
- un pictogramme vert indique que les piétons, les vélos et cavaliers sont les bienvenus (cavaliers par temps sec uniquement).
La boucle de la Marne aux Bosquets suit les flèches à pointe bleue. Attention, quelques passages peuvent être boueux en temps de pluie ! Il est possible de laisser son véhicule stationné sur le parking à l'entrée du village. Quittant la place principale en s'éloignant de la route départementale, longer la rangée de peupliers pour atteindre le bord de Marne et prendre à droite (suivre le balisage rouge et blanc : G.R.) pour franchir les barrières. Aux barrières suivantes, continuer tout droit (balisage rouge et blanc G.R. ou jaune P.R.) puis à la troisième série de barrières rencontrée, tourner à droite pour suivre les balisages G.R. et P.R.
En arrivant à l'intersection de la RD402 (rue du 8 mai 1945), emprunter cette dernière vers la gauche et traverser au passage piéton pour suivre le balisage bleu. Prendre la première à droite (chemin des Vignes) et monter la rue bitumée. Continuer tout droit le chemin enherbé après avoir laissé la rue de la Carrière sur votre gauche.
Avancer tout droit en suivant le balisage à pointes bleues (attention, il arrive que le chemin soit à peine matérialisé tant les herbes poussent) et traverser la prairie. Laisser le tas de bois perpendiculairement sur votre gauche et rejoindre le sous-bois, toujours tout droit. En descendant le talus, descendre sur la route du Tillet et l'emprunter vers la droite (l'ouest).
Quitter la route du Tillet entre les n°18 et 20 (environ 200 m), en empruntant le sentier des Bosquets qui part vers la gauche (balisage à pointes bleues). S'enfoncer dans le sous-bois pour gravir le coteau. Après environ 300 m, prendre à droite à l'intersection pour redescendre vers Reuil en Brie.
Longer le cimetière en continuant sur la route du Tillet et tourner à l'angle du cimetière vers la sente entre les parcelles potagères. Arrivé à l'extrémité de la sente, prendre la rue Gambetta qui redescend vers la droite puis bifurquer à gauche pour suivre la rue du Commandant Frot. Cette dernière aboutit dans la rue de Rohan qu'il faut emprunter vers la gauche pour passer le long de l'église en admirant la meule monolithe et redescendre en suivant le mur de l'ancien château. Vous voilà revenu face à la mairie, au point de départ.
La pierre à réaliser les meules des moulins (meulière à moudre) était la spécialité du Pays de Coulommiers jusqu'au milieu du XXème siècle. Se trouvaient à proximité dans les carrières de meulière des environs aussi bien de la meulière à moudre que de la meulière à bâtir, utilisée en construction.Les deux meules massives situées au coeur du parking rappellent la vocation du village : comme ses pairs de la vallée de la Marne, il fournissait via le port d'exportation de la Ferté-sous-Jouarre des meules pour les moulins du monde entier.Ces meules sont dites monolithes : elles sont d'un seul bloc de pierre. Chacune pèse plus d'une tonne (plus d5 m de diamètre pour une densité supérieure à 2), le silex meulier était une des pierres courantes à la surface de la terre les plus dures ! Il fallait plusieurs mois aux ouvriers pour réaliser une telle meule, coûtant au meulier l'équivalent d'une maison.À compter du XIXème siècle, la majorité des meules sera "en carreaux" (plusieurs morceaux) et de diamètre réduit à 80 cm environ.
La rive gauche de la Marne est bordée par un chemin de halage qui permettait autrefois aux chevaux (et parfois aux hommes) de remonter les péniches. Le long du chemin de halage se trouve la borne indiquant l'écluse de Courtaron un kilomètre plus loin. Cette borne témoigne des travaux pour améliorer la navigabilité de la Marne qui eurent lieu à la fin du Second Empire.
Reuil ou Radolium garde le souvenir d’un prieuré, installé par Radon, un fils d’Authaire, seigneur d’Ussy visité par Colomban au 7e siècle. Au 12e siècle, il devint un prieuré bénédictin Saint-Pierre-Saint-Paul dépendant de l'abbaye de Cluny. Les informations manquent pour connaître l’histoire de ce prieuré qui aurait été construit à l’emplacement de l’église. Le peintre Henri Hayden a séjourné dans le village. Dans les bois au-dessus du village, on reconnaitra des trous, anciens sites d’extract ion des meulières, et une zone d’extraction d’argile pour fabriquer des briques et des tuiles a Luzancy. L’église actuelle, initiée au XIIIème et reprise au XVIème, reprend vraisemblablement le plan de l’ancienne chapelle du prieuré fondé par Radon, frère d’Adon et St Ouen. Son plan en croix latine comporte un chevet à trois pans coupés et divers contre-forts. Curieusement proportionnée, elle présente un clocher aux dimensions particulièrement réduites.
Construit vers 1830 à l'emplacement de l'ancien prieuré détruit à la Révolution française, le château de Reuil connut une vie plutôt courte : peu après l'occupation des Prussiens et la Guerre de 1870, le bâtiment principal est détruit. Seuls témoignent aujourd'hui les communs et écuries de l'ancien château, résidence successive des familles de Choiseul, La Rochefoucault ou encore le marquis de Rohan.
Jusqu'à l'inauguration de cette mairie-école le 7 juillet 1910 (mais achèvement en 1909 comme en témoigne la plaque), la classe se tenait dans une maison de location rue de l'église. Cet édifice témoigne de l'architecture du début du XXème siècle en pays fertois : - les baies sont soulignées, comme les chaînages d'angle, par l'alliance de la brique et de la pierre de taille (ou imitant), - le toit est à pans brisés (terrassons) sur les murs pignons et légèrement en débord, - les murs sont en meulière rocaillée : les joints entre les moellons ont été incrustés de petits morceaux de pierre meulière jusqu'à devenir invisibles.