Promenade d'Ombret

Le départ se fait du pavillon d'information sur les landes à bruyère du plateau des Communes qui ont un statut de protection (réserve naturelle et zone Natura 2000). Les landes seront visitées dans la partie finale de la promenades.

Le point de vue « Les Communes » offre une vue incroyable sur la cité mosane d’Amay : on peut apercevoir la plaine alluviale, l’île de Ponthière, le plan d’eau de la gravière et la commune d’Amay, avec la collégiale, le Prieuré, la Tour romane. À gauche, on peut voir la centrale nucléaire de Tihange, le pont barrage d’Ampsin-La Neuville et ses écluses, l’ancienne carrière Dumont-Wautier d’Ampsin et le camp militaire Adjudant Brasseur ; à droite c’est le pont d'Ombret, le château Rorive, l’abbaye de Flône et la carrière d’Engis. En contrebas, on contemple la Meuse et ses péniches.

Selon la légende, sainte Ode (Sancta Chrodoara), princesse mérovingienne venue d’Austrasie, s’arrêta à cet endroit et fit le vœu d’édifier un sanctuaire chrétien là où tomberait le bâton qu’elle lança par delà la Meuse. La collégiale d’Amay y trouverait son origine. La pierre Falhotte est un affleurement géologique caractéristique du poudingue d’Ombret.

A cet endroit, il y a 395 millions d’années le delta d’un fleuve se jetait dans la mer. Les sédiments apportés par les eaux se déposaient au fond. Les plus gros galets voyaient les interstices entre eux comblés par de plus petits cailloux, des sables et des argiles. Dans ce cas précis, le liant apporté à cette sorte de béton naturel est siliceux. Les galets, quant à eux, sont ici à base de quartz, qui est un des éléments les plus durs après le diamant. Au fil des années, les dépôts se sont accumulés en couches successives épaisses, exerçant ainsi de fortes pressions sur les couches inférieures. Des éléments minéraux circulant en solution entre les éléments grossiers du dépôt ont précipité puis finalement formé le poudingue. L’érosion a fini par laisser apparaître l’ancien rivage.

La callune ou encore bruyère d’Europe appartient à la famille des Ericacées. Celle-ci regroupe des plantes essentiellement ligneuses, à feuilles souvent coriaces et persistantes. C’est le cas de la callune, petit arbuste caractéristique des landes dont les nombreux rameaux terminaux évoquent de minuscules branches de conifères. Ils portent des feuilles en forme de toutes petites aiguilles. Elles sont opposées et insérées sur quatre rangs autour du rameau. La callune supporte un pâturage modéré et peut se régénérer après un incendie. Ses nombreuses petites fleurs mauves apparaissent à la fin de l’été. Elles sont mellifères et donc butinées par de nombreux insectes.